Ne résidant pas à Paris, je n’ai jamais eu le plaisir de croiser Mohamed Lamouri sur sa scène préférée, la ligne 2 du métro. Par contre je me souviens très bien d’être resté scotché, le jour où en furetant sur le web, je suis tombé sur l’enregistrement mis en ligne sur le site de La Souterraine.
Pas de titres de morceaux, juste des lettres et la photo d’un type tout timide aux yeux baissés, une sorte d’orgue Bontempi posé sur l’épaule… Et dès qu’arrive sa voix, un bonheur pur. Une voix qui n’a besoin de rien d’autre que quelques notes d’un orgue tout pourri pour te retourner l’âme.
En fait, c’est juste pas racontable avec des mots, ça fait tellement de bien, comme une sorte de mélancolie magnifique qu’on a presque envie de convier le divin, alors qu’on est dans l’expression la plus la plus totale de ce qu’il y a de beau dans l’humain. Arrêtez moi, je deviens chiant…
Bref, je me suis passé cette « cassette » plusieurs fois de suite en n’en croyant pas mes oreilles, et je la ressort, depuis, chaque fois que j’ai besoin de me remonter le moral.
Aujourd’hui, j’en ai appris un peu plus sur l’histoire de cet algérien qui joue dans le métro en espérant un jour percer dans la musique. Sur l’origine de l’enregistrement, réalisé, en une seule prise, à la roots, par Audrey Ginestet d’Aquaserge, sur sa vénération pour Cheb Hasni, mais finalement, tout cela importe peu. L’essentiel est dans sa musique.
Le T.A.P. l’accueille, toujours soutenu par les anges gardiens de La Souterraine, pour sa première résidence en compagnie d’autre musiciens, en l’occurrence du Groupe Mostla (Benjamin Glibert d’Aquaserge, Mocke et Baron Rétif.) En voici un avant goût.
Ça sera intime et ça sera beau, sur le plateau B, mais rassurez vous, il y à deux soirs de représentations. Des places à gagner pour ce jeudi 16 novembre au TAP juste en bas. Le mot de passe est là.
Poitiers @ T.A.P., mercredi 15 (20h30) et Jeudi 16 (10h30) novembre.