De l’art de souhaiter de bonnes fêtes…
Aujourd’hui à l’heure des réseaux sociaux faire de la politique sans compte twitter c’est comme travailler du chapeau sans chapeau. Ça ne sert à rien. Et cela est vrai à tous les échelons du mille-feuille politique. Comme je n’aime pas les angles morts, les trucs qu’on n’a pas vu venir, je suis abonné à de nombreux comptes de figures de la vie politique nationale ou marseillaise. Des comptes à droite, des comptes à gauche, des comptes très très à droite et des comptes très très à gauche, des comptes de toutes les couleurs du vert au kaki. En politique, je m’informe !
Le compte de Martine Vassal, candidate malheureuse aux dernières élections marseillaises, à la tête par ailleurs du département des Bouches du Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence, est exemplaire en la matière. Elle ou son sbire à la comm dégaine du twit’ plusieurs fois par jour, ne loupant jamais une occasion, une inauguration, un déplacement, un remerciement, un hommage pour pondre un tweet. Elle est formidable Martine. Pas plus tard que le 27 mars dernier. Elle souhaitait à toute la communauté juive de son territoire, une très belle fête de #Pessah. Le 4 avril, elle récidivait pour nous souhaiter à nous tous de joyeuses fêtes de #Pâques et pas plus tard que mardi, elle s’adressait à tous les #Provençaux de confession musulmane, leur souhaitant un bon début de #Ramadan.
N’allez pas penser que me chagrine qu’elle souhaite à tous de bonnes fêtes religieuse dans la France laïque du troisième millénaire. Loin de là, je pense que le vivre ensemble passe par la reconnaissance de nos différences et de l’originalité de chacun. Je l’ai déjà mentionné ici, je suis adepte en société du “ensemble et séparément”. Donc pas de souci. Ce qui me titille c’est qu’aux citoyens, de confession juive, elle évoque « l’espoir de profiter de quelques moments en famille, qu’à ceux de confession chrétienne, elle souligne que cette fête est l’occasion de partager des moments en famille et de faire perdurer nos #traditions, et qu’aux musulmans, elle mentionne après avoir espéré que ce mois de jeune puisse se passer dans les meilleures conditions possibles, que ces traditionnelles réunions familiales seront restreintes cette année. Trois poids deux mesures, pour les deux premiers on évoque la famille, sans y mettre de limite, quant aux derniers, on parle de restrictions. Son amour de la famille et des fêtes qui la réunisse ne semble malheureusement pas universel.