Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Fils de Machin » de Mustang.
Paru la semaine dernière, le troisième album des rockers clermontois s’était fait attendre. Après une disette de sept ans rompue le temps d’un EP (Karaboudjan, 2017) et plusieurs sorties de Jean Felzine en solo et duo avec Jo Wedin, voilà Memento Mori, album au titre aussi fataliste que ses textes sont cinglants. Un disque « bricolé à droite, à gauche, faute de moyens », le long des années, et qui n’oublie pas d’être réussi. Si le rockabilly nerveux des débuts du trio laisse place à des couleurs plus pop, les textes ne manquent pas de mordant. Outre le morceau-titre, il y a l’amusant « Pôle emploi / gueule de bois », en rotation sur nos ondes, portrait mi-tendre mi-cynique d’un couple de chômeurs qui macère dans son jus.
Et puis « Fils de machin », qui s’en prend à cette tradition bien présente dans le PAF et pourtant peu rudoyée en musique: les « fils de » — ceux qui, pour paraphraser le texte de Jean Felzine, profitent de la célébrité de leur(s) parent(s), « courant après » leur nom sans le rattraper, et – comble des combles – font Taratata. Le tout avec un petit clip truffé d’anecdotes plus ou moins véridiques sur le groupe. Du rock acerbe qui ne cherche pas à se faire des amis, mais qui fait un bien fou.
Visuel © Capture d’écran Youtube / Mustang