« Rend l’argent Martin Shkreli ! Fumier ! » C’est en substance ce qu’aurait déclaré un juge fédéral new-yorkais au financier douteux la semaine dernière…
Martin Shkreli, c’est un homme d’affaires qui en 2015 a acheté aux enchères pour 2 millions de dollars l’unique exemplaire du double album « Once Upon a Time in Shaolin » du mythique groupe de rap américain Wu Tang Clan. Depuis, rattrapé pour fraude, Shkreli a dû revendre ce disque culte à un collectif d’art numérique.
Ce disque, si convoité, ne peut pas être exploité à des fins commerciales. Du moins, pas avant l’année 2103, cette clause fait l’objet d’un accord juridique, mais, il peut quand même être diffusé gratuitement, c’est pour cela que certain·es privilégié·es en ont entendu des extraits. Par exemple, pour célébrer l’élection de Trump en 2016, Shkreli avait diffusé l’intro du disque à ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Le collectif d’art numérique à qui appartient désormais le disque du Wu Tang Clan a porté plainte contre Martin Shkreli car ce dernier aurait fait des copies numériques de l’album, sans aucune autorisation. C’est tentant, mais c’est interdit. On ne copie pas un disque unique du Wu Tang Clan…
Le juge chargé de l’affaire a donc demandé à Shkreli de rendre urgemment toutes les copies du disque, de révéler les noms de toutes les personnes qui en auraient bénéficié et de préciser si ces copies lui ont rapporté de l’argent et la somme exacte, (on n’imagine pas l’homme d’affaire les distribuer gratuitement.)
Il est important de préciser que Martin Shkreli a déjà été condamné par le passé pour fraude financière. Sa spécialité consistait à racheter des entreprises pharmaceutiques afin de faire exploser le prix des médicaments, ce qui lui avait valu le prestigieux titre de la personne la plus détestée d’Internet. Parmi ces derniers, y figurait une pilule essentielle dans le traitement de maladies comme le sida ou le paludisme.