Allez hop, histoire de ne pas vexer les susceptibilités, quelque peu remontées ces jours ci, j’ai tiré à pile ou face l’ordre de passage des deux artistes dans ce texte et du coup, la winneuse est : Mélissa Laveaux…
La canadienne d’origine haïtienne nous avait fait du bien au moral en 2018, avec son album « Radyo Siwèl » (chez Nø Førmat), en revisitant, voire en ressuscitant, tout un pan du folklore haïtien, censuré durant l’occupation américaine de l’île au début du siècle dernier. La dénonciation du colonialisme, troussée en créole, y bénéficiait d’une irrésistible mise en rythme vaudoue, intégrant les bienfaits de la modernité à grands coups de riffs électriques. Épatant sur album, et carrément déboitant sur scène, car vous le verrez, la dame ne manque pas de tempérament…
Maintenant qu’on a bien cassé de l’impérialiste yankee, occupons nous un peu de notre jardin ou plutôt de notre pré carré à nous : l’Afrique.
Et, reparlons un peu d’une affaire où la France, elle non plus, n’a pas les cuisses propres… » Laquelle ? – me rétorquez vous – Il y en a eu tellement ! » Ahahah !… Je vous vois venir, bande de taquins, mais une année ne suffirait pas à en faire le tour … On parle ici de l’assassinat de Ruben Um Nyobè par l’armée française en 1958..
Vous l’aviez oublié ? Et bien, bizarrement, pas les Camerounais, même s’il leur a été interdit d’en parler jusqu’en 1991.
Il voulait l’indépendance du Cameroun, il lui ont explosé la gueule, trainé son cadavre dans la boue sur des kilomètres et l’ont coulé dans le béton… La classe façon Bat’d’Af’…
Et Blick Bassy, né à Yaoundé, à tenu à lui rendre hommage, en lui consacrant l’album « 1958« … Un hommage, lumineux, doux et soyeux, chaloupé en langue Bassa, où vous ne trouverez ni haine ni colère mais un appel à la sagesse. Ici, rendre hommage au passé, c’est préparer le futur.
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