Panique dans la cordillères des Andes ! Un mystérieux tueur sème derrière lui les corps de femmes décapitées. Parmi elles, celle d’un fermier, David qui était aussi la maîtresse de Cruz, le flic qui mène l’enquête. Le fermier se retrouve enfermé en hôpital psychiatrique à force de dire que le responsable est un monstre. Reste à savoir si c’est au sens propre ou figuré. Car Meurs, monstre, meurs, joue sur cet entre-deux pour développer un univers fantastique mental. Alejandro Fadel tend ainsi une corde entre un cinéma artisanal, préférant l’art de la suggestion au lard des effets gore, et une tradition latino-américaine d’un surréalisme.
Pas éloigné non plus des constructions mentales d’un David Cronenberg, Meurs, monstre, meurs échafaude un univers nocturne enveloppant les protagonistes dans ses ténèbres, comme s’ils étaient de plus en plus engloutis par une essence du Mal en pleine contamination. Cruz et David portent tous les deux une même croix, celle de la perte de la femme qu’ils aimaient, au point d’en perdre les pédales, d’entrer dans des crises psycho-somatiques. Est-ce que ce sont elles qui ont donné naissance à un monstre ? Fadel entretient cette hypothèse dans une œuvre au noir formellement sublime, allant puiser par son esthétique dans des tableaux religieux ou mythologiques. Comme pour remonter aux sources les plus primitives d’une autre forme de monstruosité : cette ancestrale domination masculine. Meurs, monstre, meurs en faisant une source démoniaque qui abreuve encore via une violence sociale, le monde contemporain.
A.M
En salles mercredi 15 mai
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Meurs, Monstre, Meurs | Interdit aux moins de 12 ans | Durée : 1h49 | De : Alejandro Fadel Avec : Victor Lopez, Esteban Bigliardi, Tania Casciani | Production : La Union de los Rios / Rouge International | Festivals : Cannes – Un Certain Regard | Argentine, France
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