Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie.
Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là, juste là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de la France, ici à Marseille et dans les environs, parce que c’est là que la pulpe est secouée !
Mercredi 2 :
Bonbon Vodou et Melissa Laveaux, première soirée pour le festival Avec Le Temps. 22 groupes, 7 lieux dont quatre à 4 Marseille, 1 à Aix-en-Pro’, 1 à Vitrolles et même 1 à Paris… Avec le Temps ouvre sa prog avec les concerts de Bon Vodou et Melissa Laveau. Les premiers, un duo (Oriane Lacaille & JereM) accro au ternaire réunionnais, s’amusent, inventent des petites musiques orchestrées avec presque rien, des petites guitares en tous genres, un cajon, des percus et un chouya d’électronique, des petites musiques aux histoires qui nous réjouissent. Melissa Laveaux dont on attend le nouvel opus – Mama forgot her name was Miracle – dans quelques jours, nous offrira la primeur de ces titres portés par cette voix unique qui se joue des tonalités, cette voix lyrique sans jamais être grandiloquentes. Elle aime raconter des histoires pour mieux nous inviter dans son monde où l’équité et la fraternité ont toute leurs places. (Dès 19h30 à L’Espace Julien — 39, cours Julien — 13006 — 22 €, tarif réduit : 20 €.).
Jeudi 3 :
François Thomazeau présente Surf, son recueil de poésie à la Librairie Cultures Obliques. Bien sûr, je pourrais vous dire en survolant wiki d’un œil distrait que François Thomazeau est conseiller maître à la Cour des comptes et directeur de compagnies d’assurance et que ce recueil de poésies vient trancher avec le quotidien de cet homme de dossier. Mais ça serait mal connaitre François Thomazeau et son quotidien, car ce n’est pas François Thomazeau, ou plutôt pas le bon. François Thomazeau, notre François Thomazeau, dirais-je un peu familièrement, est marseillais et même bien plus que cela ! Il est un de ceux qui ont donné corps à l’idée de roman policier marseillais, le polar d’ici il y a de cela plus de 25 ans, au point même de donner naissance avec d’autres (il parait que c’est mieux qu’ils disent… « un père, une mère et tout le tralala ») à l’Ecailler du Sud, une maison d’édition sise ici. François Thomazeau a fait plein d’autres choses par le passé que je ne vous raconterai pas; ici, c’est Nova, pas Wikipédia ! Il a tout récemment commis Surf, un recueil de poésies édité chez Melmac Cat, livre qu’il présente ce soir à la librairie Cultures Obliques , et ça, Wiki ne le dit pas ! (18h30 à la libraire Cultures Obliques — 6, rue Edoaurd Delanglade — 13006.).
Zawa Famia est au CinéBar, #NouveauSpot. La reprise pour Zawa Famia est chargée. Ils sont partout et souvent, si ce n’est tout le temps. Chaque semaine, ils proposent en trio leurs fusions gnawi, ici ou là. On les a annoncés à la Brasserie Communale il y a une quinzaine de jours. On a aperçu l’event fb de leur concert à Zoumaï, la semaine dernière et on en reparle maintenant pour annoncer leur passage à CinéBar. Nouveau lieu du bas de la rue Curiol, Cinébar fait comme le dit la recette « dans les vieux pots, les meilleures soupes » en réinvestissant un vieux bar « kitschounais » diront certains, « glauque » diront d’autres de cette rue à filles qui garde la rue comme disait un gamin que je connais bien. A découvrir dans sa nouvelle formule avant de lui coller un troisième adjectif ! (20h30 au CinéBar — 11, rue Curiol — 13001 — 5 €.).
Vendredi 4 :
L’Alchimiste souffle une bougie de plus, sa quatrième ! Etre encore là, après la paire d’années que nous venons de vivre – en pointillé – est une première satisfaction pour la jeune équipe de ce bar de tiékar de la rue des 3 Mages. La deuxième est de savoir que nous aussi, on est là et qu’on va se retrouver tous pour un vrai oaï façon Alchimiste. En ce vendredi soir, pas de cuisine, mais aux fourneaux ou plutôt aux platines, la paire de DJs Goodjiu (Baja Frequencia) & Phil Darling pour des sets entre black music, moonbahton, nueva-cumbia, ragga… et derrière le bar, l’équipe au complet prête à dégainer du shot et autres boissons fermentées ou pas (A partir de 18h à l’Alchimiste — 14, rue des 3 Mages — 13006 — Entrée libre.).
Big Buddha aux platines du Melting Pot pour ta fin de nuit. Le jour, il se gave de musiques, des musiques de partout, des musiques d’ici et d’ailleurs, de musiques de tous les tempis, des musiques à savourer tranquille un verre à la main, des musiques à danser jusqu’à pas d’heure. Ce soir, Big Buddha est au Melting Pot. Il attaque aux alentours d’une heure du mat’, autant dire qu’il n’est pas là pour faire tapisserie. Dans sa boite pleine de rondelles de tous les continents quelques tueries – des nouveautés comme des incunables – pour agiter ton corps sur le dancefloor. (De 1h à 4h au Melting Pot — 40, rue des 3 Rois —13006 — Entrez libre, sortez en sueur mais heureux !).
Samedi 05 :
Dimanche 06 :
Elida Almeida à La Mesón. Si les îles du Cap-Vert sont connus à travers le vaste monde entier, c’est à la musique que le Petit Pays le doit, à la musique, à ses mornas, funanas et autre coladeiras, à ces musiques et à leur reine Cesaria Evora. Décédée le 12 décembre 2011 à l’âge de 70 ans, il y a tout juste un peu plus de 10 ans, la Diva aux pieds nus a suscité de nombreuses vocations de son vivant comme après sa mort, et il n’est pas rare de voir annoncer à grand coup de communiqué de presse accrocheur : « la nouvelle Cesaria Evora ! » dès qu’une chanteuse cap-verdienne tente l’aventure par ici. Elida Almeida n’est pas de celles-là. Tout d’abord parce que sa voix, ses intonations et inflexions n’évoque pas avec celle de la superstar née à Mindelo sur l’île de São Vicente et parce ces musiques s’apparentent plus à une fusion afro-soul qu’à une énième resucée des standards locaux, morna en tête. Elle incarne au fil de plages de Gerasonobu, son dernier opus paru, il y a bientôt 2 ans chez l’omniprésent Lusafrica (le label qui accompagna la carrière de Cesaria Evora) cette nouvelle génération de musicien.nes et chanteurs.teuses originaires de cet archipel au large du bedon de l’Afrique, en face de Dakar et plus au Nord, St-Louis du Sénégal ou Nouakchott. Elle sera accompagnée pour ce concert par le guitariste Dodas et le batteur Kau Paris. Comme lors de chacune des soirées de La Mesón, de bons petits plats sont proposés par Denise. Un magnifique deux en un dominical pour ceux qui le souhaitent… (20h30 à La Mesón — 52 rue consolat — 13001 — Ouverture des portes : 19H30 — 17€ + 3€ adhésion annuelle avec un verre offert + plats si affinités — Attention places limitées !).