5 février 2012, au Superbowl. Comme chaque année, des millions de téléspectateurs américains sont postés devant leur écran de télévision pour assister à la finale de la ligue de football américain, mais aussi, et peut être surtout, au concert toujours légendaire, qui a lieu lors de la mi-temps. Cette année là, le show a été confié à Madonna accompagnée le temps d’un morceau par Nicki Minaj et une autre rappeuse – l’artiste britannico-sri-lankaise M.I.A..
Le Superbowl est une opération commerciale sans équivalent aux États-Unis. Ce jour-là, M.I.A. va faire date dans l’histoire de ce show en décidant de faire un doigt d’honneur aux caméras. Se faisant, elle déclenche une véritable tornade médiatique, une interdiction de jouer aux États-Unis et apprend quelques jours plus tard que la NFL l’attaque pour deux millions de dollars.
M.I.A. ne correspond pas vraiment aux critères de la popstar des années 2010. D’ailleurs elle n’a que très peu côtoyé les Katy Perry, Adele, et autres Rihanna en haut des charts, à l’exception notable de ce qui reste aujourd’hui son plus grand succès, sorti en 2008, « Paper Planes ».
Il faut dire que c’est bien la révolte qui jette Matangi Arulpragasam, Maya, comme on l’appelle, dans la musique. Ses morceaux sont imprégnés de son parcours et de ses revendications politiques, intrinsèquement liées à ses racines.
Un épisode écrit et raconté par Clémentine Spiler, réalisé par Malo Williams. Pour écouter la bande son de Pionnières, c’est par ici.
Visuel © Suzi Pratt / Getty Image