Pour le 420 Day, 20 titres enfumés, joueurs, provocateurs, psychés, trippés, engagés, conscients. Du son pour planer ou pour réfléchir, pour accompagner vos trips d’aujourd’hui et vous souvenir de ceux d’hier.
Peter Tosh, « Legalize It »
N’ayons pas peur des mots : « légalisez-le », ça fait au moins depuis Peter Tosh et ce morceau culte de 1976 qu’on vous le dit. « Legalize it, and I will advertise it », rajoutait-il, parce qu’il avait du flair.
Dre & Snoop Dogg, « Nuthin’ But A G Thang »
Une playlist weed sans Snoop, ça n’existe pas. On aurait pu choisir parmi des centaines de morceaux : des chansons d’amour (« I Love Weed », 2017), des chansons prosélytes (« Smoke The Weed », période Snoop Lion), mais on sait que tout ce que vous voulez, c’est écouter du gros son à l’ancienne pour rider en tirant sur votre Chronic. Alors kiffez bien les Gs.
The Harlem Experiment, « Reefer Man »
Dans les années 30- 40, à l’époque où les États-Unis mettaient en garde contre les effets du cannabis à travers maints films institutionnels, un pan méconnu du jazz se mettait de même à chanter la marijuana et autres drogues de manière plus joyeuse et ouverte. On a appelé ça des « reefer songs » (du mot argotique désignant la chose) : Ella Fitzgerald Benny Goodmann ou Sidney Bechet s’y sont tous mis, mais on retiendra surtout le classique de Cab Calloway « Reefer Man », ici revisité en 2006 façon Nouvelle-Orléans par The Harlem Experiment.
Raggasonic, « Legalisez la ganja »
« Je préfère mourir avec un spliff à la main que de fumer du crack du soir au matin » : le groupe culte du ragga français défendait en 1995 l’argument pas con que légaliser le cannabis pouvait permettre de lutter contre les ravages du crack.
Nino Ferrer, « Cannabis »
Quand les Anglais trippaient sur Pink Floyd, nous on avait Nino Ferrer. En 1971, le plus incompris des soulmen français, trop souvent réduit à ses chansons rigolotes, s’attaquait déjà à des sujets terriblement actuels sur son album concept Metronomie, traitant de conscience écologie, de société de consommation galopante et… des bienfaits de la fumette, sur le bien enfumé, bien psyché « Cannabis ».
Kool & The Gang, « Summer Madness »
Quand on a demandé à nos auditeurs les titres qui les faisaient « partir le plus loin », ce morceau est arrivé en tête des plébiscites. Un classique indétrônable, l’un des morceaux les plus samplés de l’Histoire, petit OVNI dès sa sortie en 1974 avec cette ambiance slow-funk hallucinocosmique, inhabituelle pour ce groupe habitué à la disco très légère.
IAM, « Le Shit Squad »
À Marseille, en 1993, tout le monde roulait avec le Shit Squad, aka IAM, sur l’album Ombre et Lumière.
Amy Winehouse, « Addicted »
La pauvre Amy avait plus d’une addiction, mais c’est bien celle au cannabis qu’elle chante ici. Un petit rappel que même si on peut défendre la pratique, les risques et les dangers existent bel et bien.
Ward 21, « Ganja Smoke »
Petit classique des nuits de Nova, une fumée de ganja échappée du premier album de ce trio jamaïcain des années 2000 resté injustement obscur.
Chrome Sparks, « Marijuana »
Avant Jamie xx, le producteur américain ralentissait jusqu’à l’infini le « Could Heaven Ever Be Like This » d’Idris Muhammad pour en faire un énorme trip hydrosonique.
Soom T, « Ganja Ganja »
Vous l’entendez sur nos ondes depuis près de 10 ans, ce futur classique du dub digital par la plus enfumée des MC écossaises. Petit cadeau, une version live enregistrée dans le Néo Géo de Bintou Simporé.
Lalo Guerrero, « Marijuana Boogie »
Pionnier de la musique chicano, le jazzman mexico-américain abordait le sujet en langue espagnole dès 1949.
IAMDDB, « Dripcity »
« Bébé tu peux rouler avec moi, peut être que je te laisserai rouler ma beuh » : la chanteuse de Manchester aime la weed et ça sent dans toute sa musique.
Bill Boyo, « One Spliff A Day »
Le chanteur jamaïcain avait 13 ans lorsqu’il a enregistré ce petit classique dub des early 80s, recommandant un spliff par jour pour « maintenir le mal à distance ».
Ibrahim Maalouf, « Hashish«
Instant jazz détente avec ce classique du trompettiste libanais, extrait du culte Diasporas paru en 2007.
113, « L’apérispliff«
En 1998, la compilation Canabissmo regroupait tout un tas de futurs classiques du ragga et du rap français tournés autour de la weed, parmi lesquels ce petit Apérispliff avec bien entendu, DJ Mehdi aux manettes.
Rick James, « Mary Jane »
Personne n’était dupe lorsque Rick James a débarqué en 1978 avec sa « Mary Jane ». Ça faisait déjà un bail que le rock s’amusait à comparer femmes et fumette. Mais ça groove sévèrement, alors on ne va pas bouder notre plaisir.
Cypress Hill, « Hits From The Bong »
C’est bien débile, mais si vous voulez des sound effects de pipe à eau sur un sample de Buffalo Springfield, vous êtes au bon endroit.
ZAKO, « Banana Kush »
« Banana Kush », c’est une variété de beuh américaine, c’est aussi un podcast intelligent et bien foutu sur la consommation du cannabis.
Pink Floyd, « Echoes »
Vingt-cinq minutes de psychedelia à écouter au casque et les yeux fermés avec son petit pétard du soir. Bon trip.
Le 20 avril, sur Radio Nova Parlons beuh, parlons bien : journée spéciale cannabis et légalisation toute la journée sur Radio Nova.