Les ayants droits de Marvin gagnent leur procès pour plagiat.
C’est une décision judiciaire qui aura potentiellement de grandes conséquences pour la jurisprudence des plagiats dans la musique. En 2013, le titre « Blurred Lines » explose tous les charts, porté par un clip dont la nudité avait suscité une polémique en même temps qu’il rendait célèbre Emily Ratajkowski. Devant l’ampleur du succès, le titre est analysé et fait finalement l’objet d’une deuxième polémique, celle d’un plagiat. On accuse les artistes d’avoir plagié « Sexy Ways » de Funkadelic mais surtout le hit de 1977 de Marvin Gaye, « Got To Give It Up ».
Or, le procès a été perdu en appel et la justice à reconnu le plagiat de « Got To Give It Up » mais avec des termes qui ont leur importance. Le tribunal a reconnu qu’il n’y avait pas eu d’erreurs dans la procédure, comme l’affirmaient les avocats des deux artistes. Mais le juge Milan D n’a pas considéré que c’était un motif du morceau qui était copié mais bien « un style musical », ce qui n’avait été jamais formulé ainsi par une décision de justice. Les deux artistes devront reverser 50 % des droits d’auteur aux ayants droit de Marvin Gaye.
Ce procès a donc ouvert une brèche. D’ailleurs, depuis 2013, les litiges pour plagiats ont été en nette augmentation. Enfin la décision de plagiat de style musical « est une décision dangereuse pour la création musicale » pour le Juge NGuyen, les ayants droit de Marvin Gaye pouvant revendiquer la parternité d’un style musical par jurisprudence, une terminologie floue qui devrait avec des conséquences sur beaucoup de procès à venir.