Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Vendredi 5 :
Tattiana Angel chante l’Amérique Latine et sa diversité à l’invitation du festival aixois Mus’iterranée. Colombienne, chanteuse et compositrice, Tattiana Angel ne se limite pas aux traditions musicales de son seul pays. Elle embrasse celles des pays latins voisins s’inspirant des rythmes amérindiens ou afro-latins des peuples des montagnes ou de l’océan. (A 20h30 à l’auditorium Pierre Malbosc de la Maison des Arts — 2010, rue des Ecoles — Cabriès — 16 €, tarif réduit pour étudiants, demandeurs d’emplois et adhérents : 12 €.).
Dancehall Nation au Makeda. C’est un “classic”, une des soirées mensuelles du club du bas de la rue Ferrari, qui fait le plein avec son lot de musiques afro-caribéennes réunit sous l’appellation dancehall, ragga jamaïcain, shatta caribéen et consorts. Un blaze qui suffit à mettre nos corps en mouvements, à muscler nos fessiers et à nous rendre heureux et heureuses dans la danse, boosté.e.s par un son puissant et une équipe de danseuses maison pour amplifier la vibe. (De 23h à 3h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — Prévente : 8 €, sur place : 10 €.).
Samedi 6 :
« Compositrices : L’histoire oubliée de la musique », une conférence de Guillaume Kosmicki à l’Alcazar, en ouverture de Musical Bounce Back. Initié par Nathalie Négro, la directrice artistique de Piano and Co, ce rebondissement musical (en français dans le texte) « réalisé grâce à nos partenaires très engagés à Chypre, en Grèce, au Portugal et en Arménie » précise la responsable marseillaise, vise à donner aux nouvelles générations, les moyens d’appréhender tou tes les composantes de la vie musicale « et tout particulièrement, la place bien réelle qu’occupent les femmes dans l’histoire actuelle et ancienne, de la musique » ajoute-t-elle. Un long travail donc, 3 ans furent nécessaires, pour mettre en lumière les compositrices de ces cinq pays, tout en mobilisant les jeunes musicien.ne.s impliqué.e.s dans le projet. Pour ouvrir cette manifestation qui court jusqu’au 13 avril, le musicologue et par ailleurs écrivain, mais aussi co-programmateur de la Scène Nationale de Nancy, donnera une conférence sur l’invisibilité des femmes en musique, en s’appuyant tout naturellement sur L’Histoire Oubliée de la Musique, son tout récent ouvrage publié il y a un an par l’éditeur marseillais Le Mot et le Reste. Il y fait le constat suivant : « Cette mise à l’écart systématique de tout un panel d’artistes sur tant de siècles interroge et suscite l’incompréhension, la colère et la révolte… » nous précise les notes au dos du livre. L’auteur enrichit notre background de 70 noms et trajectoires de compositrices, portant une attention particulière à l’évolution du statut des femmes, leur liberté de composer ou de pratiquer la musique, ainsi qu’à la reconnaissance sociale dont elles peuvent bénéficier en tant que compositrices et ce, de l’Antiquité à nos jours. (A 14h à la Bibliothèque de l’Alcazar – cours Belsunce — 13001 – Entrée libre, inscription obligatoire sur le site de la BMVR.).
Funanbulesque, la nouvelle chambre é-laboratoire de la Cité de la musique avec Grégory Dargent et BABX. Le chanteur, guitariste, oudiste et bidouilleur numérique Gregory Dargent et le chanteur guitariste et homme des claviers BABX partagent studios et scènes depuis des années. Ils se retrouvent dans le cadre de cette nouvelle chambre é-laboratoire proposée par la Cité de la Musique, pour une rencontre improvisée, un dialogue comme ils n’ont jamais eu l’occasion de pratiquer jusqu’à présent. Ils nous convient à cet échange hors norme entre deux musiciens qui se connaissent bien, peut-être trop bien pour se surprendre. Réponse à la sortie de la chambre. (Ouverture des portes à 18h30, concert à 19h30 à la Cité de la Musique de Marseille — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 12 €, tarif réduit : 8 €.).
