Vingt ans après, un morceau toujours affreusement actuel.
Il y a quatre ans, le franco-espagnol Manu Chao, découvert d’abord via la Mano Negra puis par le biais de ses albums solo (Clandestino, Próxima Estación… Esperanza, La Radiolina), produisait l’album de la chanteuse trinidadienne Calypso Rose, qui s’offrait une seconde jeunesse avec l’album Far from home, en même temps qu’un succès public qu’elle n’avait, jusqu’alors et en quarante ans de carrière, jamais encore atteint.
Très visible et très assumée, la patte de Manu sur l’album de Calypso (suffit d’écouter des morceaux comme « No Madame », « Abatina » ou « Far From Home » pour s’en convaincre) se renforce aujourd’hui. Ils avaient chanté ensemble sur le morceau « Leave Me Alone », et le refont aujourd’hui sur le morceau… « Clandestino », qui apparaissait sur le premier album solo du même nom de Manu Chao – qui devait initialement être un album de techno hardcore, souvenez-vous. Une relecture inattendue, peut-être motivée aussi par les propos, toujours tellement actuels, d’un titre paru en 1998 et qui racontait, alors, l’histoire de ces clandestins sans-papiers pour justifier leur présence et qui passent leur existence à contourner la loi, perdu dans le grand Babylone…
Un vidéo-clip en animation, réalisé par le studio Wise Bird, accompagne la sortie du single. Ce clip souligne la nécessité de « mettre en valeur ce que peut apporter ‘le clandestin’, loin de cette image d’ombres que la société refuse de voir. » Il est à découvrir ci-dessus.
Calypso Rose, elle, est en concert au We Love Green, ce samedi 1er juin. Et elle ne sera pas seule.
Visuel © Because Music