Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 1er :
Meriem Koufi et Hakim Hamadouche : sortie de résidence à la Cité de la Musique. Native d’Alger à l’instar d’Hakim Hamadouche avec qui elle vient de partager une résidence à la Cité de la Musique autour de son répertoire, Meriem Koufi joue de la kuitra, un luth algérois à manche court. Elle chante aussi : des grands airs de l’arabo-andalou, malouf et chaabi, et du flamenco, art vocal qu’elle a appris auprès de maîtres à Séville. Quant au joueur de mandoluth, Hakim Hamadouche, qu’on a connu ici dans les années 80 au sein de Leïla Percussion ou Hakim Seillemar avant de le retrouver une décennie plus tard sur scène comme en studio avec Rachid Taha ou du trio Oriental Fusion au côté du batteur Ahmed Campaoré et du saxophoniste Edmond Hosdikian, il navigue à vue avec un sacré background qui lui offre toutes les libertés, du chaabi au punk en passant par le jazz le plus free. Il y a à peine un mois, le Théâtre de l’Œuvre lui offrait une carte blanche sur deux jours. C’est lors du dernier de ces rendez-vous qu’ils se sont rencontrés et que Manu Théron le chanteur et par ailleurs programmateur à la Cité, leur a proposé cette première collaboration quand une annulation de dernière minute s’est présenté. (A 19h tapantes à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — Entrée libre.).
Vendredi 2 :
Rockin Squat à la cool au Bar des Amis. Avant son concert de demain au Moulin et le sortie de son prochain album attendu le 16 décembre prochain, Rockin Squat, l’Assassin au côté de Solo, boit l’apéro à la cool en famille, homies compris au Bar des Amis. Une autre façon de découvrir le MC; sans mic mais un verre à la main… (Dès 18h au Bar des Amis – 23, av de la Pointe Rouge — 13008 — Entrée libre.).
Olly Jenkins est en showcase à Lollipop. Musicien gallois, passé par Manchester avant de s’installer à Montpellier il y une douzaine d’années, Olly Jenkins a signé en avril de l’an passe, If only you could speak, un opus pop où sa voix haut perchée transcende l’espace de ses délicates harmonies. Il sera en trio en showcase à Lollipop, le disquaire du Bd Thurner. (A 18h30 à Lollipop — 2, bd Théodore Thurner — 13006 — Entrée libre ou presque adhésion annuelle obligatoire 2 €.).
Deux sorties de résidence au Labobox de l’AMI à la Friche la Belle de Mai. Dans la foulée du rapport Stora, un programme de résidences de recherche et de création a vu le jour à destination d’artistes visuel, musiciens et écrivains algériens résidant en Algérie. Ainsi accueilli par l’AMI à la Friche la Belle de Mai, viennent de se tenir deux résidences, celles de Nazim Bakour et Aboubakr Maatalah, qui présenteront successivement leurs travaux sous l’appellation Groovistan pour le premier et Gasbah Electrique pour le second, suivi d’un DJ-set 100% vinyles des accros aux platines de Shabba Radio. (De 19h30 à 23h00 au Labobox à la Friche La Belle de Mai — 41, rue Jobin — 13003 — Gratuit sur réservation à hk@amicentre.biz.).
Médine à l’Espace Julien. Marseille, le Havre, deux villes, deux ports et partout du hip-hop ! Figure de proue du hip-hop havrais, Médine qui ne fait pas que des adeptes — c’est le jeu, non ? — a publié au printemps dernier Médine France, un 8ème opus où l’estampille de fabrication est bousculée par le MC pour mieux revendiquer sa place ici. A l’invitation du Molotov, il bascule au sud pour un concert qui s’annonce complet me dit-on, avec en première partie : Ryyam, L’Amir’Al et Mehdi Black Wind. (Dès 19h30 à l’Espace Julien — 39, cours Julien — 13006 — 22 € + frais de loc’.).
