L’initiative d’un groupe d’enseignants en lutte depuis le 5 décembre.
Marcher de Laval jusqu’à l’Assemblée Nationale contre la réforme des retraites. C’est la mission que s’est donnée un groupe d’enseignants mayennais. Depuis le 17 février, ils se sont lancés dans un long périple dans le but de remettre un cahier de doléances aux députés. Une initiative audacieuse pour montrer leur mécontentement face à la réforme des retraites.
« La République En Marche, c’est aussi nous. »
Marie-Anne est une marcheuse qui suit le mouvement depuis le premier jour. Au micro d’Armel Hemme, elle explique être en lutte depuis le 5 décembre : « Il ne fallait pas laisser passer » ces vacances scolaires et continuer « à faire du bruit et montrer qu’on est toujours motivé ». L’idée de se rendre à l’Assemblée Nationale pour se faire entendre est alors apparue. En se faisant appeler Les Marcheurs, à l’instar des membres de La République En Marche, Marie-Anne déclare vouloir « se réapproprier ce mot car La République En Marche, c’est aussi nous ».
En tant que femme, Marie-Anne ne manque pas de préciser l’impact que la réforme des retraites aura sur celles qui sont dans la précarité, « puisque ce sont elles, les plus touchées ». « Les points vont être calculés sur la carrière entière et non plus sur les 25 dernières années », explique-t-elle. Une ligne dans cette réforme qui sera « particulièrement pénalisantes » pour ces femmes. Marie-Anne craint aussi pour les aides sociales, « qui sont en jeu avec cette révision ».
Le premier jour de la marche à Laval, à savoir le 17 février, ils étaient une cinquantaine à marcher. « Le nombre varie. On est cinq à effectuer toute la marche mais on est entre quinze et vingt en moyenne à chaque arrêt », raconte Marie-Anne. Tout au long de la semaine, le cahier de doléances traverse les villes et écrivent dessus ceux qui viennent à la rencontre des Marcheurs : « On leur propose de laisser un message aux députés, de leur expliquer pourquoi eux aussi ils sont contre la réforme, et ce qu’ils attendent », poursuit-elle.
« Quand on marche on réfléchit mieux. C’est vraiment un moment de partage d’idées, de solidarité et de fraternité »
Une semaine à marcher, ça parait long, mais pour Marie-Anne, cela n’a rien d’une tâche compliquée. « Quand on marche on réfléchit mieux. C’est vraiment un moment de partage d’idées, de solidarité et de fraternité ». Une semaine où « chacun se tient la main et s’entraide ». À leur arrivée le 25 février, « des députés viendront nous rejoindre et seront porteurs du cahier de doléances pour le ramener au sein de l’hémicycle », annonce Marie-Anne. Une chance pour que leur voix entre à l’Assemblée Nationale et soit entendue.
L’interview complète de Marie-Anne est à retrouver dans Today’s Special.
Visuel © En Marche jusqu’au retrait