Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 27 :
Degeyter, F.U.R. et De La Crau au Makeda. Un concert à trois entrées et je ne parle pas là de la fréquentation du Makeda qui devrait connaitre une belle affluence ce soir, mais du nombre de groupes programmés. Une affiche punk, electro-punk et rock pour autant que ces appellations aient encore un sens à l’heure des collusions et collisions des genres musicaux. Les premiers, Degeyter, des Parisiens, sont suffisamment jeunes, la formation en tout cas, pour qu’on ne trouve pas grand-chose sur eux, si ce n’est qu’ils portent le même blaze que le compositeur de l’Internationale « C’est la lutte finale, groupons-nous et demain… etc ». De là à penser que leur punkerie est militante, il n’y a qu’un pas, un pas qui une fois franchi, nous réconcilie avec le futur. F.U.R. sont au stade 2 de la punkerie, celle qui au son du bouzouki s’acoquine à l’heure du carton plein avec l’électro. Il se pourrait même que le chanteur Manu Théron vienne partager un titre avec eux. Quant à De la Crau, le trio emmené au chant par Sam Karpiénia, on est sur un blues des steppes du sud de la France, quelque part entre Arles, Salon et Fos. Le trio (Manu Reymond à la contrebasse, Thomas Lippens à la batterie et aux percussions, Sam Karpiénia au mandole, à la guitare et au chant), habitué aux grands espaces musicaux, retourne tout sur son passage. La terre n’en est que plus fertile après. Il y a un an, De La Crau et F.U.R. partageaient Gran Chaple, un titre au clip offert dans la foulée sur les réseaux, titre qu’ils pourraient bien reprendre ensemble ce soir comme un cadeau. (Dès 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 5 € que tu sois adhérent ou pas.).
Vendredi 28 :
Dirty Cute en marche sur la Voie Maltée. Eux disent « pop & destroy » comme on pourrait dire de « chaud froid » ou de « salé sucré » ou suggérer un « silence assourdissant » pour rester dans la tonalité de ce trio qui kiffent, les contradictions et les oppositions, les paradoxes et les oxymores. Leur musique s’en ressent… Les univers complexes qu’elle dessine, les résonances qu’elle balance dans la danse peuvent surprendre, mais très vite, on se laisse amadouer, séduire, on succombe même et on en redemande. C’est tout le mal que je vous souhaite (comme eux j’aime les figures de style). (A 21h à la Voie Maltée — 7, rue Crudère — 13006 Marseille. — Entrée libre.).
Silvino Branco aux aux platines des Délices de Praïa, à la Belle de Mai. Fils de musicien capverdien, Silvino Branca commencé a asticoté l’accordéon dès l’âge de 7 ans, un accordéon qui l’accompagne encore aujourd’hui . Très vite, il reprend des airs de funana, la usique festive et dansante de l’île de Santiago sur laquelle il est né, Il participe d’ailleurs à moderniser le genre pour qu’il trouve sa place dans le vivier des musiques actuelles. Certains se souviennent qu’il était des invités de l’Afro-Clash d’Africa Fête en 2019. De retour sur Mars, il bloque son week-end d’Halloween (de vendredi à lundi soir) aux Delices de Praïa. C’est Halloween, tout est permis dans ce bar-resto avec terrasses de la Belle de Mai, entre Friche et Couvent. (Dès 23h aux Délices de Praïa — 16, rue Jobin — 13003 — Entrée libre.).
Samedi 29 :
On vide les greniers et les ateliers d’artistes à la Cité des Arts de la Rue. Pour ce qui est des exposants, c’est complet. N’espérez pas trouver un petit mètre de libre pour venir vider ici le trop plein de votre cafoutch ou de votre lieu de travail, pas contre pour ceux qui ont besoin de se refaire un décor de vie ou un look c’est le bon plan. Ne cherchez plus, trouvez ! Souvent « moins cher que pas cher » comme on dit chez moi, ces vide-greniers sont l’occasion de passer un bon moment seul ou avec les enfants, les potes en chinant et en grignotant une graine ou juste en buvant un verre aux Aygalades. (De 9h à 17h à la Cité des Arts de la Rue — 225, av Ibrahim Ali — 13015 — Entrée libre.).