Krystle Warren est de retour à La Mesón. Originaire de Kansas City, Krystle Warren mène sa barque selon ses envies, seule en un guitare-voix (contralto), ou accompagnée par 27 musiciens comme sur Love Songs, son deuxième album paru en 2012) elle convoquait outre sa formation section de cuivres et de cordes. Le 14 avril 2018, La Mesòn l’avait accueillie le temps d’une carte blanche. A l’époque j’avais écrit que « cette jeune femme élevée dans une famille baptiste se moque comme de sa première messe des étiquettes, pour peu que le breuvage qu’elles glorifient, enivre comme il se doit. ». Des propos que j’auto-samplerai bien si je n’avais peur de vous ennuyer par cette réptition. Actuellement en cours de préparation d’un nouvel album, il ne serait pas étonnant qu’elle nous propose lors de ce concert programmé dans le cadre du festival Jazz sur la Ville, quelques titres inédits pour l’instant entre jazz, blues, chants de travail, gospel et folk. (A 20h à La Mesón, ouverture des portes 19h — 52 rue Consolat — 13001 — 15€ + 3€ adhésion annuelle avec un verre offert.).
David Walters et Vincent Segal en duo deux soirs d’affilée au Théâtre de l’Œuvre. Eux deux se connaissent bien pour avoir travaillé à maintes reprises ensemble que ce soit en studio ou sur scène. Le week-end dernier par exemple, ils étaient sur l’Ile de la Réunion pour un concert de leur projet Nocturne qui les réunit avec le joueur de kora Ballaké Sissoko et le percussionniste guadeloupéen Roger Raspail. Mais rarement, on a eu l’occasion de les retrouver en duo, juste en duo, le violoncelliste tout terrain et le musicien multi-instrumentiste et chanteur, Vincent Segal et David Walters. C’est l’occasion de passer un moment privilégié avec deux musiciens épris de musique avant tout ! Un moment rare donc que nous propose le Théâtre de l’Œuvre qui depuis sa reprise, se fait remarquer par l’audace de certaines de ses programmations dont la rencontre le 21 octobre dernier entre Vincent Segal et le saxophoniste François Jeanneau, saxophoniste dont le violoncelliste écoutait enfant les disques avec ses parents. (Ce soir et demain à 21h au théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — 23 € le concert, tarif réduit : 18 €.).
Un week-end urbain aux Docks des Suds, placé sous le signe du Grand Bazar ! Depuis mi-novembre et parfois même un peu plutôt encore, Noël a pointé le bout de son nez, juste audessus une moustache et barbe blanches et sous un bonnet rouge à fourrure et pompon blancs. Que ce soit en déco aux vitrines des boutiques ou en luminaires tendus d’un trottoir à l’autre de nos rues, Noël est là, pas de doute. Le Grand Bazar, rendez-vous des cultures urbaines, l’a bien compris ! l’évènement devance le rendez-vous annuel familial avec un week-end festif et marchand (c’est aussi ça Noël) ! Ça démarre dès ce soir par une belle fiesta et se prolonge par un marché des créateurs, samedi et dimanche, ponctué de battle et workshop de danse, de tournoi caritatif de foot en salle par les acteurs culturels du territoire comme on dit dans les doss de subs, show-case, d’open platines, de défilés de mode… Ce soir, direction le Twerkistan, petit pays à fort potentiel qui réunit un crew de fidèles et une poignée de DJs depuis quelques saisons autour de tubes et perles de global bass. Ce soir, les DJs du Twerkistan convient à les rejoindre aux platines, le Marseillais Mateo des Chinese Man et le duo brésilien de São Paulo, Deekapz. (De 23h à 5h au Dock des Suds — 12, rue Urbain V — 13002 — 10,5 € en prévente, 15 € sur place.).
Samedi 3 :
Dernier soir pour le découvrir le duo David Walters – Vincent Segal au Théâtre de l’Œuvre. Pour sûr, ce concert ne ressemblera pas à celui d’hier même si Vincent Segal et David Walters reviennent avec la même set-list. Car ces deux musiciens exigeants quant à leur art, sont deux improvisateurs qui se connaissent bien et partagent tous deux un goût facétieux pour le hors-piste. Donc si vous étiez déjà là hier, pour pouvez revenir ce soir, et si vous étiez ailleurs, il est temps de faire le déplacement, il n’y aura pas de troisième soir. C’est donc ce soir ou jamais, profitez-en ! (A 21h au Théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — 23 €, tarif réduit : 18 €.).
