Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 6 :
Vernissage de Pauses, l’exposition de Valérie Jouve à Zoème. Valérie Jouve est une photographe, de celles qui témoignent. « L’artiste parcourt inlassablement la ville à la recherche de ses habitants (…). Elle capture des situations, des paysages, des personnages, et interroge nos habitudes de perception, faisant dialoguer le corps humain et celui de la ville. ». Ce vernissage sera aussi l’occasion pour la photographe de présenter et de signer sa dernière monographie parue aux éditions Flammarion (A partir de 18h à la galerie-librairie Zoème — 8, rue Vian — 13006 — jusqu’au 20 mai du mardi au samedi de 11h à 19h).
Partage de l’Eau, projection unique en présence de son réalisateur d’Eric Blanco. « Caméra à l’épaule et micro à la main, Eric Blanco a remonté le cours de l’Argens jusqu’à sa source, pour rencontrer des personnes engagées, passionnées et innovantes, qui pratiquent et défendent la sobriété et la solidarité dans les usages de l’eau, au cœur du territoire Provence Verte-Verdon. ». Un témoignage sur les écrans depuis l’an passé, à découvrir à l’heure des sécheresses et des méga-bassines, d’autant que la projection programmée dans le cadre de La Mer Monte sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur, rejoint par le collectif des Gammares, SOS Durance et la CluZAD, autour de la lutte contre l’accaparement de l’eau pour la neige artificiel. (à 19h30 au Gyptis — 136, rue Loubon — 13003 — 6 €, tarif réduit (étudiants, chômeurs, RSA, +65 ans) : 5 €, tarif de groupe : 4€, tarif moins de 20 ans : 2,50€.).
2ème demi-finale du Tremplin Orizon Sud au Makeda. Au lendemain de la première demi-finale, le Makeda accueille la seconde audition live des groupes présélectionnés (Absurd Heroes, Ielena, October Baby, Ekloz, Angles Morts) pour cette treizième édition du tremplin Orizon Sud. Un tremplin qui est ici chez lui. Un tremplin qui ne se contente pas des seuls avis des « professionnels de la profession » comme on dit dans ces cas-là, puisqu’il met aussi en place un vote du public. Sois au rendez-vous. Ton avis compte ! (Dès 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — Gratuit sur réservation via lemakeda.com.).
Tu parles, Charles de Karine Mazel à l’Eolienne. Sous-titrée Tout ce qu’on ne nous dit pas sur les contes merveilleux, Tu parles, Charles ! est une conférence gesticulée qui interroge la place du conte merveilleux dans le monde d’aujourd’hui. Là encore, l’actualité entre en résonnance avec cette « causerie contée humoristique d’utilité poétique ». « Ces histoires sont-elles ringardes, sexistes et réactionnaires ? Comment les raconter, faut-il les actualiser ou juste les mettre au pilon ? ». « C’est drôle, impertinent et absolument nécessaire… » assure le dossier de presse. (A 20h30 à l’Eolienne —5 rue Méolan et du Père Blaize — 13001 — À partir de 10 €. Prévente en ligne.).
Camille Emaille, Umarell & Zdaura, Decha et Simon Sieger en concerts à l’Embobineuse. Le label 50/50 s’associe à l’Embobineuse pour présenter 4 concerts tout bonnement incroyables en une soirée. Du label, on ne sait trop rien, si ce n’est qu’il est « nouveau et mysterieux. ». De quoi exciter notre curiosité. Des artistes, on en sait un poil plus. Camille Emaille est niçoise. Elle se produira en solo. Percussionniste, elle évolue artistiquement, circule entre musiques improvisées et contemporaines. Les deux mots qui qualifient le mieux le set qu’elle nous présentera sont : puissance rythmique. Umarell & Zdaura est un duo (Giulio Erasmus à la basse et à la voix, Daniel Dariel à la batterie). Leur univers est « post-funk hyper Shambolic ». « Mais, c’est bien sûr » comme disait dans l’ancien temps, Raymond Souplex dans la lucarne en noir et blanc. Mais ni l’un ni l’autre ne devaient être nés à l’époque. Ajouter à cela que leur show propose « une mixité d’influences entre électro anévrismal et post-punk comédique » et le tour est joué. On peut donc en toute quiétude s’intéresser à Decha. Sous ce blaze, on retrouve Victoria Wehrmeister, la frontwoman du duo Toresh, au côté de Tolouse Low Trax. Victoria en solo invente, compose à la voix et aux effets de charmantes comptines d’un autre espace-temps. Simon Sieger est un multi-instrumentiste audacieux qui, pour ce concert sera notre tubiste de la soirée. Lui et son tuba devraient nous embarquer vers des destinations qu’on imagine encore assez mal. Un peu comme quand votre compagnon, votre compagne vous propose un week-end sans vous préciser la destination. Soyez près à tout et n’oubliez ni vos moon-boots, ni votre maillot de bain. (Dès 20h59 – Ils sont précis – à l’Embobineuse — 11, bd Bouès — 13003 — 7 € + 2 € d’adhésion si ce n’est déjà fait.).
