Marie Transport, c’est tous les matins à 8h20 dans Pour que tu rêves encore, la matinale de Radio Nova. Si vous n’êtes pas du matin, vous pouvez réécouter tous les épisodes de Marie Transport en podcast.
La semaine passée, Marie Transport a voyagé avec le rappeur Rocé. Rocé, on le connaît par coeur à Nova, depuis ses débuts grâce à Manu Key de la Mafia K’1 Fry. Le rappeur, né en Algérie, continue de promouvoir un projet qu’il a commencé il y a plus de 10 ans et dont on a vu les premiers résultats avec la sortie d’une compilation en septembre, Par les damné.e.s de la terre – des voix de lutte 1969-1988. Elle rassemble de nombreuses chansons de lutte depuis la fin des années 60 et jusqu’en 1988. Ce projet répond entre autres à des questions existentielles de Rocé.
Flatté d’être comparé à Brel ou à Ferré, il sentait pourtant que quelque chose manquait dans ces comparaisons : une dimension de son rap, de là d’où il vient. C’est comme ça, qu’il est parti à la recherche de ses ancêtres musicaux. Il est parti à l’origine du spoken word à la française, et a trouvé ses traces à Paris, au Burkina, à Haïti, New York… Et trouvé des dizaines de titres francophones, engagés et méconnu en France (mais pas partout).
Le jour où Marie Transport l’a rejoint dans un café à Ménilmontant pour prendre le métro avec lui, il allait retrouver une classe de collégiens à Montreuil, dans la bibliothèque municipale, histoire de leur parler des luttes sociales et anticoloniales à travers ces chansons et ses recherches pour les dénicher.
Souvent, la musique ne leur parle pas particulièrement, en revanche l’histoire non-écrite de ces luttes et de leurs convergences les concerne directement et, dit Rocé, ils ont toujours mille questions à poser. Marie Transport aussi.
Retrouvez ici les Nova Stories réalisées par Rocé l’été dernier autour du projet Par les damnés de la terre. Jusqu’au 10 mai seront exposé au Point Ephémère à Paris les pochettes de disques qui ont accompagnés ces musiques de luttes, qui ont parfois servi de tract afin d’interpeller et même financer des mouvements sociaux et souvent leur recto illustre la lutte et leur verso l’explique avec un texte.
En podcast
Épisode 1 : « Il fallait trouver les Gil Scott-Heron francophones, les ancêtres du rap »
Dans ce premier épisode, Marie Transport retrouve Rocé dans un café à Ménilmontant. Il vient de déposer ses enfants à l’école et s’apprête à en rejoindre d’autres dans une bibliothèque municipale à Montreuil où un professeur d’histoire l’a convié à parler de son projet, Par les damné.e.s de la terre, à ses élèves.
Épisode 2 : « Ils n’apprendront pas ça dans le grand Roman national de l’école Républicaine »
Dans cet épisode, Rocé évoque ses parents, réunis par la lutte anticoloniale en Algérie, en sortant du café Ménilmontant. Dans la ligne 2 du métro, il parle ensuite de la révolution en cours en Algérie.
Épisode 3 : « J’ai cherché et trouvé les ancêtre du rap français »
Dans cet épisode, Rocé évoque Colette Magny et Alfred Panou, les deux artistes francophones et engagés, pratiquant le spoken word français dans les années 60-70, à l’origine de son projet.
Épisode 4 : « Je les oblige pas à manger du riz, mais je leur montre que ça existe »
Dans cet épisode, Rocé évoque la rencontre avec les collégiens autour du projet Par les damnés de la terre qui a lieu dans une bibliothèque municipale à Montreuil.
Vous pouvez également réécouter l’intégralité de ce podcast ici.
Visuel © Lucas Perrigot