Néo Géo Nova reçoit Nadia Chonville pour son roman “Mon cœur bat vite” et Julia Sarr pour son album “Njaboot”. Le Vent d’Ailleurs souffle depuis Ouagadougou, le Classico revient sur le hip-hop 80’s et le Worldmix rend hommage aux calypsonians de Trinidad & Tobago.
Vent d’Ailleurs :
Le Vent d’Ailleurs soufflait depuis Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, dans Néo Géo Nova. L’actrice et la réalisatrice Mouna Ndiaye nous envoyait sa carte postale sonore annonçant la 28ème édition du Fespaco, festival panafricain du film et de la télévision, qui s’y déroule du 25 février au 4 mars.
Au programme des projections de films, de courts-métrages, de documentaires, aussi bien du continent et internationaux, des expositions et des masterclass, ainsi qu’un grand hommage au réalisateur Sembène Ousmane.
Musikactu :
La chanteuse parisienne d’origine sénégalaise Julia Sarr présente son nouvel album de mbalax jazz, d’afro jazz, de soul des grios, “Njaboot”, qui veut dire “famille” en wolof, un thème qui revient souvent dans ses chansons. Elle a composé et produit ce disque sorti sur le label Barkhane.
Julia Sarr a débuté sa carrière musicale avec Tony Allen, batteur pionnier de l’afrobeat, elle a été choriste pour Lokua Kanza, MC Solaar, Youssou N’Dour, Salif Keïta, Femi Kuti, Omar Pene, Miriam Makéba et bien d’autres…
En 2005, elle collabore avec Patrice Larose pour l’album Set Luna. Son disque Daraludul Yow sort en 2014, c’est un album qui parle de la condition des femmes, des migrants, des enfants mais aussi d’amour, un thème qu’elle reprend sur ce nouvel album comme elle nous le racontait à propos de son titre “Yéné” :
“C’est l’histoire d’un mariage qui au départ était impossible, parce qu’il y avait des problèmes de castes, c’est une réalité africaine, on a des castes qui sont aussi des classes sociales, parfois les familles ne sont pas d’accord, mais ici il y a quand même un happy end, c’est le bonheur.”
Autre beau morceau, “Doynawar”, que commentait Julia Sarr :
“C’est sur la migration, le fait de quitter son pays, d’être un petit peu déconnecté de la réalité africaine, ce qui a été mon cas à une époque parce que je n’y allais pas souvent, j’étais la “touriste natale”, on me disait “lui, c’est ton cousin”, je ne le reconnaissais pas et c’était dramatique, c’était vraiment triste de voir que j’avais un peu perdu quelque chose. Il faut savoir rentrer en Afrique, le plus souvent possible…”
Vous pourrez bientôt retrouver Julia Sarr au Festival Rares Talents le 14 avril au Théâtre Berthelot J. Guerrin à Montreuil.
Mag d’Ici et d’Ailleurs : “Mon coeur bat vite” de l’autrice martiniquaise Nadia Chonville
Un roman au récit saisissant servi par une splendide écriture à découvrir l’Entretien de Nadia Chonville au micro de Bintou Simporé.
Mon cœur bat vite est publié le 6 janvier 2023 aux éditions Mémoire d’encrier. Au cours de ce roman on essaye de comprendre pourquoi le personnage principal, Kim, un homme transgenre, a commis plusieurs meurtres, dont un infanticide, nous plongeant ainsi dans plusieurs générations d’une famille marquée par les viol-ences de l’esclavage.
Un entretien autour de ce livre, au micro de Bintou Simporé, qui permet de parler de la situation sociale de cette île, de l’histoire de la colonisation, et de musique.
Nadia Chonville est une autrice martiniquaise. Elle est aussi docteure en sociologie, professeure d’histoire géographie au lycée à Fort de France en Martinique et spécialiste des questions de genre dans les sociétés caribéennes afro-descendantes.
Très jeune, elle se met à écrire des histoires et remporte plusieurs concours littéraires, comme le prix jeunes René Maran. A 7 ans, elle écrit son premier conte, Les amours d’un Chinois. Elle publie son premier roman en 2005, intitulé Rose de Wégastrie. C’est le premier tome d’une trilogie de romans fantastiques qui s’achèvera en 2015 et dans laquelle on suit la quête identitaire d’une jeune gitane andalouse persécutée par les Espagnols, qui fait un voyage vers sa planète d’origine, où elle est une déesse.
Dans son écriture, elle utilise le fantastique et la fiction pour questionner l’identité et les crises des sociétés afrodescendantes.
Nadia Chonville sera présente au Festival Atlantide à Nantes les 3 et 4 mars prochain.
