Son titre « 3 secondes » était l’un des classiques de notre programmation, une bizarrerie pop découverte sur Nova en 2005. Depuis, Ludo Pin s’est fait discret. Pendant dix ans, il s’est même retiré, de l’autre côté de l’océan, à Montréal plus exactement. Et puis, soudain, le revoici avec un nouvel album : Nos jours ne sont plus les mêmes. Un disque préoccupé, attentif aux questionnements de l’époque, précédé par un premier morceau tout à fait d’actualité : « La fin du monde ».
Ce morceau, vous l’avez sans doute déjà entendu sur nos ondes, avant même que la mélancolie du COVID ne s’installe. Si l’apocalypse n’a jamais paru aussi proche, Ludo Pin, lui, y cherche l’apaisement, suppliant : « c’est pas la fin du monde, rassure-moi ? ». Une interrogation naïvement profonde que le musicien raconte avoir empruntée à son propre enfant, un jour où celui-ci a senti le trouble dans le regard de son père.
Tout au long de ce disque sincère et humain, la voix de Ludo nous susurre ses rêves et ses inquiétudes, tout au creux de l’oreille, d’un ton mi-chanté, mi-parlé. Tout respire le fait-maison, le bricolé, une sorte de folktronica touchante, faite avec peu tout en racontant beaucoup. Sans nul doute, le reflet le plus honnête d’une époque qui prend conscience d’elle-même, de ce « temps des queues de cerise » auquel il dédie une chanson. Selon l’humeur, on peut y entendre, au fil des titres, le doute ou l’optimisme (« Un jour peut-être »), avec, encore et toujours, la sensation d’une fin inéluctable, par laquelle une forme de délivrance pourrait bien arriver.
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#OnResteOuvert