Vendredi 7 :
MAC, la réouverture. Fermé en 2019, le MAC rouvre ses portes aujourd’hui. Renové, repensé, réaménagé, le MAC s’offre une terrasse, un cinéma et un redémarrage avec à sa tête une nouvelle directrice en la personne de Stéphanie Airaud. Pour sa première expo de la nouvelle ère, le Mac accueille jusqu’au 6 août, It’s not my Job, it’s your job de Paola Pivi, à côté de Parade, le nouveau parcours dans la collection du musée. La collection du MAC est une des plus riches de France en matière d’art contempo’. Pour ce qui est de l’expo de l’Italienne installée à Anchorage en Alaska depuis quelques années, la quasi-totalité des pièces proposées ont déjà été présentées par le passé : Bigger than my eyes (2016), It was my choice (2017), I don’t have a name (2016), Very nice ride (2016), Red means stop, actually (2016). Seule Free Land Scape a été réalisée pour l’exposition marseillaise. Entre installation et sculpture, cette pièce inédite se présente sous la forme d’une passerelle suspendue, réalisée en toile de jean. Cette passerelle que nous sommes invités à traverser un à un, évoque l’instabilité. Le choix du bleu denim pour sa confection relie le vieux Continent au Nouveau avec comme lien cette toile de Nîmes, devenue toile Denim. Cette réouverture (9h30 / 18h) aujourd’hui jouera les prolongations avec une nocturne demain soir. On en parle plus bas. (De 9h30 à 18h au Musée d’Art Contemporain — 69, avenue de Haïfa — 13008 — gratuit tout le week-end pour la réouverture, sinon 6 €, tarif réduit : 3 € du mardi au dimanche de 9h à 18h, ouvert lundi de Pâques et de Pentecôte.)
Inauguration du Citron Jaune. A Port Saint-Louis du Rhône, la compagnie Ilotopie qui soufflait l’an passé ses 30 ans, inaugure à nouveau le Citron Jaune après d’indispensables travaux de réhabilitation. Lieu de la compagnie qui réunit depuis sa création créateurs, acteurs, danseurs, musiciens, scénographes et chercheurs des deux sexes dans le domaine des arts de la rue, le Citron Jaune est un lieu de fabrique entre arts, écologie et territoire. Il accueille aussi des artistes ou compagnie de passage, « en résidence ». Pour cette inauguration, ont été convié à se produire les artistes et compagnies : Rara Woulib, La Folie Kilomètre, Maison Courbe, Margo Chou, l’Agonie du Palmier, Begat Theater, Laury Huard, Hélène Robert et Jérémy Perrin. La soirée tout azimut se terminera sur le dancefloor avec le duo de DJs Puta ! Puta ! ecartelé, entre Arles et Aubervilliers (A partir de 19h au Citron Jaune — 30, av Max Dormoy — Port St-Louis du Rhône — Restauration et bar sur place — Possibilité de co-voiturage ici — Gratuit.).
127ème apéro japonais musical à Lollipop Music Store. A jamais les premiers sur l’apéro ! Si Marseille au-delà de l’atavisme intrinsèque, voire intrinculsec de la ville, peut se vanter d’être la capitale de l’apéro ; Maki, Masami et le staff de Lollipop Music Store n’y sont pas pour rien. En effet depuis mars 2009, tous les premiers vendredi du mois, ils organisent avec un esprit convivial ces Japan Group Sounds Gourmet, ces apéros japonais à Lollipop. On peut y boire des bières nippones, y grignoter des plats et desserts japonais à petits prix, cuisinés par Masumi et écouter une sélection mixée par Maki de tubes ou de raretés pop, rock de l’Empire du Soleil Levant. Ce soir, ça sera leur 127ème. Quant à toi, tu en comptes combien ? (De 19h à22h à Lollipop Music Store — 2 bd Théodore Thurner — 13006 — Entrée libre, adhésion annuelle obligatoire : 2 €.).
Les Lyonnais Da Break sont à la Mesòn. Amoureux des musiques afro-américaines (jazz, soul, funk, r’n’b, hip-hop ), le combo lyonnais Da Break vient de signer un 3ème opus Da Best Riddim Eternal Action Krew qui rend hommage à ces musiques en phase avec les phases du moment. A découvrir dans un rapport de proximité, d’intimité même. (Dès 19h, concert à 20h à la Mesòn — 52, rue Consolat — 13001 —15 € (adhésion obligatoire : 3 €, un verre offert) — possibilité de petite restauration sur place.).
J9ueve à l’Affranchi. C’est complet. Tu as ta place, tant mieux ! Tu ne l’as pas, il faudra attendre son retour. Next time !
