Hier soir, lors de la conférence de presse du festival Marsatac, ont été révélés les derniers noms des artistes invité.es à se produire sur l’une des quatre scènes installées au Parc Borely.
Cette 25ᵉ édition, la troisième à Borély, ne déroge pas au principe qui a fait très tôt le succès de la manifestation, à savoir un savant dosage de hip-hop et d’électro, bien avant que ce mélange des genres ne devienne la règle pour de nombreux festivals et un axe créatif pour de plus en plus d’artistes. « À jamais les premiers ! ».
Dans cette annonce, dans cette dernière pluie de noms, celui du Rat Luciano fait plaiz. On se souvient qu’en 2017, lui et tout’la Fonky Family avaient par leur retour sur une des scènes du Parc Chanot, marqué les esprits. Six ans plus tard, c’est en solo qu’il revient le même soir (dimanche) que la diva adulée Aya Nakamura.
Autre Marseillais, originaire lui de la Castellane, Achim n’a pas attendu longtemps pour retrouver le chemin de Marsatac. L’an passé, il était déjà était là, programmé au sein de La Frappe, le dispositif découverte de talents du festival. Pour cette édition anniversaire, c’est sous son nom qu’il est annoncé. Entre temps, il aura représenté la région au Printemps de Bourges. À surveiller.
La Franco-Brésilienne Bianca Costa cartonne elle, avec des titres hip-hop-trap-bossa. Sur ce versant très actuel, on croisera aussi les activistes du collectif marseillais Twerkistan qui peaufinent actuellement leur futur nouveau show, l’ardente et explosive Lazuli ou le Kenyan mutant à tendance transformer, Kabeaushé aka Le Shé qui gravite autour ou avec Nyege Nyege.
Si pour Prince Waly, on parle de retour, c’est de retour aux affaires car ce prince de Montreuil — ex Big Budha Cheez — n’a jamais inscrit un de ses blazes à l’affiche du festival marseillais. Un retour donc, après deux ans d’absence pour longue maladie, ovationné il y a quelques mois à la sortie de Moussa, son premier album solo. En décembre dernier, il passait par notre Chambre Noire. « J’suis pas le meilleur, mais j’suis putain d’fort » lâchait-il alors. Ok !
Bordelais, Khali est présenté comme un futur possible du hip-hop hexago. À découvrir pour vérifier d’où souffle le vent. Jeune Lennon, lui, n’a pas froid aux yeux. Son pseudo vise haut. Jeune Lennon signe beats et mots, qu’il cale l’un sur l’autre d’un flow désarticulé, fragmenté. Voix trafiquée et air de ne pas y toucher, J9ueve lui, s’aventure où les autres n’osent pas aller… sur le terrain de l’émotion où il avance vocodé. Beaucoup plus insouciante, Theodora chatouille la pop. Quant à Kerchak, il a popularisé la jersey drill. Si tu n’avais pas encore validé le style. Tarde pas, le MC qui rappe ce qu’il voit, ne dort bas. Mefi, tu risques bien de n’être bientôt qu’un naze-been !
À à peine 2km du Vélordrome, Marsatac rejoue le classico sans haine réunissant deux beatmakers — le phocéen Bobba A$H et la Parisienne Zoovie Kazuyoshi. Dernier nom à s’accrocher à cet inventaire, celui du Léo Lusher du collectif lausaunnais Limited Brothers qui rejoint le Toulousain Pablo Bozzi et la Chilienne Paula Tape dans la House of Love de Folamour. Rendez-vous sur la pelouse pour transcender cet après-midi du dimanche. (Du 16 au 18 juin au Parc Borely — tous les infos et billets sont ici et la billetterie là.).
La programmation complète de ce Marsatac 2023 est ici. Avec tout ce qu’il reste à savoir.