Los Angeles est en proie aux flammes, les tempêtes se déchainent et 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial… Pendant que la planète crame, les collectifs écologistes, toujours résilients, ne sont jamais à court de bonnes idées. Nova fait un tour d’horizon des dernières actions militantes qui impliquent boules puantes, testicules géants, pelles et peinture.
Les scientifiques l’ont prédit en décembre, et le programme Copernicus l’a confirmée la semaine passée en observant la Terre depuis ses petits satellites : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial, ponctuée, en prime, de nombreuses catastrophes accentuées par le réchauffement climatique. On y est donc vraiment. Pour la première fois, la température moyenne mondiale a dépassé le seuil de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. C’était la limite fixée par l’Accord de Paris, signé en 2015. Deux records de chaleurs ont dont été battus, fêtés en grandes pompes par des actions de collectifs de défense du climat qui n’oublient jamais de se faire remarquer avec un peu d’humour.
Extinction Rébellion : des boules puantes contre l’industrie textile
Ce week-end, par exemple, avec le collectif Extinction Rébellion, qui s’est introduit dans un grand centre commercial près de Grenoble, en ce premier week-end de soldes, pour y jeter des boules puantes. La méthode n’est pas sans rappeler celle d’un certain Paul Watson, avec un but : rendre « l’atmosphère de ces grandes enseignes aussi nauséabonde que l’industrie textile, jusqu’à en vider les magasins« . Les zigotos s’étaient déjà illustrés en septembre, à Bordeaux, en venant réveiller les passagers des bateaux de croisière avec une grande fanfare, trompettes, tambours et pancartes « Réveillez-Vous ! » compris.
Pour Just Stop Oil, « Darwin se retournerait dans sa tombe »
On peut aussi citer l’action des militant⸱es d’un collectif britannique, Just Stop Oil qui sont entré⸱es en douce dans l’abbaye de Westminster, ce lundi 13 janvier, pour peindre en orange fluo sur la tombe de Darwin : « 1.5 is dead » (« 1,5 est mort« ). Sur la vidéo partagée par le collectif, on entend une militante, âgée de 66 ans, qui déclare : « Darwin se retournerait dans sa tombe s’il savait que nous sommes au milieu d’une sixième extinction massive« . En octobre, c’était aussi Just Stop Oil qui jetait de la soupe sur les tournesols d’un Van Gogh, ou plutôt sur la grosse vitrine de verre qui les protège… Une soupe qui n’a abimé que les cadres, donc.
Too Late : les testicules de la honte
On se souvient enfin de l’artiste Too Late, qui, en novembre, a installé en douce des dizaines de paires de testicules géantes aux parechocs des SUV, en réaction à la mort de Paul Varry. Testicules qu’il a ensuite mis en vente pour “afficher une audace sans limites pour les conducteurs souhaitant montrer leur virilité au volant. »
“Parce que nous sommes à l’origine de ces problèmes, nous pouvons aussi les résoudre »
Il ne nous reste qu’à dire « Bravo à l’humanité » finalement. Ce sont les mots du climatologue Ed Hawkins, une petite star qui a créé notamment les Warming stripes, ce graphique qui associe chaque année à la couleur de sa température moyenne, du bleu clair au rouge foncé, sur 175 ans. Cette année encore, il a fallu inventer une nouvelle nuance de rouge cramoisi. On vous laisse sur cette phrase de Hawkins : “Parce que nous sommes à l’origine de ces problèmes, nous pouvons aussi les résoudre. » C’est d’ailleurs cette année que les pays de l’Accord de Paris doivent rendre leur nouvelle feuille de route…