Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Ringo » de Maïa Barouh
Maïa Barouh, la chanteuse, flûtiste, autrice et compositrice franco-japonaise vient de sortir son album Aïda sur le label Saravah. Bercée par les musiques de son père Pierre Barouh (créateur du label Saravah et premier passeur de la Bossa Nova en France à qui on doit notamment les paroles de « La Bicyclette » chantée par Yves Montand), elle développe rapidement un style qui lui est propre mêlant rap franco-japonais, musique électronique se rapprochant de la tranche et chants ancestraux japonais.
“Aïda”, nom du nouveau projet musical de Maïa Barouh, signifie “entre” en japonais. Un terme au centre de son travail, elle qui a grandi entre deux pays, deux cultures et deux influences musicales.
La chanteuse franco-japonaise ne fait plus de choix et mélange naturellement ses deux langues maternelles dans ses textes. En collaborant avec la rappeuse Elea Braaz, rencontrée dans le cadre du festival Jazz In Marciac, Maïa trouve avec justesse la subtile combinaison entre textes décalés, engagés (notamment quand elle dénonce le racisme anti-asiatique) et mélodies ancestrales nippones.
Notre coup de cœur de l’album se tourne vers la collaboration père/fille “Ringo”. La douce voix de Maïa Barouh se mêle parfaitement au son d’une flûte envoûtante, aux harmonies empruntées à la culture japonaise et à un arrangement électronique. Surplombant ce morceau, la voix de Pierre Barouh, « éternel promeneur”, est extraite d’une interview et sublime ce 3e titre de l’album.