Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 6 :
Méditerranées, la nouvelle expo permanente du MuCEM. Inauguré hier en grande pompe et en musique, cette nouvelle exposition permanente du MuCEM est consacrée à la Méditerranée, aux Méditerranées. 22 pays sont distribués sur son pourtour. Il est donc ici question comme souvent avec ce jeune musée national, héritier de celui des arts et traditions populaires, d’une approche sociétale comme on dit aujourd’hui, une approche à 360° et pas juste scientifique stricto-sensu. Elle déroulera dans le temps plusieurs vagues successives. La tout première d’entre elles, celle baptisée « Méditerranée : Inventions et représentations. » court de l’Antiquité gréco-latine à nos jours en passant par la période coloniale. « Elle nous plonge dans l’histoire des Méditerranées plurielles et fantasmées » précise le dossier de presse, en soulignant la multiplicité de ces imaginaires. « Si tous ne peuvent être montrés dans une seule exposition » précisent les commissaires d’exposition, il est selon eux important de préciser le rôle des musées, via l’histoire des arts et l’ethnologie dans la construction des images, toutes relatives et toutes construites de la Méditerranée. Et ce, en plus de 300 objets et documents dont la moitié sont issues des collections du Mucem. Certains évoquent les enjeux d’aujourd’hui en Méditerranée. Ils ont été réalisées par des artistes : Francis Alÿs, Ziad Antar, Hélène Bellenger, Nidhal Chamekh, Joseph Eid (AFP), Nina Fischer & Maroan el Sani, Mouna Karray, Fatima Mazmouz, Selma et Sofiane Ouissi, Maria Varela, ainsi que Théo Mercier. Ce dernier a été invité à « infiltrer » le parcours de l’exposition. (Tous les jours sauf le mardi au Niveau 2 du MuCEM — Entrée par l’Esplanade du J4 ou la passerelle du Panier — 10h/19h jusqu’au 5/07, 10h/20 du 6/07 au 1er/09 — Dernière entrée : 45mn avant la fermeture du site, sorties des salles d’expo 15mn avant la fermeture du site.).
Leo SVR, Okis, Deelee S, trois newcomers des scènes hip-hop de l’hexagone en concert au Makeda. Ils sont de villes différentes mais partagent le même amour pour le beat et les punchlines qui défoncent. Originaire d’un petit village de la périphérie lyonnaise, Léo SVR allie technique, maîtrise et facéties. SVR EFFECT, son deuxième projet distille un style hybride inspiré par le hip-hop de Detroit ou d’Atlanta, tout en piochant dans les samples iconiques du rap hexagonal. Okis lui est lyonnais intramuros. Passionné de musique, il kiffe tout autant le jazz, le rock, la folk psychédélique, le gospel ou la soul. « Initié au rap français grâce à ses frères et sœurs, il se prend d’amour pour les plumes sincères et brutes qui caractérisent le hip hop d’ici et d’ailleurs. Il se prend dès le lycée au jeu de l’écriture et développe un style qui lui est propre en posant sur un flow discontinu, des rimes complexes bourrées de références précises à son quotidien. En deux E.P.s — OK et Rappeur de Lyon — parus en 2022, annonciateur d’un album 17 titres réalisés avec le beatmaker Mani Deïz et commercialisé à l’automne dernier. De la banlieue toulousaine, Deelee S a débuté dans le rap au lycée. Très influencé par le rap américain, il sort R2D3, son second projet intitulé en 2022. Avec LV La Prudence, il donne naissance à l’album Red Alert aux influences trap. (Dès 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 15 € en prévente, 20 € sur place. CB non acceptée à l’entrée, seulement au bar.).
Vendredi 7 :
Chakanimator Jamaïcan Party au Red Lion. L’historique Chakanimator ne lâche pas les platines. Ce soir, c’est au Red Lion de la place Notre-Dame du Mont qu’il jouera ses meilleures galettes reggae-ragga. Pull up selecta ! (De 22h à 2h au Red Lion – 4, pl N-D-du-Mont — 13006. — Entrée libre.).