L’Afrobeat Kollektif au Molotov. A l’heure où Paris célèbre le Black Président à travers une expo de ses calbutes et de nombreux autres objets en lien avec sa vie ; à Marseille, l’Afrobeat Kollectif fait vivre sa musique depuis une dizaine d’années. Pour accompagner, encadrer le concerts de cette méga formation marseillaise (18 musiciens et musiciennes) emmenée par Fred Accart ; Mr & Mrs Ketu feront tourner leurs rondelles pour honorer le vaudou ! (Dès 21h au Molotov — 3, place Paul Cézanne — 13006 — 7 €.).
Silvino Branco aux platines des Délices de Praïa, à la Belle de Mai.Tout est dit à la date de vendredi, premier soir dans ce bar-resto avec terrasses de la Belle de Mai, entre Friche et Couvent, du marathon marseillais de Silvino Branco, un DJ et accordéoniste originaire de l’île de Santiago (Cap-Vert). (Dès 23h aux Délices de Praïa — 16, rue Jobin — 13003 — Entrée libre.).
Dimanche 30 :
A Vuci Longa, chants des Paysannes de Sicile à la Maison du Chant. Elles sont trois Maura Guerrera, Oriana Civile et Catherine Catella, réunies autour d’un programme de polyvocalité paysanne des Femmes de Sicile, de chants populaires de la ruralité sicilienne. « Parfois rugueuses, dissonantes ou bien enchanteresses, les voix nous surprennent, nous emportent dans un univers qui reste aujourd’hui peu exploré, même sur la scène musicale sicilienne » confient-elles. « À Lipari, dans les Iles Eoliennes, on a appelé «A Vuci Longa» des chants paysans avec une voix soliste et d’autres « chi ccuddavunu » (qui créent l’accord) d’accompagnement à la voix principale. ». Elles ont ensuite repéré différents chants dans des collectages d’illustres prédécesseurs, puis ont commencé à les décortiquer, pour en comprendre l’harmonisation atypique. «La dernière étape a été de travailler ces chants en essayant de sortir du confort d’une vocalité « moderne » au service d’une autre sonorité, ancienne et vibrante. Plus que dans n’importe quel autre répertoire, la polyphonie paysanne exige des voix timbrées et une puissante émission vocale » concluent-elles. Vous savez tout ou presque de cette polyvocalité paysanne des femmes de Sicile, reste plus qu’à aller la découvrir. (A 18h à l’Auditorium de la Maison du Chant — 49, rue Chape — 13004 — Ouverture du comptoir à 16h — 11 €, tarif réduit : 8 €.).
Silvino Branco aux platines des Délices de Praïa, à la Belle de Mai.Tout est dit à la date de vendredi, premier soir dans ce bar-resto avec terrasses de la Belle de Mai, entre Friche et Couvent, du marathon marseillais de Silvino Branco, un DJ et accordéoniste originaire de l’île de Santiago (Cap-Vert). (Dès 23h aux Délices de Praïa — 16, rue Jobin — 13003 — Entrée libre.).
Lundi 31 :
Beto Dias & Grace Evora + Banda de Holanda à l’Espace Julien
Silvino Branco aux platines des Délices de Praïa, à la Belle de Mai.Tout est dit à la date de vendredi, premier soir dans ce bar-resto avec terrasses de la Belle de Mai, entre Friche et Couvent, du marathon marseillais de Silvino Branco, un DJ et accordéoniste originaire de l’île de Santiago (Cap-Vert). (Dès 23h aux Délices de Praïa — 16, rue Jobin — 13003 — Entrée libre.).