À l’occasion de la compilation Nova Danse, Pionnières se penche sur le histoires de femmes qui ont écrit l’histoire de la danse. Écoutez aussi les destins de Josephine Baker, Isadora Duncan et FLO6X8.
12 mars 2012, à New York. Devant le prestigieux Metropolitan Opera de New York, une petite foule s’amasse. Elle est principalement constituée de femmes afro-américaines, et qui connaissent un certain succès : des productrices de télévisions, entrepreneuses, artistes… Toutes, sont très émues.
Il faut dire que ce qu’elles verront à l’Opéra ce soir-là n’est pas une représentation comme une autre. Sur l’affiche qui surplombe l’entrée du Met, une danseuse, noire, au corps charnu, en justaucorps rouge enflammé, s’élance dans un saut. C’est Misty Copeland. Misty a obtenu le rôle de L’Oiseau de feu, dans la pièce majeure d’Igor Stravinsky.
Ce soir là, l’un des tibias de Misty est fracturé de toutes parts. Elle s’exécute sur scène avec une grâce rare, qui marquera les esprits, mais n’étonne aucunement celles et ceux qui la suivent depuis ses débuts et qui savent ce qu’on dit d’elle depuis ses 13 ans : Misty Copeland est un prodige.
Danseuse afro-américaine dans l’impitoyable (et très blanc) univers de la danse classique, elle s’apprête à devenir une pionnière dans l’une des plus grandes institutions américaines : l’American Ballet Theater.
Pour aller plus loin :
– Le documentaire sur Misty Copeland, A Ballerina’s Tale (2015) – et un biopic au cinéma, à venir !
– L’histoire de Maria Tallachief, première danseuse étoile amérindienne
– À Londres, les danseuses racisées ont enfin chausson à leur pied
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