Grand Bazar, le grand marché de Noël des Cultures urbaines. Le Grand Bazar inauguré hier en grande pompe sur le dancefloor, remet ça aujourd’hui et demain. Au menu : l’inévitable et indispensable marché de Noël des cultures urbaines, des défilés de mode, showcases, open-platines en partenariat avec Pikit, le système son 100% solaire, de nombreuses animations et comme il se doit à l’heure de la Coupe du Monde de ballon rond, un tournoi de foot en salle (non chauffée, non climatisée… peut-on espérer), dont la finale aura lieu demain. (De 11h à 22h au Dock des Suds — 12, rue Urbain V — 13002 — gratuit.).
Dimanche 4 :
Grand Bazar aime le foot, mais pas que ! Outre la phase finale du tournoi de foot en salle initié hier, le Grand Bazar propose aujourd’hui encore son marché de Noël des cultures urbaines, ses défilés de mode, ses showcases, son open-platines en partenariat avec Pikit, le système son 100% solaire, et de nombreuses animations. (De 11h à 22h au Dock des Suds — 12, rue Urbain V — 13002 — gratuit.).
Cathy Escoffier en solo au piano à la Taverne de Terre & Vert. Elle est passée par ici, elle repassera par là. La pianiste Cathy Escoffier qui était en quartet, son quartet, Serket & The Cicadas, mardi dernier sur la scène du Café Julien, revient ce dimanche en solo à la Taverne de Terre & Vert, bar à vins et cave à manger de l’ultra centre-ville. A noter qu’elle sera la samedi prochain (le 10) à la Mesòn, en duo avec Siska, dernier temps de la carte blanche sur trois jours que la salle de la juste mesure rue Consolat offre à cette dernière. Mais de tout ça on reparle très vite. (A 19h30 à la Taverne de Terre & Vert — 36, rue de la Paix Marcel Paul — 13001 — 3 €, pensez à réserver au 06 17 70 12 01.).
Punk rock havrais contre punk rock marseillais, tout contre… à l’Intermédiaire. Deux jours après la venue du rappeur havrais Medine, et quelques heures seulement après le France Pologne, Marseille accueille les Pink Flamingos, combo tout aussi havrais mais voué lui aux dieux odieux du punk-rock qui tourne depuis plus d’une douzaine d’années en france comme en Europe. Pour les accueillir ou leur faire face, le combo de même engeance mais néanmoins marseillais Lispency ! (Dès 21h à l’Intermédiaire — 63, pl Jean Jaurès — 13006 — 5 €.).
Lundi 5 :
La Jam Jazz du Blackstone Boucle son année. Dernière jam de l’année pour cette mensuelle qui se moque du Père Noël comme de la Mère Michelle, vous savez celle qui a perdu son chat et crie par la fenêtre qui lui rendra… 7èmede l’année, cette jam sera peut-être celle du Père Lustucru qui lui a répondu tralalala tralalalalère ! A voir sur place pour se faire une idée de cette jam qui quoi qu’on en dise, qui qu’on en pense est la plus proche du Stade Vélodrome. (Dès 20h30 au Pub le Blackstone — 10, bd Gustave Ganay — 13008 — Entrée libre.)
Mardi 6 :
10 ans de Trocadanse chez Marseille 3013. L’art graphique (peinture, dessin, phot, sculpture, install’) à porter de toutes les bourses ou plutôt de tous les trocs. Ça, c’est l’idée, avec au total pas moins de 52 artistes, 51 + 1, 51 marseillais ou de la région (B-d-R, Var, Vaucluse) et un de Metz. 52 artistes qui proposent leur art contre un troc. En prime, en aprem, le 10 un loto de marseillololololologie, le 11 un thé dansant des voisins, le 13 une inauguration parce qu’avant c’était trop tôt et après trop tard, le 14, 15, 16 des ateliers d’artistes, et le 17 décembre de 18h à minuit, une soirée de clôture ambiancée par DJ Saaz, le fameux Saaz de sortie… (Du 6 au 17 chez Marseille 3013 — 52, rue de la République — 13002 — Entrée libre, post-it et stylo fournis.).