Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Park Your Car on My Face » de Louis Cole.
Les talents musicaux expansifs de Louis Cole ne sont plus vraiment un secret pour personne, à tel point que ça en deviendrait même presque insolent. Pas étonnant, quand on sait qu’il est californien (ils sont tous talentueux là-bas). Plus jeune, Louis Cole a suivi une formation jazz. Et même si la musique qu’il fait aujourd’hui n’a plus rien n’avoir avec ce genre, l’esprit de liberté pure du jazz coule toujours dans ses compositions. Du plus tôt que l’on se souvienne, Cole développe également une esthétique à tendance DIY que l’on retrouve un peu partout dans ses créations et qui définit surtout un état d’esprit, loin, semble-t-il, de toute arrogance.
Riche de 20 titres, son nouvel album Quality Over Opinion refuse de suivre un fil conducteur, privilégiant les émotions au-dessus de la logique. Chacun de ces morceaux illustrent des moments de vie, mis en musique par Cole lui-même et quelques-un de ses amis les plus proches : le saxophoniste Sam Gendel, son ami depuis 17 ans ; Genevieve Artadi, avec qui il forme le duo Knower; Nate Wood, batteur de Kneewood; le pianiste Chris Fischman; Marlon Mackey, pilier de la scène de Bakersfield et le guitariste Kurt Rosenwinkel.
Une exigence tout de même. Il s’agit pour le californien de créer la meilleure musique possible, de la rendre accessible et compréhensible, pour lui et pour les autres, et surtout pour éviter le cliché du musicien talentueux mettant en avant la technique au détriment du reste.
On le remarque assez vite, la batterie est son instrument de prédilection. Un instrument qu’il utilise frénétiquement, notamment sur les morceaux funk, dont notre Nouvo Nova du jour fait partie. “Park Your Car on My Face” a l’air de tout droit sortir d’un jeu vidéo Nintendo et englobe tout ce que l’on aime chez Louis Cole : originalité, amusement partagé et groove indéfinissable.
Thundercat l’avait adoubé à l’époque comme étant “l’un des plus grands musiciens de Los Angeles”. On est presque tenté de le croire.