Conseiller de la b.-o. de « Streets of Rage 4 », ce rappeur parisien lève le poing pour un futur de « combats jouissifs », contre les violences policières ou la « transparence de la vie politique et financière ». Beat them all !
« On garde la chauffe ici-bas / pour tous mes voyous locos / Je suis peut-être venu vous sauver / comme un Didier Raoult low cost. » Sur son dernier freestyle, Palpatine, posté début juin sur les réseaux et « vomissant les lives de confinés », le rappeur parisien Liqid avouait « vivre sa vie au ralenti, super-héros de la flemme, car demain n’est pas garanti ». Peu de temps avant, sur Rêves & cauchemars, ce sale gosse de la pop culture et du rétro-gaming se demandait dans sa doudoune : « Comment garder le moral dans ce bas-monde où même la mort se dit qu’elle a raté sa vie ? Donc j’ai tout donné sans m’isoler j’ai piloté j’ai frissonné j’ai mitonné pour de meilleurs lendemains ; je m’y connais (…) »
Si notre présent ressemble parfois à un sinistre jeu de baston, qu’elle pourrait en être la bande-originale ? À choisir, emballons-nous pour celle de Streets of Rage 4, dont le choix des artistes fut confié à Liqid et qui publia fin avril sur son label Mutant Ninja le score éclectique (funk de marlou, trip hop moite, house de poche, chip tune belliqueuse) de ce nouvel épisode du beat them all un peu culte des années 90, où sévit toujours le syndicat du crime et dont nous étions sans nouvelles depuis vingt-six ans.
Sautant à bord de notre arche tel Axel Stone, le trentenaire – qui démarra à Lyon au sein des Gourmets – lève le poing pour un futur de « combats », contre les violences policières, pour faire tomber « les dictateurs et les génocidaires », pour l’égalité des sexes et des genres ou pour une « transparence de la vie politique et financière », le tout « dans la joie et la musique, en ajoutant de la rage si nécessaire, ensemble, pour vivre ensemble. Franchement, c’est assez jouissif. »
Pour écouter l’intégralité de la bande-originale des Rues de la Rage 4, c’est ici.
Visuel © Streets of Rage 4, Sega / Dotemu (2020).