Nouvo Nova : « Parrot » de Nicolas Michaux.
Au milieu du Danemark, il y a une petite île nommée Samsø. Une île toute verte, qui marche entièrement à l’énergie renouvelable, où l’on peut trouver entre autres des fraises, le plus grand labyrinthe au monde, et un musicien belge nommé Nicolas Michaux.
Celui qui demandait sur Nova, il y a quelques années, ce qu’on emporterait sur « Les îles désertes » (extrait de son album À la vie, à la mort) s’est pris à son propre jeu en allant s’isoler pour de bon sous de plus fraîches latitudes. Entre deux allers-retours pour Bruxelles pour rendre visite à son collectif Capitane Records, Nicolas Michaux s’occupe de son jardin — et de sa musique aussi. On y trouve un peu de tout ; des graines de rock, de highlife, de chanson française, librement assemblées sur un nouvel album nommé Amour Colère. Soient deux mots a priori opposés, l’expression d’un artiste partagé entre l’appréciation de la beauté, de la nature, de la famille (ça c’est côté amour) et l’angoisse causée par l’actualité politique et écologique (côté colère donc).
On comprend vite de quel côté on se situe sur Parrot, nouvel extrait de l’album, dont le clip fustige la bêtise des politiciens et des médias de masse à coups d’images violentes issues de manifestations réelles, qu’un montage malin transforme en chorégraphie absurde. « Écoute les mots du perroquet et essaie de les répéter », assène Michaux en anglais sur une instrumentation aux influences krautrock, quelque part entre Can et LCD Soundsystem.
Un groove mordant à retrouver sur Amour Colère, qui paraît le 25 septembre prochain. Pour l’occasion, le collectif Capitane Records organise d’ailleurs une release party à La Marbrerie de Montreuil avec un concert de Nicolas Michaux et tout plein d’invités.
Visuel © Nicolas Michaux