Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Mercredi 17
Télérama fait son festival au Gyptis et à l’Alhambra et ailleurs dans le département. Télérama propose à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 23 janvier, une sélection de films — «16 films, le meilleur du cinéma Art et Essai de 2023 » glisse le magazine culturel, « ainsi que 5 avant-premières, soit 21 bonnes raisons d’aller au cinéma. ». A Marseille, ça passe au Gyptis et à l’Alhambra. Dans la rétro 2023, citons Simple comme Sylvain de Monia Chokri, Le Procès Goldman de Cédric Kahn, le Règne Animal de Thomas Cailley, Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania, Anatomie d’une Chute de Justine Triet, Les Herbes Sèches de Nuri Bilge Ceylan et côté avant-première : La Zone d’Intérêt de Jonathan Glazer, May December de Todd Haynes ou Daaaaaali de Quentin Dupieux pour ne citer qu’eux. Ces 21 séances seront souvent suivies de rencontres et d’échanges avec des membres de l’équipe du film. (Jusqu’au 23 janvier au Gyptis — 136, rue Loubon — 13003 — et à l’Alhambra — Programme détaillé sur les site des salles concernées et sur télérama.fr — 4 € la place, sur présentation du pass, valable pour deux personnes, à retrouver dans Télérama ou sur Télérama.fr.).
Jeudi 18 :
A la découverte du Gamelan, côté cour. Ensemble instrumental percussif accompagné d’instruments à cordes et à vents selon les traditions, le gamelan est originaire d’Indonésie. Il se trouve que Marseille a son ensemble : le gamelan Bintang Tiga, fort de 24 musiciens et danseurs. Pour fêter son installation au Mille-Feuille Théâtre, cet ensemble donnera deux concerts ce soir (18h30 et 20h) autour d’un répertoire de cour, composé de pièces qui accompagnaient dans les palais de Bali, le repos des princes. (A 18h30 et à 20h au Mille-Feuille Théâtre — 14, rue Louis Astouin — 13002 — 6 €, jauge limitée à 35 places par concert — réservation ici www.bintangtiga.org
Vernissage de la nouvelle fresque de Jonathan Lane au Vertigo Food Bar. Dans ce bar restaurant aux murs bruts de la chaine d’hôtels Vertigo, Jonathan Lane, citoyen britannique installé à Marseille, a réalisé avec les mêmes techniques et les mêmes obsessions picturales que si le peintre était dans son atelier, une fresque à découvrir ce soir. Il profite de ce vernissage pour présenter une nouvelle série de « Transferts » ainsi qu’une sélection d’œuvres réalisées au cours des dernières années. (A partir de 19h, au Vertigo Food Bar — 75, rue Sainte — 13007 — Entrée libre — la fresque reste ad vitam eternam ou presque. Quant à l’expo, il va falloir faire vite. Jonathan Lane la décroche le 25 au soir.).
La Cuenta au Klap, quand la danse pointe les règlements de compte. Au cœur de la dramatique actualité marseillaise, La Cuenta [Medellin-Marseille] traite de la question des règlements de comptes du point de vue des femmes, des mères, des sœurs des victimes. Pour elles, leurs morts ne sont pas que des chiffres qui s’ajoutent un à un. La chorégraphe Marina Gomes qui a vécu à Medellin, et rencontré nombre de collectifs qui œuvrent à pacifier les quartiers chauds, tranporte son propos dans la cité phocéenne. Au plateau, trois femmes se croisent et se soutiennent entre deuil, résistance et résilience dans une scénographie qui vient rappeler la nécessité et la poésie de ces mouvements pour la vie. (A 19h au Klap, maison pour la danse — 5 avenue Edmond Rostand — 13003 — 5 €, mais c’est complet.).
La release-party d’Honest Weirdo, le nouvel E.P. de Bloom Bat à la voie Maltée. Annoncé fin décembre par le vertigineux clip d’Odd Friends, Honest Weirdo déboule sur les plateformes demain. C’est donc en toute exclu, que le producteur marseillais et amateur de parkours Bloom Bat célèbre cette nouvelle sortie ce soir, des surprises plein les poches et des étoiles plein les yeux ! (Dès 20h à la Voie Maltée — 7, rue Crudère — 13006 — Entrée libre.).
