« I don’t want to check my bank account / I’m too scared to check my bank account » (Je ne veux pas vérifier mon compte en banque / J’ai trop peur de vérifier mon compte en banque). Voici les paroles de l’une des « short songs » qui ont contribué à rendre célèbre Louis Cole sur les internets. On le voit, droit comme un I, affublé d’une chemisette McDonalds, chanter et jouer de son clavier d’apparence toute pourrie au dos duquel il a vilainement gribouillé son nom au marqueur. Dans le coin inférieur gauche, un petit insert le montre dans un merveilleux pantalon en train de frapper une batterie rachitique — grosse caisse, caisse claire et charley posé sur un tom basse. Le look général est volontairement très lo-fi/90’s/internet des débuts.
Et… ça groove. Bien comme il faut.
C’est que derrière cette attitude et tout cet attirail esthétique taillés pour joliment buzzer sur Youtube et les réseaux sociaux, se cache en fait un bonhomme avec pas mal de talent. Suffisamment en tout cas pour pouvoir inviter des musiciens aussi prestigieux que Brad Meldhau et Thundercat sur son dernier album Time, sorti l’année dernière. Multi-instrumentiste, et notamment excellent batteur, Louis Cole possède son propre style, assez redoutable, qui mélange sons typés 8-bit, voix soul haut-perchée et harmonies jazz, le tout sur un groove funk qui incite, non oblige, le corps à se mouvoir.
Il sera avec son big band sur la scène du Transbordeur le 17 décembre, et ça sera très clairement l’occasion de passer un bon moment.
Deux places sont à gagner pour ce concert, donc si l’idée de voir ce drôle de monsieur sur scène vous affriole, vous pouvez commenter ce post sur la page Facebook de Nova Lyon pour jouer.