Les Anglais savent toujours faire de la house. C’est une bonne nouvelle.
Ils avaient remis l’UK garage au centre du propos – aux yeux du grand public, du moins – il y a cinq ans avec la sortie de Settle, cet album sur lequel figuraient quelques bons gros tubes (« When a fire starts to burn », « Latch » avec Sam Smith, « White Noise » avec AlunaGeorge, « Help me lose my mind » avec London Grammar…) qui convainquaient déjà, le plus souvent, quelques voix, donnant au tout des allures de pop house franchement maligne et franchement érudite, compte tenu de l’âge relativement peu avancé des deux frères Lawrence (Guy et Howard Lawrence), alors tous deux âgés d’une vingtaine d’années.
Quelques très grosses tournées plus tard, et un deuxième album, écueil ordinaire, qui souffrait tout de même de la comparaison avec le premier (Caracal, 2015), Disclosure, le duo originaire de la banlieue de Londres signifiait ces derniers mois son retour discographique avec la parution d’« Ultimatum », un titre en duo avec la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Le troisième album des Anglais – puisque c’est sans nul doute de cela dont il s’agit – s’annonce aujourd’hui de nouveau avec le titre « Moonlight », un nom de morceau qui n’avait pas franchement porté chance au dernier qui avait décidé de nommer un titre ainsi –XXXTentacion, assassiné en juin 2018 -. De retour à des fondamentaux plus house, le « Moonlight » de Disclosure utilise les choeurs de « When I Fall In Love » de The Real Groupe, projet suédois, et fait figure de transition parfaite entre ce qui commence doucement à ressembler à une fin d’été, et les temps plus moroses qui s’annoncent ensuite.