La Zizanie, le retour au Makeda. C’est un retour ou un second volet au Makeda pour les soirées La Zizanie proposées en toute harmonie par Ze Source et la salle de la rue Ferrari, sous une mythique boulette à facettes. Au menu de cette deuxième soirée l’auteure, compositrice, interprète et productrice Skitty qui entremêle titres aux grooves house et rengaines pop aux influences eighties et Taste, un duo de producteurs et musiciens qui se sont rencontrés il y a une dizaine d’années lors d’une date commune à Berlin. Leur univers musical flirte pour ses orientations les plus sombres avec le krautrock, la new-wave et les musiques indus qu’il marbre de sonorités disco zarbi et de dance-music vicieuse. (A 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 10 €.).
Les Magnetics en concert au 9 Salopards. Leurs affiches collées sur les murs de nos rues ravisent l’œil. Le combo, un quintet, soigne toujours ses visuels. On y devine leur attirance pour le ska jamaïcain, le rock-steady, l’early-reggae comme disent les professionnels de la profession qui ont toujours des mots pour tout, mais aussi la soul, le rhythm’n’blues, et les musiques latines d’antan. Ce combo italien ouvre dans cette petite salle, ce bar des alentours du cours Ju, une tournée qui le conduit ensuite pour une douzaine de dates en Espagne, quatre au Mexique avant de revenir jouer en Allemagne et en Italie. (A 21h au 9 Salopards — 2, rue Crudère — 13006 — Entrée libre.)
Yes Dégaine au Glam Rock. Tout nouveau rendez-vous hebdo de ce pub du boulevard Baille, Yes Dégaine fait la part belle à la danse. Aux platines, le collectionneur et DJ marseillais Selecter The Punisher pour un mix jazz, soul, funk, hip-hop, afrobeat ou house qui inévitablement donne envie de danser. David Colas (Crescène 13) qui a démarré sa carrière de danseur dans la légendaire émission HIPHOP animé par Sidney sera de la partie et n’a jamais lâché le dancefloor ! (Dès 20h30 au Glam Rock —252, bd Baille — 13005 — Entrée libre.).
Le Mediterranean Jazz Project au Club 27. Ce Mediterranean Jazz Project emmené par le compositeur de musiques de films, multi-instrumentiste, pianiste et flûtiste Mohamed Beddiar a connu plusieurs formes, si j’en crois les traces trouvées sur le net. Il fut à ses débuts, quartet aux différents attelages qui nous transportait dans Un voyage musical et poétique, entre mer et désert, entre orient et occident. Plus récemment, c’est en duo que Mohamed Beddiar à la flûte traversière a choisi de se produire, accompagné au piano par Loïc Fauche. En décembre dernier, dans une galerie niçoise, les deux compères revisitaient des pièces de Bill Evans, Herbie Hancock, Wayne Shorter ou Chick Coréa et livraient deux compositions de Mohamed Beddiar, un répertoire qu’il pourrait bien partager ce soir à Marseille. (A 20h30 au Club 27 — 27, rue d’Anvers — 13004 — 15 €, réservations au 06 09 53 40 41).
Vendredi 19 :
Spoiler en showcase chez Lollipop Music Store. Ce soir, le Lollipop Music Store déroule le tapis rouge, non pas pour une release party, mais pour la parution chez l’éditeur marseillais Melmac, du livre de Paul Milhaud, “Nous étions de jeunes punks innocents”. (Melmac). Connu aussi sous le nom de Sonic Polo, Paul Milhaud, bien avant d’être au côté de Stéphane Signoret, le binome créateur de Lollipop Music Store, a été un des membres fondateurs des Spoiler, un band qui, il y a 40 ans, ne jouait pas de menuet, mais acclimatait sous nos latitudes l’énergie du punk-rock. Pendant le confinement, au cours de quelques nuits sans sommeil, Paul-Polo a repensé à son parcours de vie, à son entrée en musique et s’est dit qu’il devait partager tout ça, pour que le souvenir des Spoiler qui n’a laissé aucune trace discographique jusqu’à présent (ça pourrait évoluer, me souffle-t-on dans l’oreillette) ne disparaisse pas avec les plus anciens, d’où ce livre. Sa sortie est l’occasion, 4 décennies après leur formation, d’une reformation (à trois seulement). Le combo ne joue toujours pas de menuet. Punk is not dead ! (Dès 19, concert à 19h30 € à Lollipop Music Store — 2 bd Théodore Thurner — 13006 — Entrée presque libre, adhésion annuelle obligatoire : 3 €.).
