Des albums, il en sort désormais 2520 par semaine (chiffre approximatif). Pour vous aider à faire le tri, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
L’Impératrice – Pulsar (Microqlima)
Leur concert à We Love Green l’avait annoncé, Pulsar, le nouvel album de L’Impératrice, est placé sous le signe des paillettes.
« Me Da Igual », le single sorti en début de saison, nous le disait : « Ça m’est égal » chuchotait alors en espagnol, insouciante, Flore Benguigui, la chanteuse iconique du groupe. Basse groovy, guitare syncopée, on connaît la recette : le disco chic de L’Impératrice est là pour nous faire danser tout au long de l’été.
Kaytranada – TIMELESS (RCA Records)
Kaytranada a cette capacité très particulière à faire entendre la chair à travers ses percussions synthétiques. Sur BUBBA — son précédent projet pour lequel il avait remporté deux Grammys — le R&B et la House qui cogne s’embrassaient harmonieusement pour nous faire ressentir les centaines de corps qui s’entrechoquent dans un club éclairé aux néons.
La lumière est définitivement éteinte sur TIMELESS — on distingue à peine le musicien sur la pochette, qui rappelle Starboy de The Weeknd. Et pourtant, aucun de ses disques n’a été aussi peuplé ! Anderson .Paak, Childish Gambino, Thundercat ou encore PinkPanthress viennent poser leurs voix sur des prods plus créatives que jamais — et toujours aussi B O U N C Y.
Tems – Born In The Wild (RCA Records)
« I love that intense feeling of, I’m about to jump off a cliff. That’s how I want my music to feel all the time” déclarait la Tems dans un interview avec Kendrick Lamar. Intense, c’est le mot parfait pour décrire « Born In The Wild », le premier album studio de la chanteuse nigérienne. Entre R&B et afrobeats, elle explore la dimension spirituelle de l’amour ; un voyage de 18 titres qui nous amènent vers sa transformation en pure lumière.
Peggy Gou, I Hear You (XL Recordings)
L’une des plus emblématiques représentantes de la K-House — la house coréenne — sort son premier album studio. La première DJ coréenne à avoir joué au Berghain, le légendaire club berlinois, livre ici un album qui puise dans la house 90’s pour en recréer une version fantasmée. Lenny Kravitz vient même faire coucou sur « I Believe in Love Again », un titre riche en sucre et en piña colada. Peggy Gou hear us, à nous maintenant de l’écouter.
NxWorries, Why Lawd ? (Stones Throw Records)
Flying Lotus, Silk Sonic avec Bruno Mars, et récemment en jam avec Fred Again.., Anderson .Paak s’entoure luxueusement depuis sa signature avec Aftermath Entertainment en 2016. Dr. Dre lui a offert le rêve américain, version rap californien. .Paak passe en une décennie de vocaliste sur Compton (2015) à chanteur, rappeur et batteur surdemandé, et source inépuisable de bonnes vibrations. Les dernières en date et les plus pertinentes, ce sont celles engendrées par son association avec le producteur Knxwledge. Leur duo : NxWorries. En 2016, leur premier LP Yes Lawd! transporte dans une bulle intemporelle hip-hop old-school, RnB et jazz, portée par le titre “Suede“. Des sonorités du passé qui s’appuient sur le travail d’échantillon des succès des 70-90S par Knxwledge, digger de bacs comme ses ainés Madlib et J Dilla.
Une nouvelle fois, Why Lawd? risque de nous duper. C’est comme si Knx et .Paak sortaient une mixtape funky de leurs morceaux préférés, sauf qu’à nouveau, ils nous gâtent de leurs propres créations. “Daydreaming“ amorce leur retour au printemps 2023, puis tout s’accélère ensuite ses derniers mois avec “86Sentra“ et “FromHere“. Ce dernier single marque un « back to back to back to back to slow jams » et surprend avec une double collaboration. Snoop Dogg & October London en tête de liste des invités, bientôt rejoints par Thundercat, Earl Sweatshirt et Rae Khalil. Pour profiter de l’album, il faudra aller chez son disquaire. NxWorries mise sur le physique avant de dévoiler l’album en streaming le 14 juin prochain.