Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton bar préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de la France, ici à Marseille et dans les environs, parce que c’est là que se secoue la pulpe !
Jeudi 13 janvier :
La Grande Braderie de la Mode au profit d’AIDES aux Docks Village. Quant se faire plaisir, fait du bien au reste aux autres, quand être à la mode permet de lutter contre le SIDA en facilitant la mise en place de programmes de dépistage, c’est que l’heure de la Grande Braderie de la Mode a sonné. Rendez-vous annuel à Marseille au profit de l’association de lutte contre le SIDA , il aura lieu cette année encore aux Docks Village du 13 au 16 janvier. A noter que parmi les donateurs de cette braderie, on retrouve une kyrielle de marques du prêt-à-porter et quelques enseignes plus prestigieuses. Pour tous ceux que la mode indiffère ou qui ne pourront se déplacer, l’association AIDES prend tous les dons (uniques ou mensuels) ici. (Du 13 au 16 janvier – Le 13 de 14h à 19h et du 14 au 16 de 11h à 19h – Docks de la Joliette – 10 place de la Joliette – 13002)
Misericordia d’Emma Dante au Zef. Présentée depuis la veille et pour deux soirs seulement, Misericordia de la dramaturge, comédienne et metteuse en scène sicilienne Emma Dante entre dans la vie de trois femmes (Anna, Nuzza et Bettina), trois prostituées plus toutes jeunes et d’Arturo, un jeune garçon, un orphelin, fils” handicapé d’une “collègue’ décédée qu’elles élèvent ensemble. Spectacle court (1h), puissant comme un coup de poing porté au bon endroit, Misericordia est politique au sens noble du terme. C’est un spectacle qui s’attache à dépeindre l’humanité de ce quatuor, sa tendre humanité faite de coups durs et de moments de joie, d’amour et de tendresse et non les clichés réducteurs sur le monde et les gens qui l’habitent comme on en entend trop souvent aujourd’hui. On est au plus près de ces 4 personnages servis par des comédiennes (Italia Carroccio, Manuela Lo Sicco, Leonarda Saffi) et un comédien (Simone Zambelli) exceptionnels. Spectacle visuel aux tableaux somptueux façon comédie musicale de la grande époque qui se serait fracassé dans sa course contre un film italien réaliste des années 70, Misericordia a été présenté l’été dernier au Festival d’Avignon. Attention, pièce en Sicilien, sur-titrée en français. (20h30 au Zef – av Raimu, 13014. De 15 € à 5 €).
Vendredi 14 janvier :
Vernissage de Proto, l’exposition d’Alfons Alt à la Friche La Belle de Mai. La Friche pour ses 30 ans qui se profilent, a tenu proposer d’intervenir à quelques artistes historiques, de ceux qui étaient déjà là quand les murs sentaient encore le tabac alors que de tabac il n’y avait plus dans cette ancienne manufacture de la SEITA, de ceux qui ont créé ici au fil de trois décennies, de ceux qui aujourd’hui sont encore là et continue d’avancer sur leur chemin. Alfons Alt est de ceux-là. Le photographe et tireur, l’un ne va sans l’autre pour lui, avait quand la Friche venait d’ouvrir ses portes, son atelier dans ce qui est aujourd’hui un bout de la salle d’expo – la Salle des Machines – qui accueille à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 6 mars, Proto, son expo. « Je ne parle pas de rétrospective, mais plutôt de prospective, car ce qui m’intéresse avant tout le lien qui tient les choses ensemble et nous permet de voir devant » raconte le photographe qui se classe lui-même dans la protohistoire de la photo par les techniques qu’il utilise, et dans la protohistoire de la Friche. Pour lui : « Chaque acte de création est unique comme chaque jour est nouveau… Chaque œuvre est unique, et je fais tout pour qu’il en soit ainsi » précise celui qui a accroché sur les murs de la galerie 64 pièces, « de toutes les tailles » ajoute-t-il « la plus grande fait 3m x 2m et la plus petite 13cm x 25cm. ». Si, en 30 ans, il a beaucoup voyagé et ramené de nombreuses photos, c’est selon lui « là, dans mon atelier, avec mes pigments que l’acte de création se concrétise, que ma digestion s’effectue » conclut celui qui a retrouvé une photo de lui enfant en tablier bavarois, photo devenue affiche de l’expo par son voisin d’atelier Pakito Bolino du Dernier Cri. (Proto, l’expo d’Alfons Alt du 15 janvier au 6 mars – vernissage le 14/01 de 17h à 20h – Ouvert tous les jours, le lundi de 11h à 18h, du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 13h à 19h – Entrée libre).
Samedi 15 janvier :
Carbonero, conte électro au MUCEM. Pour écrire ce conte, la chanteuse Sylvie Paz s’est nourrie de ses souvenirs d’enfant ; quand, elle et son grand-père, exilé politique espagnol, partageaient au réveil, leurs rêves de la nuit passée. C’est ce monde imaginaire construit matin après matin, ce monde réinventé qu’elle nous présente en musiques et images, avec l’aide inspirante du producteur Nicolas Cante (Mekanik Kantatik) qui a veillé à trouver les bonnes ondes, les beats adéquates, les arrangements, idoines, du musicien Lucas Aniorte et de la dessinatrice Catherine Burki. (17h à l’Auditorium du MuCEM – spectacle jeune public (dès 7 ans), « mais pas que » comme dirait ma voisine qui place « grave » cette locution partout – Tarif plein : 8 €, Tarif réduit : 6 €, tarif enfant : 4 €)