Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 15 :
Prendre la tangente ou se rendre à la présentation de la 13ème édition de Parallèle. Festival international des pratiques artistiques émergeantes, Parallèle plante sa prog du 19 janvier au 4 février prochain dans le calendrier marseillais et aixois. Une trentaine de manifestation (danse, théâtre, performances, arts-visuels…) sont annoncées dans les deux villes. Pour tout savoir, mieux encore qu’en lisant mes rendez-vous en bas, foncez ce soir à Coco Velten pour une présentation suivie d’un apéro partagé. (A 18h à Coco Velten — 16, rue Bernard du Bois — 13001 — Entrée libre.).
Justin Adams et Mauro Durante sont à la Cité de la Musique. Rencontre improbable entre le guitariste fan de blues africain et producteur (Tinariwen, Kiran Ahluwalia, Rachid Taha…) et le chanteur, violoniste et percussionniste Mauro Durante (leader de Canzoniere Grecanico Salentino), expert en taranta, une danse italienne aux pouvoirs thérapeutiques ; ce duo a signé il y a un an Still Moving, un opus qui rapproche leurs deux univers musicaux. Ces deux musiciens virtuoses et humbles à la fois avancent l’un vers l’autre, réellement imprégnés de leur art. Ils savent trouver des points de convergences, d’accroches et des familiarités entre leurs registres de prédilections. Puisqu’avec la fin d’année approche l’heure des bilans, leur concert cet été au Sud à Arles a été l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné d’entendre ces 12 derniers mois. Plus que vivement recommandé ! (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13002 — 12 €, tarif réduit : 8 €.).
Nenia Ira fête la sortie de son premier album à la Fabulerie. En bac depuis le 2 décembre, Nenia Ira, le premier opus de Nenia Ira (Aurélia Nardini sur ses papiers d’identité) sur le label nantais Vlad Productions, est une sorte d’ovni parmi la floppée de sorties mensuelles. En effet, cette marseillaise soutenu par l’AMI dans le cadre de son programme be on, livre 8 titres, qu’elle introduit sous l’appellation “chanson post-trad & bourdonnements intérieurs”. En liant musique trad et compos originales, sons d’hier et d’aujourd’hui, Shruti box et boite d’effets électroniques, la chanteuse et musicienne signe un album singulier qui évoque par l’écriture de ses textes les registres de la chanson folk des années 70 et par ses musiques et ses audaces, les expérimentations électroniques en vogue ces derniers années. Un grand écart, assumé et réussi à découvrir lors de ce concert. (Dès 19h à la Fabulerie — 10, bd Garibaldi — 13001 — 5 €.).
Cinq dans tes Yeux, le remix ! Cinq dans tes Yeux, le livre d’Hadrien Bels a été un carton. Immédiat, direct et surprenant, ce premier roman qui parle du Panier et de ses amis avec humour, qui évoque Marseille par le détail, et donne à tous les Venants comme il les appelle, les clés de compréhension de la ville. Ce roman qui devrait nous en mettre plein les yeux sur grand écran, un jour prochain, va résonner avant dans nos oreilles. En effet, ce soir, Hadrien Bels, son auteur et Nassim, Dj de son état aux platines proposent une lecture accompagnée des sons de Marseille, des sons et des musiques de Marseille. Quand un livre se fait musique. Quand la musique épouse la littérature. Quand Marseille se dit, se livre en mots et musiques. Un remix qui en appelle peut-être d’autres, qui sait ? (A 20h30 à l’Eolienne — 5, rue Méolan — 13001 — 15 €, tarif réduit et prévente en ligne : 10 €.).
Habibi Jam à Mon Café. Mon Café est sur la Plaine, dans l’angle entre les rues St-Sav’, et Bibliothèque. Ce bar de jour et nuit accueille deux fois par mois les Habibi Jams, des rencontres musicales afro, groove, jazz, orientales, funk, des jams où le plaisir de la rencontre est roi, est loi ! « Pensez à prendre votre instruments » précise Kader Denednia, le joueur de mandole (Pierrette et ses Payettes, Café Noailles…), organisateur de la soirée. (Dès 20h30 à Mon Café — 10, pl Jean Jaurès — 13001 — Entrée Libre.).
Carte blanche à Bouba Kouyaté et jam au Couz’in. Boucler l’année avec une première, quand les autres pensent dernière, c’est avoir un temps, une mesure d’avance ou beaucoup de retard. C’est en tout cas le nouveau pari du Couz’in, bar-restaurant de place du Chien Saucisse d’où part la rue des Trois Rois. Un pari qui s’articule autour d’une hebdo, les jeudi, en deux temps : une carte blanche au guinéen Bouba Kouyaté qui entouré du contrebassiste David Cassini, du batteur Jéremi Martinez, du guitariste Luke Darlinson et du saxophoniste SaiSai proposera une série de titres inspirés de la tradition mandingue. Le concert sera suivi par une jam. A vos instruments. Ils vous attendent. (Dès 20h30 au Couz’in — 2, rue des Trois Rois — 13006 — Entrée libre.)