Le raï-machine de Benzine est à la Ciotat. Même pas besoin de faire le plein pour se rendreà la Ciotat, même si on peut regretter de prendre sa voiture (#covoit’) pour retrouver le duo Benzine : Samir Mohellebi (chœur, guitare, machine), Farid Belayat (chant, basse, machine). Ensemble, ils proposent une version digitale inspirée par la poésie bédouine. Traditionnellement accompagnées par un guellal, longue et fine percussion typique de l’Oranie et la gasba, flute de roseau, la poésie bédouine est mère du raï. Ici, le son de la flûte n’est plus utilisé tel un instrument mélodique à part entière, mais plutôt comme une tension qui répond ponctue et impose son rythme aux puissantes scansions des textes que Farid au chant, incarne avec une belle et puissante sobriété. C’est dans cet oxymore que se trouve la force du duo qui participait la semaine dernière lors d’un show-case à la Friche à Babel Music XP. (Dès 20h30 au Club Convergences — Place Evariste Gras — 13600 — La Ciotat — 12 €, tarif réduit pour les adhérents de Mus’iterranée : 8€.).
Pour la deuxième soirée de sa première édition, Folks se pose à l’Embobineuse et nous fait décoller au son d’Emmanuelle Parrenin, Cain & Muchi et Paloma Colombe. Folks, le festival des musiques traditionnelles revisitées comme il se définit, se situe dans la droite ligne du revival folk qui dès les années 40 aux Etats-Unis et un chouya plus tard en Europe et à travers le monde, a conduit de nombreux musiciens passionnés de musiques dites folkloriques ou de tradition populaire à chercher une voie plus contemporaine, répondant aux canons des musiques du moment. Tous, quelques soient leurs époques d’activité parlent de ré-appropriation, refusant que ces musiques qui ont fait danser des générations d’auditeurs ou les ont juste émues, finissent au Musée, entre deux amphores. Intérêt pour le passé donc, mais aussi pour le présent et même le futur. En effet, parfois, certains se passionnent pour des registres musicaux qui leur sont historiquement étranger, et auquel il contribue même à donner une nouvelle vigueur… comme un gros bon bout de réponse à l’heure des débats sur l’appropriation culturelle. Futur aussi quand d’autres les plongent avec plus ou moins de délicatesse dans un bain numérique. En France, ce mouvement qui a connu un bel essor dans les années 70 quand des musiciens se sont intéressés à ces répertoires folk d’antan, les ont revisités intégrant à leurs relectures, l’électricité ou la polyphonie, n’est pas vraiment mort avec l’avènement des musiques home-made même si les années 80 ont des allures de long tunnel. La carrière d’Emmanuelle Parrenin, invitée ce soir, en est une belle illustration. Née juste avant la mi-temps du siècle dernier, cette fille du chef d’un renommé quatuor de musique de chambre, chanteuse et musicienne, elle a flirté avec le rock, avant de succomber aux charmes du revival folk. Elle redécouvre en autodidacte le jeu d’instruments oubliés voire méprisés : épinette des Vosges, vielle à roue, harpe classique, africaine ou druidique… En 1973, Emmanuelle Parrenin est à la création de Mélusine, groupe historique du folk hexagonal avec Malicorne pour ne citer que ces deux-là, qu’elle quittera l’année suivante, avant de réapparaitre en trio au côté de Phil Fromont, son époux comme on disait dans les seventies et d’un certain Claude Lefebvre. En 76, elle participe à l’enregistrement de Douar Nevez, le premier opus de Dan Ar Braz orthographié alors Dan Ar Bras : « un concept album autour de légendes bretonnes » nous lâche l’ami wiki. Maison Rose, le premier opus sous son nom,arrive, lui en 77. Elle sait s’affranchir des carcans, passant au gré de ses envies et de ses rencontres d’univers plus proches de la chanson comme son deuxième opus Maison Cube paru en 2011 sur Les Disques Bien, un label à la tête duquel tel un classico au coucher de