C’est une question essentielle, à laquelle les futurs parents doivent se confronter pendant la grossesse : “Comment appeler son enfant à naître ?” Il convient de se dire qu’on ne peut pas donner n’importe quel prénom à un nouveau-né… Un couple allemand vient d’en faire les frais, face au tribunal de Rostock.
Louise chez les filles et Gabriel chez les garçons : voilà les prénoms les plus populaires en France actuellement. Ne commençons pas à lister les prénoms les plus populaires au monde, le travail serait trop grand… De toute façon, un couple Allemand est allé chercher l’inspiration ailleurs. Peut-être un peu trop loin.
Et si on l’appelait Lucifer ?
Appelons-les au hasard Petra et Helmut afin de préserver leur anonymat. Petra et Helmut composent un couple aux anges puisqu’il vient de donner naissance à son premier fils. Fusionnels, Petra et Helmut sont sur la même longueur d’onde. Si, souvent, à la naissance d’un premier enfant, les jeunes parents peuvent rencontrer des désaccords sur le prénom à donner, ce n’était pas leur cas. Petra et Helmut s’étaient décidés bien avant l’arrivée de leur progéniture : cet enfant allait s’appeler… Lucifer.
Pour le tribunal de Rostock, une « menace au bien-être futur d’un enfant »
L’histoire est absolument vraie : un couple d’Allemands a littéralement choisi Lucifer comme prénom pour son fils et a tenté de l’enregistrer auprès des autorités locales. Sauf que la justice n’a pas vraiment apprécié. Saisi en urgence, le tribunal de Rostock a très vite tranché en faveur de l’enfant. Le couple s’est vu interdire le droit de nommer son enfant Lucifer au prétexte que ce prénom pourrait « menacer le bien-être futur d’un enfant en l’exposant au ridicule ou en le désavantageant dans la société« . Un prénom « ne peut pas être choisi s’il est offensant« , et celui du diable lui-même ne déroge pas à la règle. D’autres demandes farfelues ont déjà été rejetées par les autorités allemandes par le passé. C’est le cas de Satan, Judas, Lénine, Gucci, McDonald, Vaginia, Whiskey ou Excalibur… Contrairement au prénom Adolf, qui lui, n’est pas interdit.
Quid des autres pays ?
De l’autre côté de la mer, l’Angleterre semble avoir un avis différent. En 2020, le média The Sun rapportait que deux parents avaient officiellement réussi à appeler leur enfant… Lucifer. Interrogé par le média, le couple ne se dit « pas religieux » et explique aussi que Lucifer signifie « porteur de lumière » et « matin » en grec. Du côté de la France, les parents sont libres de choisir un prénom déjà utilisé ou bien d’en créer un nouveau, bien qu’ils doivent toutefois respecter quelques règles rappelées sur le site de l’administration française. Par exemple, le « prénom, seul ou associé au nom de famille, ne doit pas être contraire à l’intérêt de l’enfant« , précise le Service Public français. Si c’est le cas, le juge aux affaires familiales peut ordonner la suppression du prénom sur les registres de l’état civil, si « ces prénoms ou l’un d’eux, seul ou associé aux autres prénoms ou au nom, lui paraissent contraires à l’intérêt de l’enfant ou au droit des tiers à voir protéger leur nom de famille« . Quant au Danemark, il faut tout simplement choisir parmi une liste prédéfinie de prénom.