La France va devoir modifier sa devise…
Pour qui a tatoué à même l’âme, la devise : « ensemble et séparément », la polémique du moment, celle qui enflamme les médias avec plus d’assurance qu’un mégot de cigarette jeté au cœur de l’été en pleine pinède, a quelque chose d’incompréhensible. Pourtant la question semble toute simple : doit-on ou pas tolérer des réunions délibérément homogènes, des rassemblements qui ne joueraient donc pas la carte de la mixité ?
Je l’avoue, jusqu’il y a encore peu, la question ne m’empêchait pas de dormir, mais depuis ce week-end, je me tâte pour savoir si je vais rejoindre le camp des insomniaques qui refusent de parler aux ronfleurs ou celui des insomniaques qui parlent volontiers, mais en vain, aux dormeurs. Mais revenons à nos moutons, nos moutons ou plutôt à nos béliers et nos brebis, béliers et brebis qu’on souhaite ou pas mélanger aujourd’hui. Le fond du problème est là au-delà des décisions en la matière du principal syndicat étudiant. Doit-on mélanger ou pas brebis et béliers, voire pour les champions des casse-tête et autres rubiks-cubes de l’esprit binaire, brebis noires et blanches, béliers blancs et noirs voire d’une autre couleur quand ce n’est pas brebis blanche et bélier noir ou l’inverse. Et une fois cela dit, comment faire ? Avec des près interdits aux uns, ad vitam æternam ou réservé un temps donné aux autres…
La nuance est possiblement là, non ? interdit aux béliers ou réservé aux brebis. Pas pareil comme on dit à Saint-Marcel, un des villages de Marseille. Le plus étonnant, c’est que cette polémique qui a agité tout le week-end et agite encore aujourd’hui nos plateaux télé, réunit dans nos écrans plats, un panel de vieux boucs exclusivement blancs qui viennent brailler que la mixité c’est bien. Ils sont comme ces vieux hiboux qui vomissent leurs idées nauséabondes dans toutes les talk-shows, en ponctuant leurs phrases par des : «on ne m’invite pas, on ne veut pas que je m’exprime ! », ce qu’entre nous, on ferait bien faire, histoire qu’ils éructent définitivement dans le vide, et en connaissance de cause !