soleil, se dessinent l’ombre de Parisiens et de Marseillais et dont le premier des principes est : « la négation pure et bornée des rudiments les mieux connus du marketing », à des compositions plus expérimentales comme son Volturnus/Balaguère (Beside Records) en compagnie de Eat Gas et d’Etienne Jaumet ou Jours de Grève avec Detlef Weinrich paru en 2021 sur Versatile, le label de Gilbert Cohen (DJ Gilb’R). Sa présence lors de cette deuxième soirée de la première édition du Folks Festival marque le sérieux de l’entreprise qui ne se contente pas de cibler que les derniers noms du genre, mais s’intéresse au revivalisme à travers les âges. Caïn و Muchi sont, eux, nos contemporains. Le duo s’est rencontré en 2018 sur les bancs de la fac, lors d’un master “Acoustique et Musicologie”. Comme pour beaucoup, le confinement, deux ans plus tard, a offert l’envie et le temps de la création. Vanda Forte dans son Maroc natal où elle était repartie peu avant la fermeture des frontières et Sinclair Ringenbach en France, ont coproduit à distance donc, Martyr, un premier E.P. autoproduit dans lequel on trouve de vrais bouts de musiques du Maghreb et du Machrek, mais aussi des beats numériques, des voix cristallines, des nappes fractales au service de textes en divers dialectes arabes (marocain, égyptien, syrien) annonciateur d’un live extrême puisqu’il aborde au fil des titres, problèmes sociaux de notre monde (santé mentale, racisme, patriarcat…), question de genre plus personnelle et conflits internationaux. En février 2023, le duo signe Warda, un nouvel et exigeant E.P. suivi 12 mois plus tard par un opus de remixes, tous deux publiés sur Gros:Œuvre Records, le label des artistes de la galaxie Be:Pole dont il est la première signature et donc la première sortie. C’est des platines que depuis une douzaine d’années, Paloma Colombe défend au-delà de la paix, le mélange des rythmes, entre percussions des transes orientales et beats digitaux ravageurs. « Remarquée sur Radio Nova, la DJ franco-algérienne exalte ses origines berbères à travers des mixes en forme de grands souks percussifs et électroniques…» soulignait les TransMusicales de Rennes avant son set en 2021 avant d’ajouter que « son récit musical rend notamment hommage à la puissance des femmes kabyles. ». Un DJ-set suivi par celui de Desastre. (De 21h à 2h à l’Embobineuse — 11, bd Boues — 13003 — 9 €.).
Tony Swarez transforme le Ciné Bar en Funky Cafoutch. Il a tout récemment occupé avec ses invités le Ciné Bar, ce bar du bas de la rue Curiol, cinq vendredi d’affilée avec ses Afro Discos. Il y revient en solo pour un Funky Cafoutch, on ne peut plus explicite. Ce n’est pas à vous que je vais expliquer ce qu’est un cafoutch ? Quant au funk, je ne pense pas que vous n’ayez besoin de mes lumières ? Si vous avez le moindre doute, la moindre hésitation, foncez au Ciné Bar, Tony Swarez en trois quatre galettes savamment mixées vous mettra au jus en deux deux. (Dès 22h au Ciné Bar — 11, rue Curiol — 13001 — Entrée libre.).
Lundi 8 :
La Nuit des Griots, ça part de là ! Sous l’appellation Nuit des Griots, c’est en fait 6 soirées qui nous sont proposées de ce soir au 13 avril. 6 soirées qui enchainent cinéma, contes, musique, initiation au bogolan, aux instrus tradis, aux danses, échanges et conférences. Pour cette ouverture, le festival projette Le Sermon des Prophètes du réalisateur malien Seydou Boundaoné. Ce long métrage (1’27”) qui traite d’insécurité et du terrorisme au Burkina Faso, a bénéficié de fonds de développement de l’Union Européenne. Lauréat du récent appel à films orchestré par le Festival Ag’Na (39 films inscrits, 11 sélectionnés), il a été projeté aux 33èmes journées du Cinéma de Carthage (Tunisie) en 2022 et au Fespaco l’année suivante. (Ouverture des Portes à 19h30 — Salle Phocéa de la Maison des Associations — 93, La Canebière — 13001 — Gratuit.).
