Vous connaissez tous le « No Border« … Depuis 10 ans, ce festival pointu et défricheur, convoque à Brest une ébouriffante sélection mondiale de groupes traditionnels ainsi que leurs équivalents bretons… Tous ayant en commun en commun de préserver leurs identités culturelles respectives tout en les faisant évoluer.
Durant une bonne semaine, on s’y fait balader de Plougastel Daoulas au pied du Bazardüzü Dagi, de Mafate à Rostrenen, on y danse au son d’instruments presque oubliés sur des rythmes millénaires mais diablement remis au goût du jour. On y cause et on y cogite, aussi, on échange et on partage pour faire de ce rendez-vous, un redoutable outil d’ouverture aux autres et de dé-ringardisation du Trad’.
Sauf que cette année, – ma doué ! -, c’est bel et bien râpé pour le Jibidi Jibadao. Covid oblige, ce No Border sera gratuit et embarqué, en mode virtuel.
Plutôt que de passer le tour, le No Border a donc réduit la voilure à deux soirées et s’est concentré sur la scène locale, tout spécialement sur ceux qui auraient dû présenter leurs nouveaux projets en cette fin d’année et, pour proposer une approche virtuelle innovante, a confié la réalisation à Vincent Moon, l’homme qui avait su donner ce cachet si particulier aux premiers « Concerts à Emporter » de la Blogothèque.
Toutes les captations proposées ont été réalisées à La Carène, la salle de musiques actuelles implantées dans le port de commerce de Brest, mais pas sur scène… Bienvenue dans les coursives, backstages et autres coulisses avec ou sans trombones.
Sur la liste d’embarquement, on trouve cinq noms en plus du vôtre :
Faest, le duo qui injecte un je ne sais quoi de post punk dans le répertoire trad’ franco – gallo.
Brieg Guerveno et sa folk sombre magnifiée par un chant en breton qui prend bien les tripes…
Bèrtran Ôbrée, l’homme papillon, pour une poésie chantée intégralement en gallo et relevée d’épices méditerranéennes.
Lina Bellard, vraie bretonne de cœur, convoquera quelques figures légendaires à la Harpe celtique et au chant.
Quant à Sylvain GirO et au Chant de la Griffe, ils délivrent une polyphonie assez saisissante de maîtrise, discrètement soutenue par un comparse aux doigts agiles, doté d’électro acoustique, d’un violon ou d’une guitare préparée.
Pour larguer les amarres, ne loupez pas la marée : Vendredi 11 et samedi 12, à 20:30 pétantes, sur la page facebook.com/festivalnoborder.