Plongez dans un monde sous terrain post-apocalyptique, entre cauchemars et horreur imaginaire.
Phil Tippett. Si son nom ne vous dit peut-être rien, vous connaissez forcément ses œuvres. Il a entre autre été le créateur de Jabba Le Hutt dans Stars Wars, des vélociraptors dans Jurassic Park ou des insectes géants de Starship Troopers.
Connu donc comme directeur d’effets visuels sur de nombreux films (à effets spéciaux), c’est avec la casquette de réalisateur que Phil Tippett fait son retour au cinéma pour son premier long-métrage original.
On le retrouve cette fois-ci dans une œuvre d’animation horrifique en Stop-Motion, Mad God. 84 minutes de cauchemars et d’effroi, l’histoire d’un assassin équipé d’un masque à gaz et d’une valise explosive, sa mission : détruire un monde sous-terrain au décor post apocalyptique. L’horreur quoi.
Un monde vidé d’amours et de dialogues ou juste ce qu’il faut pour rendre la scène troublante. On suit alors le protagoniste dans les méandres des profondeurs d’un univers désespéré et violent, aux personnages difformes, grotesque et dénué d’humanité.
Une plongée abyssale non sans frayeurs pour le spectateur, mais aussi pour Phil Tippet qui reste marqué par son œuvre comme il en parlait au magazine SoFilm :
TOC, trouble bipolaire et séjour en hôpital psychiatrique « On peut parler de syndrome de stress post-traumatique dans mon cas. Je lutte encore aujourd’hui pour laisser Mad God derrière moi. C’est un peu mon Vietnam ! » et qui ponctue ses dires par sa vision du résultat recherché : « La forme finale de Mad God, c’est le souvenir qu’on en a après visionnage ; c’est comme se réveiller et explorer le souvenir d’un rêve qu’on vient de faire. »
Et c’est horriblement réussi !
Rendez-vous dans les salles sombre de l’hexagone dès le 26 avril pour une balade lugubre et cauchemardesque.