En bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de la France, ici à Marseille et dans les environs pour secouer la pulpe !
Principale préoccupation du week-end si on oublie les discours nauséabonds et haineux de la droite extrême et de l’extrême droite : la météo, puisque mistral et pluie se tirent la bourre avant de laisser place, dimanche, à un franc et beau soleil. On ne se laisse pas impressionner. On n’attend pas et on sort goutte que goutte puisqu’il nous reste encore quelques derniers bouts de bamboche à se mettre sous la dent.
Jeudi :
Trocadanse : tu troques, tu danses par amour de l’art contempo’ : Inaugurée la semaine dernière, la 9ème Trocadanse mixe arts plastiques, troc et on ne le dira pas trop fort, ambiance musicale à même de te faire taper du pied, remuer l’arrière-train voire le reste du corps, chacun selon son plaisir. Ce jeudi, visite l’expo, propose ton offre de troc (donc non monétisé, plutôt un service ou ta paire de jantes alu façon kéké de feu ta 205 Grand Sport) sur un post-it, et en plus découvre la Krorale. Cette bande d’une vingtaine de chanteurs organisée en 4 pupitres de voix réinterprètent un répertoire punk-rock allant d’Elvis Presley à Dalida… Deux extremités que je qualifierai plutôt de punk’n’roll, voire punk’n’gaudriole. Ambiance débridée garantie. (De 19h à 22h – Dans les locaux de Marseille 3013 – 52, rue de la Rép’ – 13002 – Entrée libre)
Shazam Bon Voyage & Selecta Will au Marché Noir :Après l’annonce de la Trocadanse quoi de plus évident que glisser ce set à deux têtes au Marché Noir. Mais attention, pas de confusion, ici rien ne se passe en dessous de table (de mix), le Marché Noir est tout simplement le nouveau blaze d’un bistrot de quartier comme on les aime. Rendez-vous aux 5 avenues, tout au bout de Libération (au 235 du boulevard) pour un mix à 4 mains (2+2 / 2×2 voire les deux) avec Shazam Bon Voyage et Selecta Will. La première a rejoint les Secousses party. Tous deux ont les oreilles grandes ouvertes sur le monde et ses musiques sans a priori de genre ou de style. Régalade ! (De 19h à 2h – 235 bd de la Libération – 13004 – Entrée libre)
L’Embuscade de la Major, nouveau spot !De l’importance des saisons, dans les implantations Borderline, l’équipe qui agite les nuits marseillaises depuis-depuis, soigne ses saisons… Bord de mer sur terre et bord de terre sur mer, l’été. Au chaud, l’hiver, ici et là. Et là, c’est désormais aussi les jeudi et vendredi de 19h à minuit à l’Embuscade de la Major. Nouveau spot pour des débuts de soirée à la cool, à table, sirotant cocktails ou soft, grignotant un bout (belle carte) et écoutant du son, du bon son plein les oreilles via un système son digne de ce nom. Pour vous accueillir, Christian, Mario et Relatif Yann, l’exilé de la Dame Noir qui rejoint le crew. Chaque soir son DJ. Jeudi, c’est Melokolektiv qui est dans la place pour des sets elektro (le gars aime les k, ne nous privons pas !) tout-terrain. (de 19h à minuit – Place Albert Londres – 13002)
Deux Doigts d’Amour, vernissage de l’expo de Makabu à Fine Cocott’ : Makabu est un artiste qui avec des sacs de riz, des cabas, des bouts de machins récupérés de ci de là, des ciseaux, du fil et beaucoup d’imagination, de feeling, invente des paysages, des univers qu’il expose au dos de ton blouson ou sur des tableaux accrochés aux murs des lieux qui l’accueillent. Le Vernissage de son expo du moment baptisée Deux Doigts d’Amour sera ce soir accompagné par un mix de Big Buddha. Quand votre guide des nuits marseillaises délaisse le clavier de son ordi et passe aux platines, c’est pour un mix à saute-mouton de continent en continent. Ce soir à Fine’Cocott’, restaurant à la cuisine sous influence caribéenne, mon mix pourrait bien s’attarder dans cette région du monde, même si musicalement parlant, je suis un migrant à vie ! (De 19h à 22h30, ou un peu plus – 8 rue Lafon – 13006)
Djamil, le Schlag s’empare de l’Espace Julien : Forcément, tu l’as entendu sur Nova il y a quelques années ou vu sur Canal+, ce soir tu pourras presque le toucher car Djamil le Schlag vient déverser son tombereau de punchlines à l’Espace Julien. (20h – 39, cours Julien – 13006 – 29,50 € en prévente)