Nature Morte et Bord du Monde au Molotov. Le premier est un trio de Blackgaze parisien, comprendre un mix « atmosphérique et puissant » de shoegaze et de black metal (rien que ça…) servi par « un set de lights pensé pour leur show » et « un mur de son ne laissant aucune place à l’espoir. ». Noir, c’est noir ! Quant aux Pac’istes, nous voisins de PACA, de Bord du Monde, on est aux limites d’un post-rock progressif aux compositions complexes. Deux bons coups de mistral entre vos oreilles ! (A 20h30 au Molotov — 3, place Paul Cézanne — 13006 — Prévente : 7€ +fdl, sur place : 10€.).
Mardi 9 :
La Nuit des Griots met le conte et la parole à l’honneur. Pour sa deuxième soirée le festival des cultures d’Afrique de l’Ouest cible ce qui fait sens dans la culture griotique, à savoir les palabres, les récits épiques et les contes. Au programme : une série de contes racontés par le Burkinabé François Moïse Bamba initié à cet art ancestral par son père et formé par quelques grands maîtres. Héritier de la caste des Forgerons, qui domine le feu et le fer, il laissera place entre les contes à des intermèdes musicaux afin de laisser baguenauder nos esprits. (De 20h30 à 22h — ouverture des portes à 19h00 — à l’Eolienne — 5, rue Méolan et du Père Blaise — 13001 — 13 €, tarif réduit : 10 €.)
Parlons de la Digue du Large et de la Grande Jetée au QG Marseille. Parce qu’à dire les choses, tout va toujours mieux, c’est pourquoi Les Nageurs du Prado et Les Libres Nageurs, deux collectifs qui œuvrent « pour un accès public et gratuit à la totalité de la Digue en respectant l’activité du GPMM », ont décidé de poser publiquement et conjointement la question de la Digue du Large, aujourd’hui fermée aux promenades du dimanche, aux pêcheurs, au public. « Osons parler de cette perle rare du patrimoine marseillais, pour se rappeler les bons souvenirs et imaginer l’avenir de la digue. Et si elle redevenait accessible gratuitement ? Osons imaginer l’avenir ! » clament ces deux collectifs en nous invitant à un apéro partagé (apportez salé ou sucré et/ou boissons) et « venez avec vos souvenirs ou simplement avec votre curiosité de la Digue ! ». C’est dit et ça va mieux. (De 19h à 22h au QG Marseille — 42, impasse Davin — 13015 — Entrée libre.).
The Bandalus + The Utopians au Molotov. Ce mardi, c’est ska et rock-steady au Molotov. Si The Bandalus sont originaires d’Austin au Texas et The Utopians de Belgique, ces deux formations invitées par le Molotov ont la même passion pour les musiques qui ont précédé l’avènement du reggae. Les premiers emmenés par le musicien Jeremy Peña (ex-Los Skarnales ou Les Trenchtown Texans), ont développé un son original où le ska et le reggae se teintent d’emprunts à la soul, pendant que les seconds, plus jeunes, font revivre l’esprit du rocksteady qui a fait danser les Jamaïcains et Jamaïcaines au début de la deuxième moitié des années 60, en y ajoutant une pointe de funk avec au chant et à la guitare le Belge-Congolais Nicolas Naskala. Deux formations qui se retrouvent pour célébrer la sortie de Tell it like it is (Badasonic Records), le tout nouvel opus du combo texan. Le premier opus des Utopians devraient aussi arriver prochainement sur Badasonic, le label belge basé à Charleroi (Ouverture des portes à 20h30 au Molotov — 3, rue Paul Cézanne — 13006 — Prévente : 7 € + fdl / Sur place : 10 €.).
Jam aux Réformés. Souvent le seul plan crédible de la soirée du mardi, la jam des Réformés, au dernier étage des cinémas Artplexe, a fort à faire ce mardi. Ce qui n’estompe en rien la qualité du rendez-vous de Cyril Benhamou et de sa section rythmique (Jérôme Mouriez à la batterie, Patrick Ferné à la basse, contrebasse, ce soir). Les guests sont la surprise du jour, annoncés au dernier moment ou plutôt juste révélés sur place. (Dès 21h au Réformés — Au 4ème étage du Cinéma Artplexe — Accès par l’ascenseur — Entrée par les Allées Gambetta — 13001 — Entrée libre.).