Mascarade, 7ème volet des Rasputin au Makeda. Les cloches sonnent, les œufs ont trouvé leur planque et les lapins ont rabattu leurs oreilles pour être sur qu’on ne les croque pas ! Et oui, c’est Pâques ! Et qui dit Pâques, dit week-end à rallonge, dit week-end aux trois grasses matinées, dit week-end où rien ne nous empêche ! On démarre à fond avec la 7ème Rasputin qui propose un bal masqué du 21ème siècle puisque la mascarade est de saison. Ni vu, ni connu, j’t’embrouille… ou pas d’ailleurs ! Rendez-vous dès 22h au Makeda ou t’attendra aux platines, Rore Ecco et son mix disco, house, disco-horse et plus si aff’ ! Viens masqué et paré de tes plus beaux habits. Ce soir, c’est le grand soir ! N’oublie pas de confirmer dur fb que tu participes à l’event Rasputine. Tague aujourd’hui avant midi en commentaire ton nom et prénom ainsi que celui de la personne (nom et prénom) avec qui tu souhaites venir (juste une ! Et oui, si tu viens à plus réitère le processus… Tout ça est un chouya tordu mais bon, on appelle ça le marketing et il parait que l’effet boule de neige est garanti !). Dès 22h, tu peux te présenter mascaradé au Makeda, glisser ton nom, dégainer 8 € avant vers 23h, 10 € après (en cash uniquement et le tour est joué. Au bar, ne t’inquiète pas, ta carte bleue sera la bienvenue ! Ensuite la nuit Rasputine t’appartient. Fêtons les masques ! (Dès 22h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — N’oublie pas de suivre le processus et de prévoir 8 € si tu débarques avant 23h, 10 € après.).
Samedi 8 :
Nocturne au MAC. Ce n’est pas tous les jours et surtout pas tous les week-ends qu’un Musée rouvre ses portes après 4 ans de travaux et d’events, d’expos hors les murs. Le MAC propose ce soir une nocturne qui permettra de découvrir Parade, le parcours dans les collections permanentes du Musée avec des œuvres couvrant 70 ans de création contemporaine ! Il faut savoir que la collection du Musée de la Ville de Marseille est l’une des plus importantes de France, avec notamment des oeuvres de Baquié, Basquiat, Buren, César, Klein, Messager, Rauschenberg ou Niki de Saint-Phalle présentées et et qu’elle a été enrichie pour l’expo de quelques prêts d’envergure. la seconde expo, à savoir, It’s not my job, it’s your job de Paola Pivi jusqu’à 21h, d’un concert du marseillais Since Charles, de Dj-sets et de food trucks. Elle n’est pas belle la vie à Bonneveine ? (De 20h à minuit au Musée d’Art Contemporain — 69, avenue de Haïfa — 13008 — gratuit pour la réouverture.).
Rona Hartner et Ghita Vagabontu célèbrent la Journée Internationale des Roms. Peuple nomade christianisé, les Roms constitue la première minorité de l’union Européenne. Leurs conditions de vie dans la plupart du Vieux Continent, à commencer par la France, sont aux antipodes des valeurs mises en avant par ces pays d’où l’importance de cette journée, célébrée cette année à Marseille au Toursky. Au programme, un concert de la chanteuse et comédienne Rona Hartner accompagné par le trompettiste Ghita Vagabontu et ses musiciens. (A 21h au Toursky — 16, passage Léo Ferré — 13003 — 20 €, inscription à ghita.iorga@gmail.com. Une restauration tsigane est proposée dès 18h30.). Ce concert/bal sera précédé par un stage de danse tsigane de Roumanie animé par Rona Hartner de 16h à 18h (25 €, inscription à ronahartner@gmail.com).
Kanjar’Oc condamné à la vie éternelle. Groupe port-de-boucain né à la toute fin des années 80, Kanjar’Oc a officiellement rendu l’âme en 2009, de sa belle mort, chacun étant appelé à d’autres vies musicales ou non, d’autres fonctions. 20 ans de répets, d’enregistrements, une palanquée d’albums et quasi un millier de concerts les ont conduit aux quatre coins de l’Europe, au Maroc aussi et même à Caracas, la capitale du Venezuela. Pas étonnant donc que leur rock méditerranéen soit teinté de funk, de reggae ou d’afrobeat, trois genres cuivrés, couleur peau tannée au soleil. A l’instar de leurs ancêtres de la chanson, nos compagnons du rock aiment à soigner leurs retours. Après leur départ, ils sont passés par ici pour leur célébrer le trentième anniversaire de leur création, puis sont repassés par là et même par-là ! Tel le furet du bois joli, ils ne s’interdisent rien et surtout pas les symboles comme ce nouveau come-back calé à l’Usine en plein week-end pascal, en plein week-end de résurrection. Allez Luyah ! Kanjar’Oc est éternel et ces Port-de-boucains sont ses pro-fêtes reconnus. (A 21h à l’Usine — RN 569 Rassuen — Istres — Complet pour l’instant mais des places peuvent se libérer… soyez prêts !).
Marseille, rendez-vous en bas ©BabaSquaaly