Le chanteur iconique de reggae jamaïcain livre des moments clés de sa vie et dévoile en exclusivité son nouvel album « The Romeo Legacy »
Je suis parti au Transbordeur à la rencontre de Max Romeo à l’occasion de sa tournée d’adieu. Véritable légende vivante, de The Upsetters à ses collaborations avec Lee Scratch Perry ou encore The Rolling Stones, le chanteur est connu par tous les amateurs de reggae de la planète. Depuis le début des années 1960, sa voix résonne dans les sound-systems, les radios, et dans les festivals. Monument incontesté du reggae roots, Max Romeo à plus de cinquante-cinq ans de carrière, plus de six-cent chansons et une trentaine d’albums.
Maxwell Livingston Smith, de son vrai nom, nous plonge dans ses souvenirs les plus précieux. Ses débuts avec The Emotions, son alias Max Romeo qui lui vient de son son style lover, et de sa voix de velours.
En solo, l’artiste s’impose rapidement comme un des représentant phare du reggae. Dès 1968 , son titre « Wet Dream » deviendra un hit et sera même censuré par la BBC en raison de paroles un peu trop légères.
Il a collaboré avec les meilleurs producteurs de Jamaïque, période où il s’engage dans le mouvement rastafari au début des seventies. Il sortira de véritable hymnes, à la fois politiques et spirituels, tel que One Step Forward, War Ina Babylon, ou encore le fameux Chase The Devil. Après des dizaines d’albums renommés, Max Roméo accompagne sa tournée d’adieu d’un nouveau disque, The Romeo Legacy, le chanteur y partage son héritage en réinterprétant ses anciens titres dans des versions inédites. Il invite dessus des artistes jamaïcains de différentes générations de l’histoire du reggae, ses enfants, Xana Romeo et Azizzi Romeo, mais aussi Capleton, ou encore Marcia Griffiths et d’autres grandes voix de l’île. À mes côtés, barbe blanche et sapé élégamment, humble, spirituel et charismatique, Max Romeo a 78 ans, me raconte les coulisses de sa tournée ultime et de sa vie.
Interview et réalisation : Mathieu Girod
Voix française Max Romeo : Rémi Tchangodei