The Architect & VJ Befour + Recreation + Diana’s Parc au Makeda : Grosse soirée au Makeda avec une affiche à trois entrées. Beatmaker, The Architech vient de sortir Une Plage sur la Lune, un nouvel album aux embruns hip-hop, jazz, soul, funk et électro. Il est accompagné par Befour, son alter-ego aux images. Avec Recreation, on marche sur la tête plutôt que sur la lune, puisqu’à 5, ces musiciens emmenés par Benoît Moreau remplacent avec brio, une machine. Et oui, c’est comme ça aussi qu’on gagne la bataille contre le chômage ! En plus, ils s’autorisent quelques belles transgressions musicales, se moquant comme de leurs premier curseur des limites entre les genres qu’ils affectionnent (hip-hop, jazz , rock, electro). Dernier band à accrocher son nom à l’affiche, Diana’s Parc est un funk band marseillais à poils longs soigneusement structurés (barbe ou moustache) à l’image de leurs musiques. (Dès 20h – 103, rue Ferrari – 13005 – De 10 à 13 €)
Vendredi :
Duo Sourisseau Karpiénia à la Méson : Mathieu Sourisseau est un musicien de jazz, un bassiste qui joue aussi bien avec le MC Mike Ladd que la chanteuse éthiopienne Etenesh Wassié. Sam Karpiénia est lui un chanteur qui de Gacha Empega à De La Crau en passant par Dupain a fait résonner la langue occitane dans des registres très contemporains. Tous les deux se devaient de se rencontrer. Ce soir, ça sera chose faite et c’est évidemment à la Méson que ça se passe, un concert dans le cadre de “Jazz sur la Ville”. (Ouverture des portes : 19h30, concert : 20h30 – 52, rue Consolat – 13001 – 10 €).
Massilia Sound System au Dock des Suds : Si Sale Caractère est le nom de leur dernier album ; sur scène, et tu le sais, leur trait de caractère premier est la bonne humeur. Une bonne humeur contagieuse qui fait bouléguer public parmi lequel on compte de nombreux, nombreuses inconditionnel.le.s, de chourmos. Après Paris, ils reviennent à Marseille pour un concert au Dock des Suds, une salle où ils ont leurs habitudes. Première partie assurée par Chichi et Banane, un duo voix et banjo qui s’approprie, recycle un art populaire brésilien : la littérature de ficelle. (19h30 – 12, rue Urbain V – 13002 – de 22 € à 26 €).
Furax au Makeda : Quand ton blaze suffit à qualifier ton attitude au mic, sur scène comme en studio, pas la peine de faire de longues phrases. Furax, donc ! Barbarossa même, Furax Barbarossa en lien avec la couleur rousse de la barbe de ce quadra toulousain aux origines corses, qui a pris le mic dans la première moitié des années 2000. Un blaze qui laisse deviner, une détermination à toute épreuve nourrie par une sens du verbe et de la formule, de la punchline, qui fait mouche. En feat, 10vers et Toxine. Quand à la première partie, elle est confiée à Adelo du collectif tourangeau Artillerie de Salopards et au duo Carnet de croquis (Bagareem et Candide). (20h30 au 103, rue Ferrari -13005 – 13 € en prévente, 15 € sur place).
Mokhtar Tighilt au Festival Tazmagha : Festival des cultures berbères, Tamazgha reçoit au 15ème Art, son lieu le chanteur et guitariste Mokhtar Tighilt. Inspiré par des artistes comme Djamel Allam mais aussi Brassens ou Renaud, Mokhtar Tighilt defend une chanson à texte, une chanson qui prend position souvent sous couvert d’humour et de distanciation… La distanciation, une tournure d’esprit qui va si bien à nos années Covid. (20h – 178 av St-Louis – 13015 – 11 €).
Antho Nabet à l’Embuscade de la Major : Si tu n’as pas encore parler de l’Embus’ scroll ta page vers le haut et tu sauras tout ! La seule info que tu n’auras pas plus haut, c’est le nom du DJ aux platines ce soir ! Monsieur Jesaistout, moi en l’occurence, se fait un plaisir de t’annoncer que c’est Antho Nabet qui officiera. Membre du collectif d’organisateur de soirées Darkness Has Never Been So bright et du label éponyme, Ante est aussi DJ. Merci qui ?
Samedi :
De La Crau invite Nicolas Lafourest à la Meson. Le trio De La Crau (Sam Karpiénia au mandole et au chant, Thomas Lippens aux percussions et Manu Reymond à la contrebasse) dont chacune de ses sorties est un évènement en soi, convie pour ce concert à La Meson, le guitariste Nicolas Lafourest. De lui, on dit qu’il est « un musicien à la pratique instrumentale singulière et instinctive, à l’énergie brute, âpre et impulsive. ». Cette rencontre devrait nourrir un concert poignant. Vivement recommandé. (Ouvertures des portes à 19h30 – concert à 20h30 – 12 € + 3 € Adhésion annuelle – 52, rue Consolat – 13001 – Buvette et restauration possible avant le concert).