Vendredi 16 :
Charlélie Couture à l’Espace Julien. Quelques Essentielles (Rue Bleue/Flying Boat), son dernier album paru au printemps, le 25ème en plus de 40 ans de carrière, réunit pas moins de 13 titres. 4 inédits et 9 reprises de ses propres chansons, réarrangées, revisitées comme il avait déjà pu le faire dans Trésors cachés et Perles rares, son précédent opus. C’est ce nouveau répertoire qu’il vient présenter à Marseille, un nouveau répertoire qui tisse des liens avec le passé et rassure les fans de toujours de ce touche à tout franco-américain, tout en les bousculant un chouya. Surprendre est une sorte de devise pour cet artiste aux multiples facettes. (A 20h30 à l’Espace Julien — 39, cours Julien — 13006 — 36 € en prévente, tarif réduit : 33 €.).
Un Noël des familles au Makeda. Vous vous en doutez, Noël approche et pour que la fête soit belle pour toutes et tous, pour que tous les minots et toutes les nines de Marseille soient gâté.es. Le Makeda et la smala Maraboutage au grand complet ont eu l’idée de ce Noël des Familles. Il va faire chaud sur le danzfloor et chaud dans les cœurs ! Les fonds et les jouets récoltés seront offerts et partagés entre trois assos d’ici : Le Restaurant solidaire MAAVAR, Ramina qui s’occupe des enfants non accompagnés et au lieu d’accueil parents-enfants la Tribu de Meinado. (De 22h à 4h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 10 € ou sous forme de dons.)
Samedi 17 :
Big Buddha est à Mon Café. Parce qu’on devrait tous voir un café, un bar, où l’on aime trainer ses guêtres, où l’on aime boire un jus bien noir, un jaune ou pti’rhum préparé comme il faut. Parce qu’on y a des amis qui comme sur les réseaux sociaux, se comptent par dizaines. Des amis, dont on ne connait pas toujours le nom, juste le prénom ou le surnom souvent. Des amis de comptoir avec qui on trinque, avec qui on esquisse un pas de danse, avec qui on rit ou on s’engueule le temps d’une tournée ou deux. Big Buddha aime ces ambiances de bar. Big Buddha aime mettre du son dans ces bars. Du son de partout et même d’ailleurs, du son qui fait penser et danser. Du son qui nous fait oublier qu’on est au bar du coin en bas de la maison ou presque. Big Buddha mixe à la maison et ça c’est bon, sans chichi une semaine après avoir donné le tournis au Hall 8 des Transmusicales de Rennes avec ses amis Repi del Mundo et Kosmo Pilot. Ce soir, Il est seul, seul avec vous et on va danser loin, très loin. Ramène ta fraise, Big Buddha est à Mon Café. (De 21h à minuit ou un chouya plus à Mon Café — 10, place Jean Jaurès – 13001 — Tu rentres, tu danses ou pas, tu sors. Feel free !).
Soul Train, la party de Selecter The Punisher s’arrête au Makeda. C’est une mensuelle inspirée de Soul Train, l’émission de télé américaine, animée par Don Cornelius de 1970 à 1993, et dont il a assuré la prod après jusqu’en 2006. Au Makeda pas de camera, pas de script, ni de speaker ou speakerine, juste du son, du bon son, soul, funk et hip-hop mixé par Selecter the Punisher, et des pas de danse ; les tiens comme les miens. Ici, on lustre le dancefloor. Ici, on sort ses meilleures passes, ses petits pas de côtés et pour ceux qui savent, ceux qui peuvent leurs grands écarts façon Jaaaaaames Broooown ! (De 22h à 4h au Makeda – 103, rue Ferrari — 13005 — Marseille — 10 €, 7 € pour les adhérents.).
Dimanche 18 :
Lundi 19 :
Mardi 20 :
Mercredi 21 :
Le Livre la Jungle de Zoltan Korda relu, revu par Abel Croze et Nicolas Cante. Pour nombre d’entre nous, cinéphiles en couches culottes, le Livre de la Jungle, c’est un film de Walt Disney paru en 1967. Pour Abel Croze, batteur de son état et Nicolas Cante, pianiste, deux amis, fondus d’électronique, The Jungle Book en anglais dans le texte, est avant tout un film de Zoltan Korda projeté pour la première fois en 1942. C’est à ce film-là, à cette première adaptation aux images colorisées qu’ils rendent hommage à travers ce ciné-concert librement inspiré du célèbre conte de Rudyard Kipling. Mowgli et tout ses amis reprennent vie ici au cœur d’une jungle aux sons numériques et se confrontent à cette chère dame nature avec un regard contemporain qui pointe plus du doigt, la destruction de la biodiversité du fait des actions des êtres humains que les guéguerres entre espèces animales. Rudy’ avait pensé à tout ! A découvrir lors de cette séance unique. (A 15h au Cri du Port — 3, rue du Docteur Heuzé — 13003 — 8 €, tarif réduit : 5 €, _ de 6 ans : gratuit.).