En exclusivité sur Nova, le nouveau morceau du griot franco-camerounais.
Pat Kalla, les auditeurs de Radio Nova connaissent parfaitement sa voix. D’abord, parce que pendant un moment, il a offert ses talents de griot urbain aux auditeurs de Nova Lyon, offrant, via une chronique radiophonique épicée, un œil enjaillé sur le monde et les habitants qui le composent. Ils connaissent aussi sa voix parce que « On te l’avait dit », ce morceau sur lequel il posait et qui émanait de l’esprit de Bruno Patchworks – fondateur du Voilaaa Soundsystem – a tourné sur nos ondes pendant très longtemps. Certains d’entre eux l’ont même vu à Lyon, à l’occasion d’une matinale qu’on accompagnait, très tôt le matin, d’un live bien animé.
Mais Pat Kalla, en plus d’être l’une des voix de Voilaaa, c’est aussi un artiste qu’on a déjà eu l’occasion de découvrir en solo. La légende d’Eboa King, un album datant de 2014 (c’est-à-dire une éternité compte tenu du très beau succès acquis depuis par le projet Voilaaa), mettait déjà en avant les talents de conteur de ce franco-camerounais biberonné, très tôt, à la maîtrise de la langue qui se parle, et à celle qui se joue.
« Maman lui donne l’amour des mots, papa lui file le virus de la musique », nous dit-on afin d’expliquer le parcours d’un artiste sensibilisé également très rapidement au sens du mot « engagement ». « Le père, originaire de Douala, a milité pour l’indépendance du Cameroun avec pour conséquence un exil forcé en France. Il s’installe à Lyon, ville où Pat Kalla est né et vit toujours. Son père n’abandonnera jamais la politique. D’ailleurs, il appelle son fils Patrice, en hommage à Patrice Lumumba, grande figure de l’indépendance du Congo assassiné en 1961 ».
Le combat par les mots
Cette lutte, qui s’exprime en musique et qui fit partie intégrante de ce véritable combattant de l’espoir, elle se manifeste une fois encore aujourd’hui via le morceau « Un ancien combattant ». L’histoire de ce tirailleur africain dont le récit en rencontrera bientôt d’autres – on parlera de Mandela, de la Françafrique, et d’une jeunesse africaine qui lutte, elle aussi, pour des lendemains plus beaux – sur un nouvel album, Jongler, envisagé pour le 23 novembre.
Le clip, que l’on vous dévoile en exclusivité sur Radio Nova, est pour sa part un hommage élégant au photographe malien Malick Sidibé. Il faisait poser ses modèles au sein de son Studio Malick, à Bamako, avec cette mise en scène qui les enfermait dans un cadre, mais en libérait, paradoxalement, l’attitude.
L’album de Pat Kalla, c’est pour le 23 novembre.
Visuel : (c) Favorite Recordings