Ah, enfin une commémoration où l’on ne va pas s’emmerder royalement… Oui, je sais, les plus jeunes d’entre vous trouvent que fêter les 50 ans de 1968, c’est un truc de vieux ringards mais c’est parce que vous ne savez pas comment c’était avant. Avant 68, en gros, pas grand chose n’avait changé depuis la préhistoire. Je vous assure, j’exagère à peine.
Le média qui a su alors prendre le vent du changement, c’est le cinéma. Un vent surréaliste, révolutionnaire et subversif qui fait toujours sens, encore aujourd’hui. C’est ce que vous proposent de découvrir les dénicheurs fous de l’association Monoquini (déjà connus de nos services pour le cycle Lune Noire consacré aux films de genre), qui ont concocté toute une série de rencontres pour vous permettre de découvrir les plus belles pépites de l’époque du grand chamboulement.
Pour cette première séance, cap sur Saint-Germain-des-Prés grâce à deux films de Jacques Baratier. Le premier, Désordre, un court métrage de 1948, marqué par l’effervescence littéraire et musicale de l’époque et le second Le Désordre a 20 ans tourné 20 ans plus tard, en 67, proposant une virée d’une heure et dix minutes dans le même quartier à la rencontre de la relève.
De Prévert à Antoine, de De Beauvoir à Nougaro, de Vian à Vadim, sans oublier Zouzou ou Claude Luter, embarquez pour une virée à à l’ombre du Caillou (l’église Saint-Germain) entre le Flore et le Tabou.