Mercredi 10 :
Le blues saharien de 𝐒𝐢𝐝𝐢𝐚𝐳 ouvre la saison des Jardins Sonores du Talus. Sidiaz est de ceux qui, fan de blues, n’ont pas oublié que cette musique a des racines africaines, que son DNA puisqu’on est de l’autre côté de l’Atlantique, son ADN pour ceux qui sont restés ici, est sahélienne. Si vous avez encore des doutes, récoutez Ali Farka Touré et dites-vous que Sidiaz ne se contente pas de rééclairer cette filiation à la guitare, mais qu’il franchit la barrière naturelle du Sahara, à la recherche des traces de musiques noires au Maghreb. Son univers, en soutien à des textes chantées en arabe, entremêle percussions transes et guitare sans frontières. (De 17h à 22h au Talus — 603 rue Saint-Pierre — 13012 — Prix libre pour rémunérer les artistes tout comme le montant de l’adhésion à l’association : chacun fait comme il lui plait et surtout comme il peut ! — Repas à prix doux proposés sur place de 18h30 à 21h.).
La Nuit des Griots : le duo Jo Keïta et Aurélia Perez et le trio Zar Electrik à Hypérion. Comme un aller-retour Afrique, Amérique Latine, une rencontre entre deux continents, un dialogue qui rapproche les mondes au lieu de les opposer, le duo constitué du guitariste et chanteur ivoirien passé par le Sénégal Jo Keïta et de la violoniste Aurélia Perez tracent une route qui leur est personnelle. Le trio Zar Electrik emprunte lui un chemin balisé par une machine qui ne laisse pas de marbre le danseur et sur laquelle, un guembri et une kora électrique mettent en musique de passionnants dialogues. Invité à participer à la dernière édition de Babel Music XP, le trio a convaincu, même si l’on a pu regretter que le son et les ondulations enivrantes du guembri soient quelque peu phagocytés par le beat de la machine. Ces deux projets ouvrent des portes nouvelles aux musiques du continent premier. Laissez-vous surprendre par ces transes, si vous n’êtes déjà fans. (Dès 19h à l’Espace Musical Hypérion — 2 bis, av du Maréchal Foch — 13005 — Gratuit sur réservation. On me dit que c’est désormais plein.).
Sortie de résidence pour En Compagnie Imaginaire à La Cité des Arts de la Rue. Avant d’entrer en résidence pour 3 jours avec En Compagnie Imaginaire, Louvalemonde chanteuse polyvalente en talon-chaussette interprétée par Ninon De Graaff, a largement partagé, diffusz un appel à collecte de cris d’amour, de fous rire et de colère en lien avec les thématiques qui lui sont chères, à savoir la mer et l’environnement : « Ecrivez dans la boîte aux lettres de Louvalemonde, des mots d’amour, des cris, des joies, des révoltes, des gaudrioles, des foutaises, des folies, des messages importants pour vous, pour le reste du monde, des mots tout court… Je les crierai pour vous sur la publique (ou ailleurs). ». Sitôt dit, sitôt fait, Louvalemonde incarne désormais la parole du public, parole qu’elle peut récupérer le jour-même. Accompagnée de sa boîte à lettres et de Didier (Arnaud Martin), son fidèle pianiste aphone déchu des orchestres philharmoniques, tous deux se mettent en quatre pour faire de la criée publique une œuvre magistrale et sensible dans ce théâtre itinérant qui est le leur et qu’ils ont baptisé le Ring. Cette sortie de résidence sera suivie d’un temps d’échange et de convivialité, un bord plateau comme on dit. (A 18h à la Cité des arts de la rue — 225 Av. Ibrahim Ali — 13015 — Métro Gèze (ligne 2) – Prendre le bus 30 en direction de la Savine – Arrêt Cité des Arts de la Rue — Gratuit, sans réservation – Tout public à partir de 6ans.).