Confrontée à de gros soucis de pollution atmosphérique, l’Indonésie vient d’inaugurer la plus grande ferme solaire flottante d’Asie du Sud-Est.
C’est un choix politique très important puisque la plus grande économie de la région Asie s’appuie encore très largement sur les combustibles fossiles, essentiellement du charbon, pour produire de l’électricité.
Cette ferme solaire, la 3e plus grande au monde, a couté 100 millions de dollars. Un parc solaire flottant à Cirata, construit comme en apesanteur sur un lac artificiel de 200 hectares, à une centaine de kilomètres de Jakarta. Ce chantier titanesque, qui a nécessité trois ans de travail, comprend 340 000 panneaux solaires et doit couvrir les besoins en électricité de 50 000 foyers…
C’est bien tout ça, mais il faut quand même relativiser. Les énergies solaire et éolienne représentent actuellement chacune moins de 1% du mix énergétique de l’Indonésie qui vise la neutralité carbone en 2050… Il faut aussi relativiser parce que l’Indonésie s’est engagée à ne pas construire de nouvelles centrales électriques au charbon à partir de cette année, mais le pays continue de construire les centrales déjà prévues…
Et puis il y a aussi les véhicules électriques. L’Indonésie tente de se positionner comme un acteur clé sur le marché des véhicules électriques en tant que premier producteur mondial de nickel, métal essentiel à la fabrication de batteries. Mais certains parcs industriels qui abritent des fonderies de nickel très énergivores sont alimentés au charbon…