Gerald Toto à la Meson. Gerald Toto, c’est un monde de musiques à lui tout seul, « de world-songs » comme avance son dossier de presse. Pan-africain, mais aussi caribéen donc forcément un chouya sud-américain, son groove est chaleureux, à l’image du bonhomme qui use du sourire avec largesse. Le nom de son dernier E.P (Dérivé Larel la) paru en 2022 signifie en français changer de cap. Ce qui dans le cas de Gérald Toto, en solo ce soir devrait nous conduire, pédales au pied, sur les sentiers de ses pensées intimes et autres rêveries. (Dès 19h, concert à 20h à la Mesòn — 52, rue Consolat – 13001 — 15 €, +3 € d’adhésion — Petite restauration possible.).
Oncle Bo relance les platines du Bar de la Plaine. Durant les premiers de janvier, pendant que certains ferment pour se dorer la pilule sur des plages exotiques ou que d’autres s’enfilent piste noire sur piste noire entre deux genepis, le Bar de la Plaine a revu et corrigé tout son électricité, du tableau de fusibles aux prises et luminaires. Rouvert depuis le début de la semaine, c’est Oncle Bo qui descendu de ses montagnes enneigées, relance le son. Rien n’a changé de ce côté-là, à commencer par l’Oncle, qui est toujours aussi Bo et bon. Dès l’heure de l’apéro et jusqu’à la fermeture, viens savourer avec le cœur et les oreilles une bonne rasade de groove, sous toutes ses formes et sans frontière. (Dés 19h au Bar de la Plaine — 57, place Jean Jaurès — 13005 — Entrée libre.)
Selecter The Punisher est à Zoumaï. Week-end chargé pour Selecter The Punisher qui pour la deuxième soirée de ce week-end qui en compte trois, rejoint la brasserie artisanale du cours Gouffé avec un nouveau mix groovy à base de soul, funk et hip-hop mais aussi d’afrobeat, de musiques latines ou brésiliennes si l’envie lui prend. Selecter The Punisher se laisse facilement aller. Fais-en de même ! (A 20h30 à Zoumaï — 7, cours Gouffé — 13006 — Entrée libre.).
Mini-Pili Pili avec Selecta Will & Shazam Bonvoyage au Couz’in. Une soirée Pili-Pili est un sound-system au sens jamaicain du terme, aux bras grand-ouverts sur le monde et ses musiques. Et quand Selecta Will, l’operator tout en souplesse de ces soirées, parle de « mini Pili-Pili », ça ne veut pas dire que ses bras ne pointent plus les deux tropiques et n’enserrent pas les musiques de l’aire ainsi définie, mais juste qu’il les diffuse sur un sound-system un chouya moins conséquent. Selecta Will est raisonnable, le restaurant Couz’in qui accueille la soirée, n’est pas le Stade Vélodrome et il le sait. (De 21h au Couz’in — 2, rue des 3 Rois — 13006 — Entrée libre.).
Hip-hop célébration au Makeda. « L’incontournable soirée qui réconcilie old school et new school is back ! », dixit l’auto-promo propulsé jusque dans les mémoires stables bien que saturées des machines à écrire 5.0 des journalistes noctambules des environs du Vieux-Port. Le retour donc de Djel aux platines, tout aussi incontournable que la fameuse soirée surtout quand il se gare en double file (#privatejoke), s’accompagne à ses côtés de la présence de DJ Sween et de MC BenoitD au mic. Des shows de danse ou des showcases surprises sont aussi annoncés… « La Folie » me souffle un copié-collé que je n’assume pas totalement, puisque comme Saint Thomas, je réserve mon appréciation pour après la soirée, ne croyant que ce que je vois. On s’y retrouve ? (Dès 22h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 10 €.)
