#Unplug : et si vous débranchiez un petit peu ?
À peine rentrés de vacances, vous voici à nouveau accrochés à vos smartphones, à guetter le moindre email, sous perfusion de réseaux sociaux. Et bien vous n’êtes pas seuls : plus de la moitié du monde est hyper-connectée. Les Français déverrouillent leur téléphone environ 80 fois par jour, ils envoient presque autant de SMS du matin au soir et passent une dizaine d’heures environ devant un écran.
Alors oui, les technologies de l’information changent la vie, la facilitent, mais la rendent aussi plus stressante, plus étouffante. Nos cerveaux se retrouvent en surcharge et hyper sollicités et l’on peine à déconnecter. La science commence à réaliser quenotre bien-être, notre santé, notre mémoire ou notre concentration sont les premiers à en payer les frais. Alors avant de risquer le grand burn-out technologique, apprenez à prendre soin de vous. Pensez à la détox digitale !
Le terme est à la mode. Un peu partout on nous propose des cures de jeûne numérique. Mais au-delà de la tendance, le droit à la déconnexion est un véritable enjeu social. Car qui sait s’éloigner de temps en temps d’internet sait aussi se concentrer, se reposer, et reconnecter avec sa réalité.
Alors comment faire ? Évidemment, l’idée ce n’est pas de se débarrasser définitivement d’internet mais d’en faire un meilleur usage. Il faut s’imposer des règles strictes pour ne pas se laisser happer par la vie virtuelle. Penser à mettre son téléphone sur silencieux à certains moments, veiller à ne pas se précipiter sur celui-ci dès le réveil, savoir utiliser avec parcimonie les réseaux sociaux : autant de conseils que l’on retrouve, par exemple, dans cette liste établie par le journal Rue89.
Maîtrisons notre rapport à la technologie avant de nous laisser dominer par celle-ci. Nous vivons une époque de far-west digital, et dans cet environnement de stimulation débridée et sauvage, soyons les pionniers de la déconnexion ! Les musiciens, les philosophes et les scientifiques nous le diront : ouvrir les yeux, observer ce qui nous entoure, décrocher du téléphone est la clé de la créativité et de la tranquillité.
Et puis surtout cette idée de loisir studieux n’est pas nouvelle. Sénèque prônait déjà l’otium – le fait de se retirer de la vie sociale pour se consacrer un peu à la méditation, au développement intellectuel. Deux mille ans plus tard, nous avons encore besoin de ce petit pas de côté pour débrancher, respirer et reconnecter avec le réel.