French 79 à 6 Mic. Le 23 juillet dernier, French 79 était au Théâtre Silvain pour un concert en plein-air. La grande tournée avait posé une de ses étapes marseillaises juste au-dessus de la scène. Il faisait chaud, il faisait beau… 4 mois et demi après, French 79 (le projet pop électro de Simon Henner, connu aussi pour ses activités au sein de Nasser, Husbands et Kid Francescoli) est de retour. Il fait moins beau, moins chaud et nos nuits sont plus longues. Le rendez-vous est à 6Mic à Aix-en-Provevence. La première partie est confiée à la violoncelliste, chanteuse et productrice Tallisker. (21h – 22 € & 25 € – 160, rue Pascal Duverger – 13090)
DJ Oil aux Réformés. Non DJ Oil ne se produit pas à l’église St-Vincent de Paul aussi appelée Eglise des Réformés, mais dans le bar restaurant qui lui fait face, au-dessus du tout nouveau Cinéma Artplexe, tout en haut de la Caneb’. A l’heure du “no dancing” imposé par le gouvernement, le DJ Marseillais, installé depuis peu à Paris, aura-t–il revu ses tempi à la baisse ? Réponse ce soir sur place, aux Réformés donc. (De 22h à 1h30 – Entre libre).
Sad news : Le Makeda tire le rideau jusqu’au 7 janvier : « Alors on ne danse plus…. Et, on coupe la sono, on baisse le son, on éteint la lumière puis les portes se ferment une nouvelle fois au public. » constate l’équipe du Makeda sur les réseaux sociaux de cette salle de la rue Ferrari, qui depuis son ouverture il y a moins de deux ans, aligne les fermetures comme un fêtard enfile les tournées au bar, avant d’ajouter. « Les nouvelles restrictions gouvernementales nous contraignent à fermer le Makeda. C’est avec le cœur lourd et une immense tristesse que nous vous annonçons l’annulation des dates prévues du 11.12.21 inclus jusqu’au 07.01.22. ». Le rendez-vous est pris. On sera là.
Dimanche 12 décembre:
Chill Sunday à la Fabulerie. C’est la dernière étape du week-end Cold Sweat proposé par Move On Up, le Festival Tighten Up et le 7$ Crew, quelque peu bouleversé par les récentes mesures gouvernementales, mais qui s’est bon gré mal gré, tenu. Bravo ! Au menu de ce rendez-vous dominical : un brunch proposée jusqu’à 14h par Honorine de la Boite Savoureuse. Ensuite, l’Urban Films Festival propose une sélection de courts métrages de jeunes réalisateurs et réalisatrices qui prennent la ville comme décor ou s’inspirent des cultures urbaines. Dès 16h place à l’apéro de fin de week-end Cold Sweat avec platines ouvertes. (De 11h à 19h – 10, bd Garibaldi – 13001 – Entrée libre – Assiette brunch 16 €).
Chants de Noël Flamenco à la Meson. Qui dit fête, dit chant, et de tout temps le solstice d’hiver a été l’occasion de se réunir pour traverser les plus longues nuits de l’année en chantant, hisoire de se donner du cœur à l’ouvrage, pour se dire que finalement, le jour finira bien par repointer le bout de ses rayons. Ajoutez à cela, bien plus récemment, il y a seulement moins de deux siècles et oui si on compte désormais à partir de sa naissance, tout n’a pas été immédiat, les réseaux sociaux et la télé-réalité n’existaient pas; ajoutez donc la mythologie chrétienne de la naissance du Christ et vous avez de magnifiques chants de Noël. Comme partout à travers le monde chrétien, l’Espagne n’est pas épargné. De chants populaires laïcs chantés dans les masures paysannes aux chants religieux, la transition se fait aisément, d’autant plus dans les communautés andalouses où le flamenco est un art assumé. Ces chants appelés Villancicos sont repris devant la crèche dans les maisons ou à l’église sur des airs de bulérias, de tango. Appelée Zambombas, ces réunions où l’on célèbre avec ferveur l’arrivée du Niño de Dios, sont un rendez-vous incontournable de la ferveur gitane. Ce sont ces chants repris par Cristo Cortes, Jesus de la Manuela, Blas Deleria, et accompagnés par Juan Carlos Principal à la guitare et à la voix, que nous propose de découvrir en ce dimanche soir La Méson à un peu moins de 2 semaines de la date cruciale. (Ouverture des portes à 19h30 – concert à 20h30 – 10 € + 3 € Adhésion annuelle – 52, rue Consolat – 13001 – Buvette et restauration possible avant le concert).