Samedi 20 :
Karaoké mondial boulevard National. Ça ressemble à un oxymore, ça a le goût de l’oxymore, mais ce n’est pas un oxymore. Proposition de la Cie Air Sabir qui mieux qu’un avion sans aile te télétransporte du Bergerac, bar-tabac du 3èmearrondissement de Marseille aux 4 coins de la planète, sans entacher ton bilan carbone. C’est simple et ça change des ritournelles usées jusqu’à la corde des sempiternels karaokés puisque là, le monde te tend les bras ! Viens chanter ta chanson préférée en en arabe, en berbère, en italien, en turque, en polonais, en comorien, en vietnamien, en amharique voire en yaourt et élargir de fait ton univers musical, avec le karaoké plurilingue d’Air Sabir, animé par des animateurs déjantés qui ne connaissent pas la géographie pour certains. Mais, a-t-on besoin de connaitre la géographie pour tendre un mic ? (De 19h à 23h45 au Bergerac — 146, bd National — 13003 — Entrée libre.).
L’ultime étape avant le Printemps de Bourges pour une 5 groupes de la région. Ils étaient cinq (Esspe, Lynn, Biensüre, Misa, Luufa), hier à Marseille, sur la scène de l’Espace Julien, à être auditionnés pour espérer accrocher leur nom à la prog’ du prochain Printemps de Bourges (23 au 28/04). Ils sont 5, ce soir à 6MIC (Aix-en-Pro’) à tout donner pour décrocher le sésame magique. Ils s’appellent iTi, Madlen Keys, Jon Onj, Siloh et Avee Mana. (Dès 19h au 6MIC — 52, cours Julien — 13006 — Gratuit sur réservation ici .).
Toko Blaze donne vie au carnaval des Bagnards à la Cité de la Musique. Deux ans que Toko et Laurent Dapélo dit Dapé, planchent sur Le Carnaval des Bagnards, un projet ambitieux qui croise littérature, musique et arts visuels. Toko, auteur, toaster et urban griot de la Cité phocéenne comme il se définit lui-même depuis plus d’une trentaine d’années, était la semaine dernière sur la scène du Théâtre de l’Œuvre, au côté de Gari Greu (Oai Star, Massilia Sound System) lors de la création de la version dub du Zulu Oscar Bravo India, le dernier opus du Oai Star. Dapé, lui, est un guitariste, joueur de banjo et producteur vu et entendu au côté de Raspigaous, 38 Dub band, Redlight. « Toko nous conte l’histoire originale des tribulations d’une ombre pendant le carnaval. Le récit se déroule sur l’île imaginaire de Saint-Sébastien, morceau d’un archipel lointain » relate l’argumentaire avant de préciser : « à la fois déclamée sur des musiques originales atmosphériques et chantées sur des adaptations de vieux calypso traditionnels – ou d’autres instrus spécialement créés – les scènes illustrent chaque type de lumière rencontrée. Cette œuvre hybride dépeint un univers luxuriant et cosmopolite où se mêlent festivités, contestations et histoire d’amour. ». Une aventure dans laquelle le duo nous embarque, épaulé sur scène par Frédéric Buram au sax, à la flûte, au mélodica et au chœurs, Loïc Wostrowski à la batterie, Nicolas Dolce aux Percus et à la guitare et Philippe Boyer au sousaphone avec qui le duo a travaillé tout la semaine — en résidence, comme on dit — à la Cité de la Musique. Tout irréel que soit ce récit, il laisse deviner plus d’un commun avec la vie marseillaise dont Toko est un fin chroniqueur, précis et caustique. (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 12 €, tarif réduit : 8 €.).
