Parfois l’empreinte digitale, la rétine ou le visage suffisent, mais trop souvent pour voir s’ouvrir les portes du monde numérique, il nous faut un mot de passe. Et malheureusement il n’en faut pas qu’un !
Oui, ce matin, tout particulièrement, je vais vous demandez d’abandonner tout ce que vous faites, de lâcher votre tartine ou votre enfant que vous étiez en train d’habiller, d’arrêter de courir après le temps perdu au fond de votre lit pour m’écouter, oui m’écouter profondément, intensément car ce matin, je vais vous parler mot de passe, code, clé secrète. Ce matin, je vais tenter avec vous de comprendre comment chacun d’entre nous compose, organise ses mots de passe, car cela en dit long sur la structuration de notre pensée, sur sa structuration et sur la préservation, la protection de nos données personnelles que soient d’autres bancaires, médicales ou d’ordre épistolaire, puisque que désormais il faut des mots de passe pour tout ou presque.
Il faut des mots de passe pour se connecter à Internet, des mots de passe pour voir apparaitre en rouge sa situation financière, car malheureusement les erreurs de la banque en votre faveur sont moins courantes qu’au Monopoly, des mots de passe pour prendre rendez-vous avec son toubib. Perso, j’ai fini par établir, par rédiger un annuaire, un recueil de mes mots de passe que j’ai bien évidemment protégé par un mot de passe. J’ai ce qu’on appelle la motdepassittude aigüe. On a tous nos trucs, nos dates anniversaire, à l’endroit ou pour les plus méfiants à l’envers, façon effet miroir, nos poèmes chéris.
Moi par exemple, c’est l’Ode à Cassandre de Pierre de Ronsard, dont je prélève la première lettre de chaque mot du premier vers : Mignonne, allons voir si la Rose.
Ça donne MAVSLR. Et comme généralement il faut un ou plusieurs chiffres, j’ajoute 1545, puisque ce poème dédié à Cassandre Salviati a été écrit en 1545. Cette jeune fille, cette Cassandre était fille de banquier, c’est donc mon de passe pour tout ce qui est financier. Pour le médical, comme je sais que je vivrais jusqu’à 100 ans, je glisse l’année de mon décès et le prénom de toubib. Pour ma boite mail, chez bip, après des déconvenues avec blurp, j’ai mis : j’étais chez blurp, mais je préfère bip. Ça marche très bien. On oublie rarement les heures passées au téléphone dans l’espoir d’accrocher un correspondant qui, pour la 150ème fois, va nous proposer de débrancher rebrancher notre box. n a chacun ses trucs… n’hésitez pas à me communiquer les vôtres via la page Instagram “laradionova” ou la page Facebook “Baba Squaaly se confie sans haine”, promis juré ça restera entre nous. En attendant vos message, je file reconfigurer tous mes comptes, ils en ont bien besoin, je crois.