Un rock endiablé à Addis-Abeba avec Alèmayèhu Eshèté.
Radio Nova revisite ses propres classiques : les raretés de tous bords qui rythment notre antenne, de la soul-funk au hip-hop en passant par les musiques afro-latines et la pop. Aujourd’hui : « Telantena Zaré » d’Alèmayèhu Eshèté.
On termine la semaine sur une piste de danse à Addis-Abeba avec Alèmayéhu Eshèté et ce rock entrainant, « Telantena Zaré ».
Voilà un morceau typique de cette période musicale des années 60/70 en Éthiopie, que l’on appelle le « Swinging Addis ». Alèmayéhu autrement surnommé le « Elvis Éthiopien » fut le premier artiste à enregistrer et dont le disque fut gravé par un jeune label audacieux et devenu ensuite emblématique de cet âge d’or éthiopien, Amha Records. C’est donc l’éthio-soul qui donnera le coup d’envoi.
Comme nombre de musiciens de cette période, le chanteur a commencé sa carrière au sein des orchestres institutionnels : pour lui ce sera le Police Orchestra d’Addis-Abeba. Avec le pianiste, organiste et arrangeur Girma Bèyènè, il fonde l’orchestre Alèm-Girma Band. Little Richard, Otis Redding ou encore Elvis Presley – dont il héritera le surnom – servent de modèle à la rock star éthiopienne qui alterne ballades langoureuses et rock endiablé.
L’arrivée du régime militaire du Derg en 1974 rendra impossible la production musicale dans le pays. Il faudra attendre les années 2000 pour que les disques dAlèmayéhu Eshèté soit réunis dans un volume des compilations Ethiopiques lancées par Francis Falceto. Pour rappel, cet ancien programmateur du Confort Moderne à Poitiers, tombé en amour sur une musique de Mahmoud Ahmed avait commencé dans les années 80 par une réédition d’un disque de ce dernier avant de lancer dans les années 90, cette vaste collection nous donnant accès à cette scène éthiopienne.
Êtes-vous prêts à nous rejoindre sur la piste ? On danse aujourd’hui sur ce rock éthiopien d’Alèmayèhu Eshèté : voici « Telantena Zaré », notre Nova Classic du jour.
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