Soul Train accueille DJ Ventiane et une compet’ de break au Makeda. Soul Train, la mensuelle de Selecter The Punisher au Makeda, au titre inspiré du show télé anim par Don Cornelius et voué à la soul et au rhythm & blues, accueille au côté du taulier, DJ Vientiane, un pro du beat hip-hop, ainsi qu’un battle de dance. Bon esprit ! (Dès 22h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 8 € en prévente, 10 € sur place.).
Mardi 23 :
Mardi, c’est Jam aux Réformés. Le trucde l’hebdo, c’est que ça revient toutes les semaines et qu’on peut donc y revenir aussi. Toutes les semaines ou de manière aléatoire. La Jam des Réformés est hebdo ; on le sait, on y vient – ou pas – retrouver Cyril Benhamou aux claviers, parfois au sax et ses amis Jérôme Mouriez à la batterie et Denis Frangulian à la basse,, et découvrir les invités du soir… C’est jamais pareil et ça pour une hebdo, c’est bien ! (Dès 21h aux Réformés — Au 4ème étage du cinéma Artplexe — Entrée par les allées Léon Gambetta — 13001 — Entrée libre.).
Mercredi 24 :
La Dernière Danse ouvre le cycle Massilia Guérilla du ciné-club Rebetiko. La Dernière Danse de Sabry Jarod ouvre un cycle mensuel consacré aux films guérilla 100% marseillais. Mais, qu’est-ce qu’un film guerilla ? Un film, court, moyen ou long métrage réalisé à la marge de l’industrie, dans une économie indépendante, donc sans contrainte artistique autre que celles que s’est fixé l’équipe. Le film guérilla est au cinéma ce que l’auto-prod’ est à la musique. Ainsi par exemple, Le rendez-vous des quais (1955) de Paul Carpita ou certains films de Robert Guédigian — Ki lo sa(1985), Dieu vomit les tièdes (1991) — peuvent être qualifiés de films guérilla avant même que le terme existe, puisque réalisés sans financement extérieur. En salle depuis le 10 janvier, La Dernière Danse est un thriller, de ceux qui font froid dans le dos. « Élise (Jassica Errero) se réveille dans une cave froide et humide. Attachée par des chaînes. Son ravisseur (Sabry Jarod), un homme étrange et silencieux, tourmenté par la disparition de ses parents, s’est enfermé dans une bulle créative à son domicile, dans laquelle il va obliger Élise à s’impliquer, qu’elle le veuille ou non. Jour après jour, il va la forcer à apprendre, à répéter un ballet à l’intérieur de son garage qu’il a transformé en théâtre pour l’occasion. Mais pourquoi elle ? Et jusqu’où tout cela va-t-il les mener ? » cadre le pitch de ce film produit par South films, une boite de prod dirigée par le directeur de la photographie et réalisateur Alexandre Laugier. La projection de ce long métrage sera précédée par celle de Frérot (2021) de Régis Dubois, un court-métrage (13’34) réalisé avec des étudiants de BTS audiovisuel dans lequel Sabry Jarod incarne à l’écran un des deux frères de cet family affair, un chouya tendue. Originaire de Miramas, Sabry Jarod a commencé dans le cinéma comme acteur. Formé aux techniques de l’actor studio au sein de l’école marseillaise La Fabrique de l’Acteur fondée par l’actrice, réalisatrice (5 films à son actif, tous classés dans la catégorie guérilla) et scénariste Sabrina Nouchi, il est, lui aussi passé de l’autre côté de la caméra. La Dernière Danse, son premier film en tant que réal a été tourné dans sa ville, Miramas. Il est disponible aux Etats-Unis et en Angleterre depuis le 1er octobre dernier, sur Amazon Prime Video. Proposés par le Ciné-Club Rebetiko et accueillis en ses murs par Urban Prod, cette projection et le débat qui suivra en présence du réal et des membres de son équipe, sont entièrement gratuits. Comme la musique orientale grecque dont il emprunte le nom, ce collectif d’amoureux du 7ème art, de passionnés des cinémas indépendants, surfe depuis le premier confinement sur la crète des undergrounds. (A 19h à Urban Prod — 18, rue Colbert — 13001 — Gratuit dans la limite des places disponibles (80 places) — Soyez à l’heure, voire avec un quart d’heure d’avance.).