Coup de coeur :
Cette semaine dans Néo Géo Nova, Bintou Simporé a eu un Coup de cœur pour une pharmacie qui soigne les âmes par la lecture !
Cette nouvelle librairie et ancienne pharmacie, La Pharmacie des âmes, située dans le 7ème arrondissement de Paris, a été créée à l’initiative de l’entrepreneur, créateur et directeur artistique Ramdane Touhami. Elle est à la fois généraliste et spécialisée dans la littérature africaine, caribéenne et afro-américaine.
Bintou vous guide à travers les rayons, en compagnie du libraire Samuel qui nous recommande quelques ouvrages !
Classico : Premiers instants du hip-hop étasunien
Sophie Bramly présente son Classico au micro de Bintou Simporé, en hommage à Roxanne Shanté et Schoolly D.
La journaliste, productrice Sophie Bramly a photographié les premiers instants du hip-hop aux États-Unis et a été témoin de son émergence. Elle commente ces moments historiques et musicaux pour ce Classico et a choisi deux chansons : Parkside Killer” de Schoolly D et “Roxanne’s Revenge” de Roxanne Shanté.
Sophie Bramly a aussi capturé les premiers instants du hip-hop en France, à la Grange aux Belles, lors des soirées Bataclan en 1984. Elle était dans Néo Géo Nova avec le DJ de ces soirées, Chabin, pour nous en parler, à l’occasion de la sortie de son fanzine de photos de la Grange aux Belles ! Retrouvez cet entretien du 12 février ici.
Le Worldmix trinidadien de Judah Roger
Judah Roger vous a concocté un mix trinidadien pour prolonger le carnaval et rendre hommage au calypsonian Leroy Calliste, aka Black Stalin, né le 23 septembre 1941 et décédé le 28 décembre 2022 à San Fernando.
Judah Roger introduisait son mix ainsi : “Direction Trinidad et Tobago, aka TNT, petite île au large du Venezuela qui a vu naître le genre calypso, cousin/cousine du mento jamaïcain, où le steel band BP Renegades Steel Orchestra (vainqueur du National Panorama 2023) a récemment ouvert le bal avec une reprise de Black Stalin : son hit « Black man feeling to party ».
On débute avec le très classique « Rhum & Coca Cola » réinterprété par la queen Calypso Rose, puis Harry Belafonte et autres lords calypsonians, pour ensuite faire un détour par le Nigeria où Stephen Osita Osadebe a donné ses lettres de noblesse à l’afro calypso, pour terminer avec Bunji Garlin, le roi de la soca trinidadienne, dans une version calypso 2.0 très accélérée de ce rythme né dans les années 50 et descendant direct du kaiso ouest-africain…”
Playlist du mix :
Calypso Rose – Rum & Coca Cola
Black Stalin – Beat my tune on carnival day
Harry Belafonte – Coconut woman
Lord Kitchener – Take your meat out of me rice
Lord Flea and his calypsonians – Shake shake senora
Original Tropicana Steel Band – Calypso rock
Stephen Osita Amaechi and his Afro-Rhythms-Skies – Afro Baby
Black Stalin – More come
Black Stalin – Ah feel to party
Bunji Garlin – First class (mighty calypso riddim)
Playlist du jour :
Azuka Moweta & His Anioma Brothers band of Africa – Uwa Nekwuke Mmadu
Fatoumata Diawara – Nsera
Julia Sarr – Njaboot
Julia Sarr – Doynawar
Julia Sarr – Yéné
Mon coeur bat vite
Eugène Mona – Bwa Brilé
Francis Bebey – Breaths
Jocelyne Beroard – An Limiè
Voyou – La nuit, le jour
Schoolly D. – Parkside Killer
Roxanne Shanté – Roxanne’s Revenge
Playlist du mix :
Calypso Rose – Rum & Coca Cola
Black Stalin – Beat my tune on carnival day
Harry Belafonte – Coconut woman
Lord Kitchener – Take your meat out of me rice
Lord Flea and his calypsonians – Shake shake senora
Original tTropicana Steel Band – Calypso rock
Stephen Osita Amaechi and his Afro-Rhythms-Skies – Afro Baby
Black Stalin – More come
Black Stalin – Ah feel to party
Bunji Garlin – First class (mighty calypso riddim)
C’était Néo Géo Nova, une émission de Bintou Simporé, réalisée par Tristan Guérin avec la participation de Céleste Métais-Grollier, Melvin Schlemer et Christian Nzonta. A la rédaction, Mouna Ndiaye, Louise Morin, Judah Roger et aux réseaux sociaux Bastien Stisi.