Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre, aujourd’hui « Mama Santa » de Flavia Coelho.
« Nous vivons nos vingt premières années, puis les vingt suivantes servent à comprendre les vingt premières. »
Cette phrase, entendue par l’artiste brésilienne (que l’on aime depuis des années sur Nova) lui a inspiré l’écriture de son nouvel album, Ginga. Commencé il y a maintenant deux ans, il est chanté principalement en portugais et s’annonce comme un hommage aux musiques qui ont rythmé l’enfance de Flavia Coelho. À 43 ans, elle est précisément arrivée à cette étape de sa vie : celle de la réflexion et du retour sur ses années d’insouciance.
Ginga, un album qui célèbre l’héritage musical de Flavia Coelho
La chanteuse s’est alors replongée dans toutes les musiques de sa jeunesse, de celles qu’elle écoutait en boucle, jusqu’à deux heures du matin et parfois même en cachette de son père, sur le petit poste de radio qu’il lui avait offert pour l’aider à s’endormir. C’était l’époque des radios libres au Brésil. La petite Flavia écoutait au transistor les chansons sud-américaines de télénovelas, mais aussi Madonna, Michael Jackson, Marvin Gaye. Pendant deux ans, elle gagnera d’ailleurs sa vie en interprétant sur scène, tous ces tubes anglo-saxons qu’elle apprenait par cœur, phonétiquement, sans parler un mot d’anglais.
G-Funk, house, samba, reggae ou amapiano, sur ce nouvel album, Flavia Coelho fusionne les genres et les héritages, orchestrés avec sensualité, vibration et inventivité, comme elle sait si bien le faire, magnétique.
« Mama Santa » est le premier single de l’album Ginga, attendu pour le 31 mai prochain.
Un titre à la Mère Sainte, la Providence, au rythme lent et chaloupé, dont la mélodie envoutante nous entraîne et reste suspendue dans nos esprits. C’est une ode à la résilience et un clin d’œil discret à sa mère, cette icône d’un militantisme féministe et LGBT, artiste maquilleuse-coiffeuse, reine de la nuit et des baile funk des cabarets brésiliens. « Adicionei ritos e lendas / Neutralizei marcas e fendas / Defini um novo mundo a base de oração é » (J’ai ajouté des rites et légendes / J’ai neutralisé les marques et fissures / J’ai défini un nouveau monde basé sur la prière), la Carioca chante son désir de renouveau. Le tout sur une Lyrics Video (en attendant un clip ?) dans laquelle Flavia Coelho danse sur un fond minimaliste, toute de noir vêtue, sans jamais quitter la caméra des yeux. Magnétique.
A ses côtés, sur l’album, on retrouve son fidèle producteur et arrangeur Victor Vagh-Weinmann, rencontré à ses débuts en France. En attendant de pouvoir écouter Ginga en boucle, « Mama Santa » est notre Nouvo Nova du jour !