On vous donne rendez-vous en Espagne à la fin des 70s, alors que Madrid est pris dans un courant culturel majeur qui va bouleverser la jeunesse, la Movida.
Dans l’Espagne post-Franco, la jeune génération étend son horizon en absorbant des produits, tendances venus de par delà les frontières. C’est du rock punk qui trouve son chemin vers les marchés espagnols, et dans le même souffle, un vent libérateur qui va décoiffer les moins de 30 ans.
C’est la Movida, phénomène culturel majeur qui touche toutes les disciplines, le cinéma avec Almodovar, la BD avec la revue El Víbora, et bien entendu la musique. On explore alors les sexualités, on expérimente avec les narcotiques et on prône le DIY. Dans le même temps, les synthés et leurs sonorités électroniques commencent à tapoter les oreilles qui se baladent sur les stations de radios.
Chaque mouvement se doit d’avoir son temple. Pour la vague Movida ça sera le Rock Ola, un dancing madrilène, à mi-chemin entre club hype et salle de bingo miteuse, qui accueillera, en plus des groupes phares de cette révolution culturelle espagnole, les Depeche Mode, Iggy Pop, Spandau Ballet, The Psychedelic Furs ou encore New Order.
Mais avant de débloquer un autel à sa gloire, les prémices de la Movida s’entendaient sur les ondes radios, dans les périmètres étudiants, et, le temps d’une soirée hommage, dans l’émission de télé Popgramma…