Postulat 1 : J’ai toujours aimé le post punk.
Postulat 2 : Depuis le début.
Postulat 3 : Ça fait de moi un vieux.
Postulat 4 : Mais je vous emmerde, tas de mickeys prépubères !
NB : Evidemment, avant le post punk, j’étais punk… C’est à cause de pour ça que je parle mal mais ne me faites donc pas chier, sinon, j’explique pas la suite…
Le punk, c’était bien, c’était trash et vitriolé, on a bien rigolé pendant un an ou deux à faire flipper les vieux avec des looks de zombs cloutés à l’agrafeuse industrielle, mais au final, c’est devenu nawak à cause, entre autre, des effet de la colle et des amphets’ sur des cerveaux fragilisés par une coupe à l’iroquoise qui laissait passer les mauvaises ondes sur toutes les zones du crane rasées à blanc…
Heureusement, après toutes ces conneries, il y a eu, dès 1978, comme une espèce de libération de la musique… Une explosion de styles, de rythmes, sans aucune logique et un vrai bonheur à vivre et à sauter en l’air sur des bandes sons bien chtarbées signées Wire, D.A.F, Swell Maps, A certain Ratio, ESG, Raincoats, Devo ou encore les Bush Tetras… (liste non exhaustive).
Quelque part, une sorte de funk blanc, dépouillé jusqu’à l’os de la moindre parcelle de gras, sec comme un coup de schlag’ dans ta gueule ou une bonne zapette de 220 V, comme la dernière fois, quand tu as voulu t’amuser sous la douche avec le vieux vibro de maman…
Tout ça pour dire quoi ?
Que le genre s’est un peu perdu, en fait… Les enfants blancs ont, depuis, bien trop grandi dans la ouate et la branlette et se sont mis à faire de la pop…
Autant dire qu’on s’est quelque peu emmerdé ces dernière dizaines d’années….
Heureusement, de temps en temps, un ovni passe, chargé de morgue et de colère, d’amour, un peu sale et humide, certes, mais d’amour quand même… Une de ces bandes son qui sent bon l’humus et la décomposition du sous bois tout proche et tout plein d’esprits malicieux, qui évoque le plaisir des croches-pattes allié à celui de la transe, à poil, sous le clair de lune et qui convoque sur scène ces hommes et ces femmes qu’on se serait fait une joie de bruler vif sur la place publique, il y a de ça quelques années…
Nova Materia sont de ceux là… Ne les loupez pas !
(Oui,c’est vrai, c’est un peu comme l’album Roots de Sepultura, mais en diablement plus dansant).
Nova Materia + MØ/TØ @ Centrifugeuse, Pau, vendredi 25 octobre.