Aujourd’hui, c’est le 10ᵉ anniversaire du décès de Nelson Mandela, le premier président noir de l’Afrique du Sud démocratique. L’occasion de revenir sur la puissance de la pop music et son rôle dans la lutte contre l’apartheid et la libération de Mandela.
Mandela, décédé à l’âge de 95 ans, il y a dix ans, a été fréquemment arrêté et finalement condamné en 1964, avec d’autres dirigeants du Congrès national africain, pour sabotage. Il a été condamné à la prison à vie et a passé 27 ans derrière les barreaux, principalement sur l’île de Robben, au large de la côte sud-africaine. La chanson de pop britannique, « Free Nelson Mandela », sortie en 1984, a joué un rôle crucial pour sensibiliser le monde aux injustices du régime sud-africain de l’apartheid.
Cette chanson, tout le monde la connait, elle est devenue l’hymne du mouvement anti-apartheid international, contribuant à alerter le monde sur l’incarcération injuste et insupportable de Nelson Mandela. Le compositeur de « Free Nelson Mandela », Jerry Dammers – fondateur du groupe de ska-punk anglais The Specials, plus tard rebaptisé The Special AKA – raconte qu’il en savait peu sur Mandela avant d’assister à un concert anti-apartheid à Londres en 1983, ce qui lui a donné l’idée de la chanson. La musique et les paroles ont contribué à éduquer les gens sur la situation en Afrique du Sud. Cette chanson a été un catalyseur pour un concert majeur en faveur de Mandela, diffusé à travers le monde, et a joué un rôle crucial dans la pression internationale pour sa libération.
Finalement, Mandela sera libéré en 1990, devenant le premier président noir de l’Afrique du Sud. Deux ans plus tôt, en 1988, Dammers et le groupe Simple Minds ont organisé le Concert du 70e anniversaire de Nelson Mandela au stade de Wembley à Londres, avec des artistes tels que Dire Straits, George Michael ou Sting. De Johnny Clegg, à Amy Winehouse en passant par Simple Minds, Mandela a été chanté, preuve que parfois la pop déplace des montagnes…