Cette semaine, on laisse les clefs de la Chambre Noire à un trio électro, acoustiques ou le jazz a rarement été aussi punk.
« Notre musique, c’est un peu comme un long cri dans la nuit. Un cri d’alarme, de rage, mais aussi de plaisir, et d’espoir… »
Bonsoir à toutes, bienvenue dans cette nouvelle session stellaire de la chambre noire.
Nos invités précédemment cités ne sont pas, comme vous l’aurez compris, du genre à badiner avec le jazz. Encore moins là pour faire de la figuration.
« On ne voulait plus être seulement interprètes de la musique des autres », affirment-elles : « on voulait écrire la nôtre. On assume le fait de casser les codes du jazz conventionnel. »
Tordre le coup et en même temps rendre ses lettres de tiers état au jazz à la papa.
Un exercice pour le moins réussi avec l’art et les manières de ce trio badass.
Un remake du bon de la brute et du truand, mais avec cette fois, comme vous l’avez deviné à l’oreille, une harpe, une flûte et une batterie.
Trois instruments qui expriment ensemble un maximum d’émotions, de scénarios, d’histoires, de rebondissements dans des compositions évolutives.
De la Joie à la tristesse en passant par la colère et ses hurlements.
Au prix d’expérimentations instrumentales, électro, acoustiques ou le jazz a rarement été aussi punk, aussi grunge, ces potes de longues dates, ex-colocataires pour deux d’entre elles, arrivent depuis leur formation il y a environ trois ans à fomenter un Big-Bang sonore unique qui leur a déjà valu pas mal de distinctions et autres prix publics et critiques.
Une narration en progression entre chienne et louve, entre jour et nuit. Ou peut-être l’inverse.
Ce qui tombe plutôt bien puisque le nom de leur trio fait référence à la déesse antique égyptienne de l’énergie et du ciel. Une Déesse omniprésente, protectrice des Égyptiennes et Égyptiens, connue pour ses représentations de femme nue à quatre pattes qui forme une voûte étoilée. Chaque soir, cette divinité avale le soleil et lui redonne naissance au matin. De quoi figurer le ciel et incarner la résurrection.
On comprend pourquoi (merci Wikipédia) et comment ce trio arrive à nous surprendre, mais surtout nous faire, rêver, planer et bouger comme elles le feront lors du tout autant mythique et historique festival banlieues bleues qui se tiendra du 24 mars au 21 mars, toujours en Seine saint dénis depuis 1984.
Alors Merci pour cette grande lumière dans la nuit et merci d’avoir fait jaillir dans cette chambre noire un Big bang grâce auquel sur nova plus rien ne nous arrêter NOUT !